5.
Peut-être cette parole n’est-elle point de Notre-Seigneur Jésus-Christ, mais de l’homme, mais de l’Eglise entière, du peuple chrétien parce qu’en Jésus-Christ tous les hommes ne font qu’un seul homme, et que tous les chrétiens unis ne forment qu’un seul homme. Peut-être est-ce l’homme lui-même, l’unité chrétienne qui dit: « Je vous exalterai, Seigneur, parce que vous m’avez relevé, et que vous n’avez pas permis que mes ennemis aient la joie de ma ruine ». Mais comment cela peut-il être vrai à leur sujet? Les Apôtres n’ont-ils pas été saisis, frappés, battus de verges, mis à mort, cloués à la croix, brûlés vifs, condamnés aux bêtes, ces hommes dont nous célébrons aujourd’hui la mémoire? Quand les hommes les traitaient de la sorte, ne tressaillaient-ils pas de leur ruine? Comment donc le peuple chrétien même peut-il dire: « Je vous exalterai, ô Dieu, parce que vous n’avez pas donné à mes ennemis la joie de ma ruine? »