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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME XXXIII.
PREMIER DISCOURS SUR LE PSAUME XXXIII.

9.

Mais voyons ce qu’il marquait en simulant sa folie, en frappant du tambour à la porte de la cité. Ce n’est pas sans raison qu’il est dit: « Il se heurtait contre le seuil de la porte » ; ni sans raison qu’il est écrit: « Sa salive découlait sur sa barbe1 ». Rien de tout cela n’est dit sans raison; et ce que l’on gagne à le comprendre doit nous faire supporter un discours un peu long. Vous savez, mes frères, que les Juifs, en présence de qui le Christ contrefit son visage, qu’il laissa aller, dont il se sépara, gardent aujourd’hui le repos. Si donc ceux qui ont perdu le Christ, qui les a quittés en se séparant d’eux, gardent sans profit ce repos du sabbat, pour nous, ce repos aura l’avantage de nous faire comprendre le Christ qui les a quittés pour venir à nous. Ce n’est donc point sans raison que tout cela est arrivé dans le délire de David, ni que l’on nous raconte qu’il avait des transports, qu’il frappait du tambour à la porte de la cité, qu’il se portait sur ses mains, qu’il heurtait contre le seuil de la porte, et que la salive coulait sur sa barbe. Affectabat, il avait des transports. Qu’est-ce qu’avoir des transports? C’est être sous le poids d’un vif amour. Et pourquoi ce vif amour? C’est pour compatir à nos infirmités; aussi a-t-il voulu prendre notre chair, et en elle tuer la mort. Donc, nous prendre en pitié, c’est là ce que l’on peut appeler un transport d’amour. Aussi l’Apôtre a-t-il jeté le blâme sur ceux qui sont durs et sans affection,. Car il reproche à quelques-uns d’être sans affection, sans miséricorde2. Donc, où il y a de l’affection, il y a de la miséricorde. Où est la miséricorde? C’est que le Fils de Dieu nous a pris en pitié du haut du ciel ; et s’il n’eût point voulu s’anéantir, s’il fût demeuré dans cette forme divine qui le rend égal à son Père, nous serions demeurés éternellement sous l’empire de la mort: mais afin de nous délivrer de cette mort éternelle où l’orgueil nous avait conduits , il s’est humilié , il est devenu obéissant jusqu’à la mort, et la mort de la croix. Il a donc eu des transports pour arriver jusqu’à la mort de la croix. Mais on étend sur le bois celui que l’on crucifie; et pour avoir un tambour on fait subir sur le bois une tension violente à la chair, c’est-à-dire à la peau; et il est dit qu’il frappait sur un tambour, c’est-à-dire qu’il était cloué à la croix, horriblement étendu sur le bois. « Il avait des transports », oui, des transports d’amour pour nous, il voulait donner sa vie pour ses brebis3. « Il frappait du tambour ». Comment? A la porte de la ville. C’est la porte que l’on nous ouvre pour notas faire croire en Dieu. Nous avions fermé ces portes au Christ, pour les ouvrir au diable, notre coeur était fermé à la vie éternelle : et parce que nous autres hommes, nous avions fermé notre coeur à la vie éternelle, et que nous ne pouvions voir le Verbe que voient les anges, le Seigneur notre Dieu s’ouvrait, par la croix, les coeurs des mortels, c’est ainsi qu’il frappait du tambour aux portes de la ville.


  1. I Rois, XXI, 13. ↩

  2. Rom. 31. ↩

  3. Jean, x, 15. ↩

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Discours sur les Psaumes

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