• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME XXXVII.

16.

Mais est-ce là tout ce que l’homme endure? Au dedans de lui-même il souffre de ses propres misères, et à l’extérieur, il souffre de tout ce que lui font endurer ceux au milieu desquels il vit; il souffre donc ses maux particuliers, il est forcé de souffrir de la part des autres. Delà ces deux cris du Prophète : « Purifiez-moi de mes fautes cachées, et détournez de votre serviteur les fautes des autres 1 ». Déjà il a confessé les fautes qui lui sont propres et dont il voudrait être purifié : qu’il parle des péchés des autres dont il prie Dieu de l’éloigner. « Mes amis »; que dirai-je alors des ennemis? « Mes amis et mes proches se sont placés debout en face de moi »s. Comprenez bien cette expression: « Ils se sont élevés debout en face de mois, car ils se sont élevés contre moi, et sont tombés contre eux-mêmes. « Mes amis et mes proches se sont élevés et placés en face de moi2 ». Ecoutons ici la voix du chef, et voyons paraître notre chef dans sa passion. Mais encore une fois, quand c’est la tête qui parle, n’en séparez point les membrés. Si le chef n’a point voulu séparer sa voix de celle du corps, le corps oserait-il bien se séparer des douleurs du chef ? Souffrez donc dans le Christ, puisque le Christ a pour ainsi dire péché dans votre faiblesse. Il parlait naguère de vos péchés, et il en parlait comme s’ils eussent été les siens. Il disait en effet: « A la vue de mes péchés », comme s’ils eussent été les siens. De même donc qu’il a voulu que nos péchés fussent les siens, parce que nous sommes ses membres, faisons de ses souffrances les nôtres, parce qu’il est notre chef. Ce n’est point pour que nous soyons traités autrement que ses amis sont devenus ses ennemis. Préparons-nous, au contraire, à prendre le même breuvage; ne rejetons point son calice, afin de mériter, par son humilité, de soupirer après sa grandeur. Telle fut, en effet, sa réponse à ceux qui voulaient partager sa grandeur, et qui n’envisageaient point son humilité quand il leur dit: « Pouvez-vous boire le calice que je boirai moi-même3? » Donc les douleurs de notre Maître sont aussi nos douleurs; et quand chacun de nous aura servi Dieu fidèlement, gardé la bonne foi, payé ses dettes, accompli la justice envers les hommes, je voudrais bien voir s’il n’aura point à souffrir ce que Jésus-Christ nous dit de sa passion.


  1. Ps. XVIII, 13, 14.  ↩

  2. Ps. XXXVII, 12. ↩

  3. Matt, XX, 22. ↩

pattern
  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Übersetzungen dieses Werks
Discours sur les Psaumes

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung