10.
Vois donc les merveilles du Seigneur. « J’ai annoncé, j’ai publié ces merveilles; ils se sont multipliés à l’infini1 ». Il y a un nombre d’élus, mais il y a au-delà de ce nombre. Il y a un nombre déterminé qui appartient à la Jérusalem céleste. « Le Seigneur connaît ceux qui sont à lui2 ». Les chrétiens qui le craignent, les chrétiens fidèles, les chrétiens qui gardent ses préceptes, qui marchent dans les voies de Dieu, qui s’abstiennent du péché, qui confessent cour qu’ils ont pu commettre : ceux-là sont du nombre des élus. Mais est-ce tout? Il y en a au-delà du nombre. Car, s’il y a peu d’assistants ici, peu en comparaison de cette foule des grandes assistances : quelles multitudes ne remplissent point parfois nos églises, n’en pressent point les murailles, ne se serrent point jusqu’à s’étouffer? S’il y a des joua publics, on les voit incontinent courir à l’amphithéâtre; ceux-là sont au-delà du nombre, Mais nous parlons ainsi pour les faire entrer dans le nombre; absents d’ici, ils ne peuvent nous entendre; mais ils vous entendront quand vous en serez sortis. « J’ai annoncé » dit le prophète, « j’ai parlé ». C’est le Christ qui parle de la sorte ; il a prêché comme chef, il a prêché par ses membres, il a envoyé des prédicateurs, il a envoyé des apôtres. « Leur langage a été entendu par toute la terre, et leurs paroles jusqu’aux confins de l’univers3 ». Combien de fidèles s’assemblent à leurs paroles, combien accourent en foule; beaucoup se convertissent en réalité, beaucoup ne le font que faussement; la conversion réelle est pour le plus petit nombre, la fausse conversion pour le plus grand: car « ils se multiplient à l’infini ».