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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De diversis quaestionibus LXXXIII Quatre-vingt-trois questions
LXVI. — Sur ce passage: « Ignorez-vous, mes frères, je parle à ceux qui connaissent la loi, « que la loi ne domine sur l’ homme, que pendant le temps qu'il vit? »Jusqu'à ce verset : « Il vivifiera aussi vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous . »

1.

Il y a trois choses à considérer dans cette comparaison de l'Apôtre, où il parle de l'homme et de la femme et dit que la femme est assujettie à la loi de l'homme : La femme, l'homme et la loi; la femme soumise à l'homme par le lien de la loi, lien qui ne se brise que par la mort de l'homme et rend à la femme la liberté d'épouser qui elle veut. Voici en effet les termes de l'Apôtre : « Car la femme qui est soumise à un mari, le mari vivant, est liée par la loi; mais si son mari meurt, elle est affranchie de la loi du mari. Donc, son mari vivant, elle sera appelée adultère, si elle s'unit à un autre homme ; mais si son mari meurt, elle est affranchie de la loi du mari, de sorte qu'elle n'est point adultère, si elle s'unit à un autre homme. » Jusqu'ici c'est une comparaison.

Puis l'Apôtre passe à l'explication et à la preuve de la thèse, objet de cette comparaison. Ici trois choses sont aussi à considérer : l'homme, le péché, la loi. Il dit en effet que l'homme est sous l'empire de la loi, tant qu'il vit pour le péché comme la femme est sous la loi du mari, tant que le mari vit. Dr le péché dont il est question ici, est celui qui est venu à l'occasion de la loi péché que l'Apôtre déclare dépasser toute mesure, parce qu'on le commet pourtant, bien qu'il apparaisse dans sa nature de péché, et qu'on l'aggrave par la prévarication. « Car où il n'y a point de loi, il n'y a point de prévarication 1. » Et c'est là le sens de ces paroles : « En sorte que le commandement a rendu coupable outre mesure le pécheur ou le péché . » Quoique la Loi défende de pécher, l'Apôtre ne dit cependant pas qu'elle ait été donnée pour délivrer du péché, mais pour le faire paraître ; et l'âme qui est sous son joug doit recourir à la grâce du libérateur, pour être affranchie du péché. « Car par la loi on a la connaissance du péché 2. » Et ailleurs : « Mais le péché, pour paraître péché, a, par ce qui est bon produit en moi la mort. » Donc là où n'est pas la grâce du libérateur, la défense du péché augmente le désir de pécher. Et cela même est un bien; car il faut que l'âme sente qu'elle ne peut, par elle-même se délivrer de l'esclavage du péché, et que, par là, dépouillant et étouffant tout sentiment d'orgueil, elle se soumette à son libérateur, en sorte que l’homme puisse dire avec vérité : « Mon âme s'est attachée à vous 3; » alors c'est être sous la loi de justice, et non plus sous celle du péché.

On appelle cette loi, loi de péché, non parce qu'elle est péché elle-même, mais parce qu'elle est imposée à des pécheurs. On l'appelle aussi loi de mort parce que la solde du péché est la mort 4; » parce que « l'aiguillon de la mort c'est le péché; et la force du péché, la loi 5. » En effet c'est par le péché que nous allons à la mort. A raison même de la défense de la loi, nos fautes, sont plus, graves que si cette défense n'existait pas. Mais, avec l'aide de 1a grâce, nous faisons volontiers, et sans peine ce qui nous était pénible et onéreux sous l'empire de la loi. Ainsi la loi de péché et de mort, c'est-à-dire imposée à des hommes pécheurs et sujets à la mort, nous défend seulement la convoitise, et pourtant nous nous y laissons aller. Mais la loi de l'esprit de vie, produit de la grâce, nous délivre de la loi de péché et de mort et fait que nous ne convoitons plus, que nous remplissons les préceptes de la loi, non plus comme des esclaves, poussés par la crainte, mais comme des amis mus par là charité et serviteurs de la justice, qui est la source même de la loi. Or ce n'est pas en esclave, mais d'un coeur généreux, c'est-à-dire par amour plutôt que par crainte, qu'il faut accomplir la justice. C'est donc avec une grande vérité que l'Apôtre a dit: « Détruisons-nous donc la Loi par la foi ? Loin de là: car nous établissons la loi 6. » En effet c'est la foi qui accomplit ce que la loi commande. La loi est donc affermie par la foi. Hors de la foi, la loi se contente de commander, de déclarer coupables ceux qui ne lui obéissent pas, dans le but de les amener un jour, gémissants et impuissants, à la grâce du Libérateur.


  1. Rom. IV, 15.  ↩

  2. Ib. III, 21.  ↩

  3. Ps. LXII, 9.  ↩

  4. Rom. VI, 23.  ↩

  5. I Cor. XV, 56. ↩

  6. Rom. III, 31. ↩

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Übersetzungen dieses Werks
Quatre-vingt-trois questions

Inhaltsangabe

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