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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De diversis quaestionibus LXXXIII Quatre-vingt-trois questions
LXXI. — Sur ce passage de l'Ecriture : « Portez les fardeaux les uns des autres, et c'est ainsi que vous accomplirez la loi du Christ .

1.

Comme l'observation de l'ancienne loi avait la crainte pour motif, aucun passage ne prouve mieux que l'amour est le fruit du nouveau Testament, que celui où l'Apôtre nous dit : « Portez les fardeaux les uns des autres, et c'est ainsi que vous accomplirez la loi du Christ. » On comprend qu'il parle ici de la loi que le Christ nous a faite de nous aimer les uns les autres, et sur laquelle il insiste jusqu'à dire «C'est en cela qu'on connaîtra que vous êtes mes disciples, si vous vous aimez les uns les autres 1. » Or le propre de cet amour est de porter mutuellement nos fardeaux. Mais ce devoir, qui n'est pas éternel, nous conduira certainement à l'éternelle béatitude, où il n'y aura plus de charges mutuelles à supporter. Maintenant donc pendant cette vie, c'est-à-dire pendant cette route, portons les fardeaux les uns des autres, pour mériter de parvenir à cette autre vie où il n'y a de fardeau d'aucune espèce. Ceux qui ont étudié les moeurs des animaux racontent que, quand les cerfs passent un bras de mer pour atteindre un pâturage dans une ale, ils se rangent de manière à supporter mutuellement le poids de leur tète ou plutôt de leurs bois, en sorte que chacun avance sa tête et la pose sur celui qui le précède. Et comme nécessairement le premier n'en trouve aucun autre pour lui rendre ce service, on ajoute que le poste est occupé tour à tour par les membres de la troupe, de manière que celui qui était en avant, fatigué de porter le poids de sa tête, passe en arrière et est remplacé par le second qui s'appuyait sur lui. C'est ainsi que, portant les fardeaux les uns des autres, ils traversent la mer jusqu'à ce qu'ils arrivent à la terre ferme 2. C'est peut-être cette particularité que Salomon avait en vue, quand il disait: « Que ton cerf chéri, que ton poulain bien-aimé s'entretiennent avec toi 3. » En effet, il n'y a pas de plus grande preuve d'affection que de porter les charges d'un ami.


  1. Jean, XIII, 34, 35.  ↩

  2. Pline, l. VIII, ch. 32.  ↩

  3. Prov. V, 19. ↩

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Quatre-vingt-trois questions

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