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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De bono coniugali De ce qui est bien dans le mariage

CHAPITRE XIX. LA CONTINENCE CHRÉTIENNE COMPARÉE A LA FÉCONDITÉ DES PATRIARCHES.

22. Ainsi donc ceux mêmes qui se marient dans la vue seulement d'avoir une postérité et de réaliser: ainsi la On du mariage, ne peuvent soutenir la comparaison avec les patriarches; car ceux-ci, en demandant une famille, avaient des motifs bien plus élevés. Aussi quand Abraham reçut l'ordre d'immoler son fils, transporté soudain d'un héroïque dévouement, il n'eût pas épargné le fruit de ses plus ardents désirs, si son bras n'eût été retenu par Celui au nom de qui il l'avait levé1.

Il nous reste à examiner si, du moins, la continence chrétienne peut être comparée à la fécondité patriarcale. Jusque-là nous n'avons rien trouvé de comparable aux patriarches ; se pourrait-il que les vierges l'emportassent sur eux ? Il est certain d'abord que le mariage, dans les patriarches, l'emportait de beaucoup sur le mariage tel qu'il doit être; il est certain aussi que ce denier est de beaucoup inférieur à la continence. Alors, comme maintenant, le but du mariage était d'avoir des enfants; car c'est le but de tout être mortel de chercher quelqu'un qui le remplace après sa mort. Dire que ce désir n'est pas bon, c'est ignorer que Dieu est le créateur de tons les biens célestes et terrestres, immortels et mortels. Les animaux eux-mêmes ne sont pas privés de cet instinct dans la génération, surtout les oiseaux qui mettent tant d'empressement à construire leurs nids, à former une sorte d'amitié conjugale et à nourrir leurs petits. Quant aux patriarches, en qui la chasteté, aidée de la protection du ciel, consistait, suivant certains auteurs, à produire dans le mariage des fruits jusqu'à trente pour un, ils donnaient à ce besoin de toute nature mortelle un caractère de sainteté bien plus relevé. S'ils voulaient des enfants, c'était en vue de Jésus-Christ, afin de distinguer de toutes les autres nations, la race qui devait être la sienne selon la chair. Dieu lui-même l'avait ainsi voulu, comme si la prophétie à ses yeux la plus frappante dût être celle qui signalait la race et la nation dans laquelle le Verbe devait s'incarner. Si donc le mariage des chrétiens est une oeuvre sainte, que devons-nous penser du but qu'entrevoyait Abraham dans l'acte du mariage, quand il ordonnait à son serviteur de placer la main sur son fémur et de faire un serment relatif à la femme qu'il devait procurer à son fils2 ? En effet, que signifiait ce placement de la main, ce serment au nom du Seigneur, si ce n'est que le Seigneur du ciel viendrait un jour dans une chair qui tirerait de lui son origine? Le mariage est donc un bien; mais les époux sont d'autant plus saints qu'ils sont plus chastes, plus fidèles et plus craignant Dieu, surtout s'ils nourrissent spirituellement les enfants qu'ils désirent charnellement.


  1. Gen. XXII, 12. ↩

  2. Gen. XXIV, 2-4. ↩

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De ce qui est bien dans le mariage

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