CHAPITRE XII. LES VIERGES, ENFANTS DE L'ÉGLISE.
Toute fécondité corporelle est impuissante à enfanter ces vierges; elles ne naissent ni de la chair ni du sang. Vous demandez quelle est leur mère ; je réponds : c'est l'Eglise. Une autre qu'une vierge peut-elle produire des vierges? et cette vierge n'est-ce pas celle dont il est dit: que pour demeurer chaste elle a été fiancée à un seul homme, à Jésus-Christ ? Si elle n'est pas tout entière vierge de corps, elle l'est d'esprit, et c'est d'elle que naissent les vierges de corps et d'esprit.
12. Toutefois j'affirme que le mariage est bon, non pas précisément parce qu'il produit une postérité, mais parce qu'il la produit dans l'honnêteté, dans le droit, dans la pudeur et pour le bien de la société ; parce qu'il sert à donner aux enfants une éducation commune, salutaire et constante ; parce qu'enfin les époux s'y gardent la fidélité et ne profanent point le sacrement.