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The City of God
Chapter 1.--Of the Ills Which Alone the Wicked Fear, and Which the World Continually Suffered, Even When the Gods Were Worshipped.
Of moral and spiritual evils, which are above all others to be deprecated, I think enough has already been said to show that the false gods took no steps to prevent the people who worshipped them from being overwhelmed by such calamities, but rather aggravated the ruin. I see I must now speak of those evils which alone are dreaded by the heathen--famine, pestilence, war, pillage, captivity, massacre, and the like calamities, already enumerated in the first book. For evil men account those things alone evil which do not make men evil; neither do they blush to praise good things, and yet to remain evil among the good things they praise. It grieves them more to own a bad house than a bad life, as if it were man's greatest good to have everything good but himself. But not even such evils as were alone dreaded by the heathen were warded off by their gods, even when they were most unrestrictedly worshipped. For in various times and places before the advent of our Redeemer, the human race was crushed with numberless and sometimes incredible calamities; and at that time what gods but those did the world worship, if you except the one nation of the Hebrews, and, beyond them, such individuals as the most secret and most just judgment of God counted worthy of divine grace? 1 But that I may not be prolix, I will be silent regarding the heavy calamities that have been suffered by any other nations, and will speak only of what happened to Rome and the Roman empire, by which I mean Rome properly so called, and those lands which already, before the coming of Christ, had by alliance or conquest become, as it were, members of the body of the state.
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Compare Aug. Epist. ad Deogratias, 102, 13; and De Praed. Sanct., 19. ↩
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La cité de dieu
CHAPITRE PREMIER.
DES SEULS MAUX QUE REDOUTENT LES MÉCHANTS ET DONT LE CULTE DES DIEUX N’A JAMAIS PRÉSERVÉ LE MONDE.
Je crois en avoir assez dit sur les maux qui sont le plus à redouter, c’est-à-dire sur ceux qui regardent les moeurs et les âmes, et je tiens pour établi que les faux dieux, loin d’en alléger le poids à leurs adorateurs, ont servi au contraire à l’aggraver. Je vais parler maintenant des seuls maux que les idolâtres ne veulent point souffrir, tels que la faim, les maladies, la guerre, le pillage, la captivité, les massacres, et autres déjà énumérés au premier livre. Car le méchant ne met au rang des maux que ceux qui ne rendent pas l’homme mauvais, et il ne rougit pas, au milieu des biens qu’il loue, d’être mauvais lui-même ; en les louant, il est plus peiné d’avoir une mauvaise villa qu’une mauvaise vie comme si le plus grand bien de l’homme était d’avoir tout bon hormis soi-même. Or, je ne vois pas que les dieux du paganisme, au temps où leur culte florissait en toute liberté, aient garanti leurs adorateurs de ces maux qu’ils redoutent uniquement. En effet, avant l’avénement de notre Rédempteur, quand le genre humain s’est vu affligé en divers temps et en divers lieux d’une infinité de calamités , dont quelques-unes même sont presque incroyables, quels autres dieux adorait-il que les faux dieux? à l’exception toutefois du peuple juif et d’un petit nombre d’âmes d’élite qui, en vertu d’un jugement de Dieu, aussi juste qu’impénétrable , ont été dignes, en quelque lieu que ce fût, de recevoir sa grâce1. Je passe, pour abréger, les grands désastres survenus chez les autres peuples et ne veux parler ici que de l’empire romain, par où j’entends Rome elle-même et les provinces qui, réunies par alliance ou par soumission avant la naissance du Christ, faisaient déjà partie du corps de l’Etat.
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Voyez sur ce point le sentiment développé de Saint Augustin dans son livre De prœdest. sanct., n. 19. — Comp. Epist. CII ad Deo gratias, n. 15. ↩