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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra epistulam fundamenti Manichaeorum

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Réfutation de l'épître manichéenne appelée Fondamentale

CHAPITRE XXIII. LES ANTHROPOMORPHITES MOINS COUPABLES QUE LES MANICHÉENS.

25. A qui donc comparerai-je les Manichéens? Ce n'est pas assurément à ces hommes spirituels, enfants de la foi catholique, pour qui, autant du moins qu'ils le peuvent dans cette triste vie, la substance et la nature divines ne sauraient être contenues dans l'espace, ni représentées par aucune ligne, quelles qu'en soient les dimensions. Comme terme de comparaison, je prendrai plutôt nos enfants, qui ne voient encore que par les yeux du corps. Pour leur donner une faible idée de Dieu, on se sert devant eux d'allégories tirées le plus souvent de la conformation de notre corps; qu'on leur parle donc des yeux de Dieu, des oreilles de Dieu, aussitôt, donnant libre carrière à leur imagination, ils se représentent Dieu sous la forme du corps humain. Eh bien ! comparez ces enfants aux Manichéens qui ne craignent pas d'annoncer, comme étant leurs grands secrets, et de débiter ces bagatelles à des hommes attentifs et curieux. De quel côté, dites-moi, Dieu est-il traité encore avec le plus de convenance et de respect ? n'est-ce pas par ceux qui, sans doute, revêtent la Divinité d’une forme humaine, mais du moins, sous cette forme, lui attribuent une dignité et une grandeur infinies? Ne les préférez-vous pas à ces Manichéens, qui vous représentent Dieu comme une masse infinie de trois côtés, tandis que par le quatrième, il est fendu, ouvert, béant, sans borne dans sa partie inférieure, mais adhérant inférieurement à l'aide d'une sorte de coin à la terre des ténèbres; en un mot, si vous l'aimez mieux, restant ouvert à sa nature propre dans sa partie supérieure; et pénétré inférieurement par une nature étrangère? Je me raille avec vous de ces hommes charnels, qui n'ont aucune idée des choses spirituelles, et qui donnent à Dieu une forme humaine. Alors raillez-vous donc avec moi, si vous le pouvez, de ceux à qui je ne sais quelle misérable et honteuse imagination représente Dieu portant dans sa substance une solution informe, pouvant se compléter et s'étendre dans sa partie supérieure, mais honteusement comprimée dans sa partie inférieure. Ajoutez que si ces hommes charnels dont je parlais tout à l'heure, et qui prêtent à Dieu une forme humaine, s'attachent sérieusement à l'Eglise catholique, ils y recevront d'abord le lait de Ïa doctrine, qui les empêche de tomber- dans des opinions téméraires, et leur inspire le pieux désir de chercher pour trouver, de demander pour recevoir, de frapper pour qu'il leur soit ouvert. Alors seulement ils commencent à saisir le sens spirituel des allégories et des paraboles de l'Ecriture, et à découvrir peu à peu les attributs divins tour à tour désignés sous la figure des oreilles, des yeux, des mains, des pieds, des ailes, des plumes, du glaive, du casque et autres symboles du même genre. Plus ils font de progrès dans cette connaissance, plus s'enracine en eux la foi catholique. Quant aux Manichéens, ils cesseraient de l'être dès l'instant où ils renonceraient à cette figure fantastique qu'ils se forment de la Divinité. En effet; le caractère propre et suréminent des éloges qu'ils accordent à son auteur, se résume à dire que toutes les figures et tous les mystères qui se rencontrent dans les livres anciens, devaient recevoir leur solution et leur éclaircissement dans la personne de celui qui devait venir à la fin des temps. D'où il suit qu'aucun docteur, envoyé par Dieu, n'aurait plus à faire son apparition dans le monde, puisqu'il n'y aurait plus à interpréter aucune allégorie ni aucune figure, car toutes les anciennes l'auraient été clairement par ce dernier prophète. En conséquence, les Manichéens ne peuvent plus recourir à aucune interprétation pour expliquer ces paroles de leur maître: « A côté de cette sainte et illustre terre de lumière était la terre des ténèbres». Quoi qu'ils fassent, enchaînés qu'ils sont par ces misérables fantasmagories, il leur faut admettre nécessairement ces déchirures, ces jointures, ces adhérences et ces fissures honteuses. Or, admettre de pareilles folies, non pas seulement à l'égard de Dieu, mais même à l'égard de toute nature incorporelle, si changeante fût-elle, fût-elle même notre âme, je dis que c'est le comble de l'absurdité. Si donc je ne pouvais élever mes regards vers les sphères supérieures, si ma pensée, retenue captive par ces fausses images qui me viennent des sens corporels, ne pouvait saisir l'être spirituel avec la liberté et l'intégrité qui constituent sa nature ; même alors je préférerais me représenter Dieu sous une forme humaine, plutôt que devoir en lui ce je ne sais quoi déchiré à sa partie inférieure par, un coin noir, et dans sa partie supérieure s'étendant à l'infini. Se peut-il une opinion plus repoussante? Se peut-il une erreur plus ténébreuse?

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Against the Epistle of Manichaeus Called Fundamental

Chapter 23.--The Anthropomorphites Not So Bad as the Manichaeans.

25.Compare, now, not spiritual men of the Catholic faith, whose mind, as far as is possible in this life, perceives that the divine substance and nature has no material extension, and has no shape bounded by lines, but the carnal and weak of our faith, who, when they hear the members of the body used figuratively, as, when God's eyes or ears are spoken of, are accustomed, in the license of fancy, to picture God to themselves in a human form; compare these with the Manichaeans, whose custom it is to make known their silly stories to anxious inquirers as if they were great mysteries: and consider who have the most allowable and respectable ideas of God, --those who think of Him as having a human form which is the most excellent of its kind, or those who think of Him as having boundless material extension, yet not in all directions, but with three parts infinite and solid, while in one part He is cloven, with an empty void, and with undefined space above, while the region of darkness is inserted wedge-like below. Or perhaps the proper expression is, that He is unconfined above in His own nature, but encroached on below by a hostile nature. I join with you in laughing at the folly of carnal men, unable as yet to form spiritual conceptions, who think of God as having a human form. Do you too join me, if you can, in laughing at those whose unhappy conceptions represent God as having a shape cloven or cut in such an unseemly and unbecoming way, with such an empty gap above, and such a dishonorable curtailment below. Besides, there is this difference, that these carnal people, who think of God as having a human form, if they are content to be nourished with milk from the breast of the Catholic Church, and do not rush headlong into rash opinions, but cultivate in the Church the pious habit of inquiry, and there ask that they may receive, and knock that it may be opened to them, begin to understand spiritually the figures and parables of the Scriptures, and gradually to perceive that the divine energies are suitably set forth under the name, sometimes of ears, sometimes of eyes, sometimes of hands or feet, or even of wings and feathers a shield too, and sword, and helmet, and all the other innumerable things. And the more progress they make in this understanding, the more are they confirmed as Catholics. The Manichaeans, on the other hand, when they abandon their material fancies, cease to be Manichaeans. For this is the chief and special point in their praises of Manichaeus, that the divine mysteries which were taught figuratively in books from ancient times were kept for Manichaeus, who was to come last, to solve and demonstrate; and so after him no other teacher will come from God, for he has said nothing in figures or parables, but has explained ancient sayings of that kind, and has himself taught in plain, simple terms. Therefore, when the Manichaeans hear these words of their founder, on one side and border of the shining and sacred region was the region of darkness, they have no interpretations to fall back on. Wherever they turn, the wretched bondage of their own fancies brings them upon clefts or sudden stoppages and joinings or sunderings of the most unseemly kind, which it would be shocking to believe as true of any immaterial nature, even though mutable, like the mind, not to speak of the immutable nature of God. And yet if I were unable to rise to higher things, and to bring my thoughts from the entanglement of false imaginations which are impressed on the memory by the bodily senses, into the freedom and purity of spiritual existence, how much better would it be to think of God as in the form of a man, than to fasten that wedge of darkness to His lower edge, and, for want of a covering for the boundless vacuity above to leave it void and unoccupied throughout infinite space! What notion could be worse than this? What darker error can be taught or imagined?

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Against the Epistle of Manichaeus Called Fundamental
Réfutation de l'épître manichéenne appelée Fondamentale

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