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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra epistulam fundamenti Manichaeorum

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Réfutation de l'épître manichéenne appelée Fondamentale

CHAPITRE XXXVII. DIEU SEUL EST LE SOUVERAIN BIEN.

42. Comment, dites-vous, le mal serait-il possible, si tout ce qui est, était souverainement bon? Cependant, admettons que Dieu le Père est le souverain bien ; supposons ensuite que quelqu'un demande, s'il était un autre souverain bien, quelle en serait l'origine, nous répondrions sans hésiter que ce serait Dieu le Père qui est le souverain bien. Pour expliquer pieusement notre pensée, nous ajouterions que cet autre souverain bien est né de lui, et n'a pas été fait de rien ; voilà pourquoi il est le bien suprême, c'est-à-dire incorruptible. Aussi nous paraît-il souverainement injuste de prétendre que ce qui a été fait de rien doit être le souverain bien au même titre que ce qui est né de Dieu. S'il l'a engendré, il l'a engendré ce qu'il est lui-même, puisque la génération est son oeuvre à lui seul. C'est donc à tort et par ignorance que l'on voudrait trouver des frères au Fils unique de Dieu, par qui le Père a créé de rien tous les biens, à moins que la question ne roule uniquement sur son humanité. En effet, les Ecritures le désignent clairement comme Fils unique et premier-né ; fils unique du Père, premier-né d'entre les morts. « Et nous avons vu sa gloire, dit saint Jean, c'était celle du Fils unique du Père, et il était rempli de grâce et de vérité1 ». Saint Paul dit de son côté : « Afin qu'il soit lui-même le premier-né parmi beaucoup de frères2 ».

43. Dirons-nous que ces biens qui auraient été créés de rien n'existent pas, qu'il n'y a de bien que la nature même de Dieu ? Ce serait porter envie à d'aussi grands biens ; ce serait prononcer une parole impie, une injure, de penser que ces biens particuliers sont distincts de Dieu lui-même, et qu'il ne peut en exister aucun par la raison que Dieu lui serait préféré. Je pense qu'il est évident pour vous, âme raisonnable, que vous êtes inférieure à Dieu, et que vous reconnaissez d'autant mieux votre infériorité, qu'après Dieu personne ne revendique sur vous la supériorité. Souffrez cet aveu et montrez-vous plus généreuse envers Dieu, de peur qu'il ne vous repousse dans cet abîme, où sous l'étreinte d'angoisses trop justement méritées vous perdriez même l'estime du bien qui est en vous. Vous n'êtes plus qu'une nature orgueilleuse envers Dieu, si vous vous irritez contre ce qui l'emporte sur vous ; et c'est faire à Dieu une trop sanglante injure que de refuser de le remercier d'avoir fait de vous un bien si grand que lui seul l'emporte sur vous. Cette vérité bien établie, gardez-vous de dire : je dois être la seule nature que Dieu ait faite ; je voudrais, qu'il n'y eût pas d'autre bien après moi. Après Dieu vous êtes le premier bien, est-ce .qu'il ne doit y avoir que vous seul de bon? Une preuve frappante de la dignité à laquelle Dieu vous a élevée, c'est que lui qui avait naturellement empire sur vous, a créé d'autres biens sur lesquels vous puissiez dominer. Maintenant ne vous étonnez pas que ces biens se révoltent contre vous, et quelquefois même vous crucifient : le Seigneur n'a-t-il pas plus de puissance sur les choses qui vous servent que vous n'en avez vous-même ? ses droits sont ceux du Maître sur les serviteurs de ses serviteurs. Qu'y a-t-il donc d'étonnant que ces biens sur lesquels vous exerciez votre empire, deviennent pour vous comme autant de châtiments pour punir vos péchés, ou votre rébellion contre Dieu ? Dieu n'est-il pas la justice même ? Si nous avions ici à examiner le péché originel, il nous serait facile de montrer que la nature humaine dans la personne d'Adam a réellement mérité tous ces maux; qu'il nous suffise de remarquer qu'on reconnaît la justice d'un maître à la justice de ses récompenses et de ses châtiments, au bonheur qu'il accorde aux justes et aux châtiments dont il frappe les pécheurs. Cependant vous n'avez pas été délaissé de toute miséricorde, puisque par la succession même des choses et des temps, vous êtes appelé à rentrer dans votre premier état. Ainsi grâce à cette bienveillance infinie du Créateur, laquelle s'est étendue même jusqu'aux biens terrestres qui se corrompent et se reforment, votre supplice est mêlé de quelques soulagements. Comment donc ne pas rapporter à Dieu par la louange ce bel ordre de choses? comment, après avoir fait la triste expérience du mal, ne pas chercher un refuge auprès de Dieu seul ? Concluons : les choses terrestres vous obéissent pour vous rappeler que vous êtes leur maître; et quand elles sont pour vous des instruments de souffrance, c'est pour que vous sachiez que vous devez servir le Seigneur.


  1. Jean, I, 14, 18.  ↩

  2. Rom. VIII, 29. ↩

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Against the Epistle of Manichaeus Called Fundamental

Chapter 37.--God Alone Perfectly Good.

42.What harm, you ask, would follow if those things too were perfectly good? Still, should any one, who admits and believes the perfect goodness of God the Father, inquire what source we should reverently assign to any other perfectly good thing, supposing it to exist, our only correct reply would be, that it is of God the Father, who is perfectly good. And we must bear in mind that what is of Him is born of Him, and not made by Him out of nothing, and that it is therefore perfectly, that is, incorruptibly, good like God Himself. So we see that it is unreasonable to require that things made out of nothing should be as perfectly good as He who was begotten of God Himself, and who is one as God is one, otherwise God would have begotten something unlike Himself. Hence it shows ignorance and impiety to seek for brethren for this only-begotten Son through whom all good things were made by the Father out of nothing, except in this, that He condescended to appear as man. Accordingly in Scripture He is called both only-begotten and first-begotten; only-begotten of the Father, and first-begotten from the dead. "And we beheld," says John, "His glory, the glory as of the only-begotten of the Father, full of grace and truth." 1 And Paul says, "that He might be the first-born among many brethren." 2

43.But should we say, These things made out of nothing are not good things, but only God's nature is good, we shall be unjust to good things of great value. And there is impiety in calling it a defect in anything not to be what God is, and in denying a thing to be good because it is inferior to God. Pray submit then, thou nature of the rational soul, to be somewhat less than God, but only so far less, that after Him nothing else is above thee. Submit, I say, and yield to Him, lest He drive thee still lower into depths where the punishment inflicted will continually detract more and more from the good which thou hast. Thou exaltest thyself against God, if thou art indignant at His preceding thee; and thou art very contumacious in thy thoughts of Him, if thou dost not rejoice unspeakably in the possession of this good, that He alone is above thee. This being settled as certain, thou art not to say, God should have made me the only nature: there should be no good thing after me. It could not be that the next good thing to God should be the last. And in this is seen most clearly how great dignity God conferred on thee, that He who in the order of nature alone rules over thee, made other good things for thee to rule over. Nor be surprised that they are not now in all respects subject to thee, and that sometimes they pain thee; for thy Lord has greater authority over the things subject to thee than thou hast, as a master over the servants of his servants. What wonder, then, if, when thou sinnest, that is, disobeyest thy Lord, the things thou before ruledst over are made instrumental in thy punishment? For what is so just, or what is more just than God? For this befell human nature in Adam, of whom this is not the place to speak. Suffice it to say, the righteous Ruler acts in character both in just rewards and in just punishments, in the happiness of those who live rightly, and in the penalty inflicted on sinners. Nor yet art thou 3 left without mercy, since by an appointed distribution of things and times thou art called to return. Thus the righteous control of the supreme Creator extends even to earthly good things, which are corrupted and restored, that thou mightest have consolations mingled with punishments; that thou mightest both praise God when delighted by the order of good things, and mightest take refuge in Him when tried by experience of evils. So, as far as earthly things are subject to thee, they teach thee that thou art their ruler; as far as they distress thee, they teach thee to be subject to thy Lord.


  1. John i. 14. ↩

  2. Rom. viii. 29. ↩

  3. [Augustin still addresses himself to the "nature of the rational soul."--A.H.N.] ↩

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Against the Epistle of Manichaeus Called Fundamental
Réfutation de l'épître manichéenne appelée Fondamentale

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