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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres

8.

Vestrae auem vanitati quid placuit in sole ponere virtutem filii et in luna sapientiam? Cum enim in ipso patre filius inseparabilis maneat, quomodo potest sapientia eius ab eius virtute separari, ut illa sit in sole, haec in luna, cum per huiusmodi locos nisi corpora dividi separarique non possint? Quod si sciretis, numquam stulto insanoque phantasmate tantas fabulas texeretis. p. 542,23 At in ea ipsa falsitate atque fallacia quam incongrue, quam perverse sedem sapientiae minus lucere dicitis quam sedem virtutis, cum ad virtutem pertinere videatur operari et efficere, ad sapientiam vero docere et ostendere. Ac per hoc si calor in sole, lux autem praepolleret in luna, utcumque invenissent ista figmenta verisimilitudinis nebulam hominibus carnalibus et animalibus decipiendis, qui nihil putant esse, nisi quod corporale cogitaverint. Caloris enim violentia operatio est ad movendum, unde virtuti tribueretur, lucis autem clarus fulgor ad demonstrandum, unde hanc sapientiae darent. Cum vero lux longe in sole praecellat, quomodo ibi virtus, hic autem quod tanto minus lucet, sapientia est? O sacrilega ineptia! Et cum sit unus Christus dei virtus et dei sapientia, spiritus autem sanctus non ipse sit Christus, quomodo separatur a se ipse Christus, cum ab eo non separetur spiritus sanctus? p. 543,9 Aerem quippe, quam sedem spiritui sancto vestra fabula tribuit, totam mundi fabricam implere perhibetis. Unde sol et luna circuitus suos peragentes semper cum illo sunt, a sole autem luna discedit et ad solem rursus accedit. Ita vobis auctoribus vel potius deceptoribus per dimidiam partem circuli recedit a virtute sapientia et ad eam per aliam dimidiam rursus accedit; et cum ‹luna› plena est, tum longe est a virtute sapientia; tunc enim tam longo intervallo a se disiuncta sunt haec duo lumina, ut cum sol vergit ad occidentem, tunc luna surgat ab oriente. Ex quo fit, ut, quoniam infirmantur omnia, quae virtute deseruntur, eo sapientia sit infirmior, quo est luna plenior. Si autem, quod veritas habet, et sapientia dei semper tantundem valet, et virtus dei semper tantundem sapit, p. 543,22 cur haec sic duo dicitis, ut ea locorum sedibus intervallisque separetis, cum ipsas sedes eiusdem substantiae dicatis, homines caeca et insana mente non recedentes a phantasmate corporum et virtute ac sapientia ita carentes, ut nec sapere possitis aliquid fortiter nec valere sapienter? Itane vero, detestanda et anathemanda stultitia, Christus per solem lunamque distentus, hic virtute habitans hic sapientia, nec hic ‹nec hic› perfectus et plenus, nec in sole sapiens nec in luna praepotens, utrobique pulchros pueros subornat concupiscendos feminis principibus tenebrarum et masculis puellas? Haec legitis, haec creditis, haec docetis, ex hac fide doctrinaque vivitis, et miramini, quia sic abominamini! p. 544,7

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE VIII. RIDICULES CONTRADICTIONS DE LA DOCTRINE MANICHÉENNE SUR LE FILS DE DIEU.

Quelle idée avez-vous eue, dans votre vain système, de faire résider la vertu du Fils dans le soleil, et sa sagesse dans la lune ? Puisque le Fils est dans le Père même et en est inséparable, comment sa sagesse peut-elle être séparée de sa vertu, en sorte que l'une soit dans le soleil et l'autre dans la lune, puisque les corps seuls peuvent être divisés et séparés par des distances locales ? Si vous l'aviez su, vous vous seriez épargné la peine de composer un tel tissu de rêveries folles et de fables absurdes. Mais au milieu de ces fourberies et de ces mensonges, avec quel défaut de justesse, avec quel égarement d'esprit, vous nous dites que le siège de la sagesse est moins lumineux que celui de la vertu ! Car à la vertu se rattache la faculté d'opérer et de produire, et à la sagesse la fonction d'instruire et de faire voir. Par conséquent, si la chaleur eût été prédominante dans le soleil et la lumière dans la lune, tes rêveries auraient pris la forme d'un brouillard propre à tromper les hommes charnels et animaux, qui ne peuvent s'imaginer qu'il y ait autre chose que des corps : car la vive opération de la chaleur tend à produire le mouvement, ce qui devrait être le propre de la vertu, tandis que le brillant éclat de la lumière sert à faire voir, ce qu'on devrait attribuer à la sagesse. Mais comme la lumière est beaucoup plus éclatante dans le soleil, comment y place-t-on la vertu, tandis qu'on fait résider la sagesse là où il y a infiniment moins de lumière ? O sacrilège stupidité ! Et puisqu'il n'y a qu'un seul Christ, vertu de Dieu et sagesse de Dieu[^1], et que l'Esprit-Saint n'est pas le Christ, comment séparer le Christ de lui-même, quand l'Esprit-Saint n'en est pas séparé ? En effet, l'air que votre système fabuleux assigne pour demeure au Saint-Esprit, remplit selon vous, toute l'étendue du monde. Aussi le soleil et la lune sont-ils toujours avec lui dans leurs cours. Or, la lune s'éloigne du soleil, puis s'en rapproche, par conséquent, d'après votre enseignement, ou plutôt vos mensonges, la sagesse s'éloigne de la vertu pendant la moitié de la durée du parcours et s'en rapproche pendant l'autre moitié ; quand la lune est pleine, la sagesse est loin de la vertu : cartes deux astres sont à une telle distance l'un de l'autre que, quand le soleil décline vers l'Occident, la lune se lève à l'Orient : d'où il résulte que, comme tout ce que la vertu abandonne s'affaiblit, la sagesse est d'autant plus faible que la lune est plus pleine. Mais si, comme la vérité le veut, la sagesse de Dieu a toujours la même vertu, et la vertu de Dieu toujours la même sagesse, pourquoi établissez-vous entre ces deux choses un tel dualisme, que vous leur assigniez des demeures différentes et les sépariez par des distances locales, tout en affirmant que leurs demeures sont de même substance ? O hommes à l'esprit aveugle et insensé, qui ne pouvez sortir de vos rêves matériels et qui êtes dénués de vertu et de sagesse au point de ne rien comprendre avec force et de ne rien pouvoir avec sagesse ! Quoi ! le Christ, ô folie abominable et digne de tout anathème ! le Christ tiraillé entre le soleil et la lune, habitant ici par sa vertu, là par sa sagesse, imparfait et incomplet ici et là, sans sagesse dans le soleil, sans puissance dans la lune, le Christ suborne ici et là de beaux jeunes hommes, de belles jeunes filles pour les livrer à l'impure convoitise des princesses et des princes des ténèbres ! Vous lisez cela, vous croyez cela, vous enseignez cela, vous vivez de cette foi et de cette doctrine : et vous vous étonnez de l'horreur que vous inspirez ?

  1. I Cor. I, 24.
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