Übersetzung
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Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE XXXVII. TOUT A UN SENS DANS L'ANCIEN TESTAMENT. TÉMOIGNAGE DE L'APÔTRE.
Qui pourrait indiquer, sinon dans un traité spécial, même brièvement, toutes les figures symboliques contenues dans les livres de l'ancienne loi et des Prophètes concernant le Christ ? A moins qu'on n'attribue à l'industrie humaine l'interprétation et l'application au Christ de tous les faits qui se sont passés dans l'ordre des temps. Peut-être des juifs ou des païens pourront-ils l'affirmer; mais tous ceux qui veulent passer pour Chrétiens doivent courber la tête sous l'autorité de l'Apôtre qui nous dit : « Toutes ces choses a leur arrivaient en figure » ; et encore : « Toutes ces choses ont été des figures de ce qui nous regarde[^1]».Car si Ismaël et Isaac, qui étaient deux hommes, figuraient les deux Testaments[^2] ; que faudra-t-il croire de tant de faits, qui n'avaient aucune utilité naturelle, et n'étaient nullement nécessaires? N'ont-ils aucun sens ? Si l’un de nous, qui ne savons pas l’hébreu, c'est-à-dire qui n'en connaissons pas même les caractères, en voyait un mur couvert dans un endroit honorable, serait-il assez sot pour s'imaginer que c'est une manière de peindre une muraille ? Ne comprendrait-il pas au contraire que c'est une écriture, que le sens de ces lettres lui échappe, mais qu'elles ont une signification ? Ainsi quiconque lira avec un coeur droit toutes les choses contenues dans l'Ancien Testament, en sera touché de manière à ne pouvoir douter qu'elles aient un sens.
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I Cor. X, 10, 6.
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Gal. IV, 22, 21.
Edition
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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres
37.
Quis potest ex occasione alterius operis omnia, quae in illis veteribus legis et prophetarum libris figurate Christum adnuntiant, quantalibet brevitate perstringere? p. 364,7 Nisi forte quis putat ingenio fieri, ut ea quae rerum ordine per sua tempora cucurrerunt, ad Christi significationes interpretando vertantur. Hoc forte Iudaei possunt dicere sive pagani; eis autem, qui se christianos putari volunt, premit cervicem apostolica auctoritas dicens: Omnia haec in figura contingebant illis et: Haec omnia figurae nostrae fuerunt. Nam si Ismahel et Isaac, homines nati, duo testamenta significant, quid credendum est de tot factis, quae nullo naturali usu, nulla negotii necessitate facta sunt? Nihil significant? Si quis nostrum, qui Hebraeas litteras ignoramus, id est ipsos vocum characteres, videret eas in pariete conscriptas honorato aliquo loco: quis esset tam excors, ut eo modo pictum parietem putaret? p. 364,20 Ac non potius intellegeret scriptum, ut, si legere non valeret, non tamen illos apices aliquid significare dubitaret? Ita prius illa omnia, quae sunt in vetere instrumento scripturarum sanctarum, quisquis non perverso animo legerit, sic oportet moveatur, ut aliquid ea significare non ambigat.