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Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE II. MAIS FAUSTE N'A TROUVÉ DANS MOÏSE AUCUNE PROPHÉTIE SUR LE CHRIST.
Je te serai certainement reconnaissant, puisque tu me fais voir que le Christ atteste que Moïse a écrit de lui, de me faire aussi connaître ce que Moïse a écrit. Pour moi, en parcourant ses livres, suivant l'ordre, je n'y ai trouvé aucune prophétie touchant le Christ; soit qu'il n'y en ait pas, soit que je n'aie pu les comprendre. Aussi, dans mon extrême embarras, je me suis vu réduit à cette alternative : ou de regarder ce chapitre comme supposé, ou de traiter Jésus de menteur. Mais la piété me défendait d'accuser Dieu de mensonge. J'ai donc cru plus raisonnable d'attribuer une fausseté à des écrivains, plutôt qu'un mensonge à Dieu. J'avais en effet entendu le Christ traiter de voleurs et de larrons tous ceux qui sont venus avant lui[^3] ; condamnation qui me semble tomber en premier lieu sur Moïse. Et quand les Juifs, l'entendant parler de sa majesté et s'appeler lui-même la lumière du monde, protestaient avec colère en disant : « C'est vous qui rendez témoignage de vous-même; votre témoignage n'est pas vrai » : je ne vois pas que le Christ ait dit que Moïse avait prophétisé de lui, bien que ce fût le cas ou jamais de le dire; mais comme quelqu'un qui leur serait étranger et n'aurait à citer aucun témoignage de leurs pères en sa faveur, il répondit : « Or, dans votre loi il est écrit que le témoignage de deux hommes est vrai. C'est moi qui rends témoignage de moi-même : mais mon Père, qui m'a envoyé, rend aussi témoignage de moi[^1] » faisant ici allusion à ce qu'ils avaient tous entendu dire d'en haut : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé; croyez en lui[^2]». De plus, il ne me semble pas vraisemblable que les Juifs eussent pu se taire quand le Christ disait que Moïse avait écrit de lui, et que, méchants et rusés comme ils l'étaient, ils ne lui eussent pas demandé quels étaient donc ces passages qu'il croyait écrits pour lui. Or, leur silence absolu n'est pas une faible preuve que Jésus n'a rien dit de ce genre.
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Jean, X, 8.
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Jean, VIII, 13, 17, 18.
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Matt. III, 17; Luc, IX, 35.
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Gegen Faustus
2.
Ich könnte dir gar nicht genug Dank sagen, wenn du, so wie du uns das Zeugnis Christi, dass Moses über ihn geschrieben habe (Joh. 5,46 b), vor Augen hältst, uns auch noch zeigen könntest, was er denn nun geschrieben hat. Denn meinerseits habe ich seine Schriften bereits gründlich durchforscht, so wie das ja gefordert ist (cf. B. 12,25/353,25; cf. Joh. 5,39), dort aber keinerlei Prophetie über Christus gefunden, sei es nun, dass es gar keine gibt, sei es, dass ich sie nicht erkennen konnte. Darüber ausserordentlich verunsichert sah ich nach reiflicher Überlegung nur zwei Erklärungsmöglichkeiten: entweder dieses Kapitel (Joh. 5,46 b) als Fälschung oder aber Christus als Lügner zu deklarieren. Letzteres anzunehmen, dass Gott gelogen habe, hätte aber meiner religiösen Einstellung widersprochen. So erschien es mir richtiger, den Verfassern des Textes eine Fälschung, statt dem Urheber der Wahrheit eine Lüge zu unterstellen, zumal ich ja aus seinem eigenen Mund hörte, dass alle, die vor ihm kamen, Diebe und Räuber waren (cf. Joh. 10,8), ein Urteil, das, wie ich es sehe, vor allem auf Moses zielt. Es kommt ein weiteres Indiz hinzu: In jener Szene, in der Christus auf seine Majestät zu sprechen kam, und die Juden ihm bei den Worten, er sei das Licht der Welt (cf. 404,1), entrüstet zuriefen (Joh. 8,13): Da du über dich selber Zeugnis ablegst, ist dein Zeugnis nicht wahr, fuhr er, soweit ich sehe, nicht – wie es die Situation dringend verlangt hätte –, mit den Worten fort, dass Moses über ihn prophezeit habe, sondern er antwortete wie einer, der den Juden fremd ist und von ihren Vätern keinerlei Zeugnis erhalten hat (ib. 8,17): In eurem Gesetz steht doch geschrieben (cf. Deut. 19,15), dass das Zeugnis zweier Menschen rechtskräftig ist; ich bin es, der über mich Zeugnis ablegt, und auch mein Vater, der mich gesandt hat, legt über mich Zeugnis ab, womit er ihnen das Wort in Erinnerung rief, dass alle vom Himmel gehört hatten (cf. Lk. 9,35; Mt. 3,17): Dies ist mein geliebtester Sohn, ihm sollt ihr glauben. Und als weiteres scheint mir wenig wahrscheinlich, dass die Juden bei den Worten Christi, dass Moses über ihn geschrieben habe (Joh. 5,46 b), hätten schweigen können, dass sie ihn nicht sofort gefragt hätten – sie sind ja übelwollend und verschlagen –, was es denn sei, das Moses seiner Meinung nach über ihn geschrieben habe. Nein, auch dieses totale Schweigen zeigt nicht weniger deutlich, dass Iesus nichts Derartiges gesagt hat.