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Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE LV. CE QUE REPRÉSENTE ZELPHA DANS LE SENS MYSTIQUE.
Lia, enflammée du désir d'avoir un plus grand nombre d'enfants, en a aussi de sa servante. Or, nous trouvons que Zelpha (c'était le nom de cette servante), veut dire Bouche béante. Ainsi quand nous voyons dans les Ecritures des auditeurs ouvrir la bouche, et non le coeur, à la prédication de la foi évangélique, disons que c'est la, servante de Lia. En effet, il est écrit de quelques-uns : « Ce peuple m'honore des lèvres; mais son cœur est loin de moi[^1] ». Et c'est à des hommes de ce genre que l'Apôtre dit : « Toi qui prêches qu'il ne faut point dérober, tu dérobes; toi qui dis qu'il ne faut point commettre d'adultère, tu es adultère[^2] ». Cependant pour que cette femme libre de Jacob, adonnée aux travaux, ait encore, par l'entremise de sa servante, des enfants héritiers du royaume, voici ce que dit le Seigneur: « Faites ce qu'ils disent, mais ne faites pas ce qu'ils font[^3] ». Voilà pourquoi la vie apostolique, dans les travaux et dans les chaînes, nous dit: « Que le Christ soit annoncé par occasion ou par un vrai zèle, je m'en réjouis, et je continuerai à m'en réjouir[^4] » : heureuse, pour ainsi dire, de voir sa servante augmenter le nombre de ses enfants.
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Is. XXIX, 13.
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Rom. II, 21, 22.
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Matt. XXIII, 3.
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Phil. I, 18.
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Gegen Faustus
55.
Auch Lea, die den sehnlichsten Wunsch hatte, ihre Nachkommenschaft noch zahlreicher zu machen (cf. Gen. 30,9), bekam durch ihre Magd weitere Kinder (ib. 10. 12). Für den Namen Silpa, welchen jene Magd trug, finden wir die Bedeutung laufender (aufgesperrter) Mund. Wenn wir also in den Schriften jemanden finden, dessen Mund sich aufmacht zur Verkündigung des evangelischen Glaubens, dessen Herz aber nicht mitgeht, so wird in ihm jene Magd Leas sichtbar. Es heisst da nämlich von bestimmten Menschen (Is. 29,13): Dieses Volk ehrt mich mit den Lippen, sein Herz aber ist fern von mir. Und der Apostel sagt zu solchen Menschen (Rm. 2,21 f.): Du predigst: ¸Man soll nicht stehlen!’, und stiehlst selber; du sagst: ‛Man soll nicht ehebrechen!’, und brichst selber die Ehe. Damit nun aber jene Frau Jakobs aus freiem Stand, die sich der der Mühsal des Tätigseins hingibt, sogar durch diese Sklavin Kinder als Erben des Reiches bekommt, deshalb sagt der Herr (Mt. 23,3): Was sie sagen, das tut; was sie aber tun, das tut nicht! Und deshalb sagt auch er, dessen Leben der Verkündigung des Evangeliums geweiht ist, in der Mühsal seiner Gefangenschaft (Phil. 1,18): Ob Christus aus Opportunismus, ob aus ehrlicher Überzeugung verkündet wird, ich freue mich immer darüber, und ich werde mich auch in Zukunft darüber freuen; er freut sich also gleichsam, dass seine Nachkommenschaft durch die Fruchtbarkeit seiner Magd zahlreicher wird.