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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE LXVI. ÉLOGE DE DAVID.

Ainsi, nous lisons dans l'Ecriture les péchés du roi David, mais nous y lisons aussi ses bonnes actions. Or, ce qui l'emporta chez lui, et ce qui lui donna la victoire, c'est chose assez évidente, non pour l'aveugle malveillance avec laquelle Fauste se ruait contre les livres sacrés et contre les saints, mais pour la prudence religieuse qui sait voir et distinguer l'autorité divine et les mérites de l'homme. Que les Manichéens lisent, et ils verront que Dieu a trouvé plus à reprendre en David que Fauste lui-même[^7] ; mais ils verront aussi, dans les mêmes pages, un admirable exemple de pénitence, une incomparable douceur envers le plus acharné et le plus cruel des ennemis, qui tombé tant de fois entre ces mains vaillantes, sort autant de fois sain et sauf de ces mains pieuses[^8]. On y verra une humilité touchante s'inclinant sous les fléaux de Dieu, une tête couronnée soumise au joug du Seigneur, à tel point que, entouré d'hommes armés et armé lui-même, il supporte avec une patience héroïque les injures amères vomies par un ennemi; qu'il réprime avec douceur le zèle de son compagnon irrité d'entendre ainsi traiter le roi et prêt à s'élancer pour frapper l'insulteur : le saint roi appuyant sa défense du motif de la crainte de Dieu et disant qu'il souffrait ce qu'il avait mérité, que le Seigneur lui-même avait envoyé cet homme, pour le couvrir ainsi d'opprobre[^1]. On y verra le tendre amour d'un berger pour le troupeau qui lui était confié, jusque-là qu'il voulait mourir pour lui, quand après le dénombrement de son peuple, Dieu, pour punir en lui un mouvement de vanité, avait résolu de diminuer cette multitude de sujets qui flattait son orgueil : secret jugement de celui en qui il n'y a pas d'injustice[^2], et qui, d'une part, enlevait ainsi de ce monde des hommes indignes de vivre, et de l'autre, guérissait l'enflure du coeur chez un roi fier de la multitude de ses sujets, précisément, en lui en diminuant le nombre. On y verra une religieuse crainte de Dieu, qui respectait le sacrement du Christ dans l'onction sainte, au point d'avoir le coeur saisi d'une pieuse épouvante, lorsqu'il eut coupé, sans être aperçu, un petit morceau du vêtement de Saül, pour pouvoir lui démontrer qu'il n'avait pas voulu le tuer quoiqu'il le pût. On y verra une sage clémence envers ses fils, et tellement grande qu'il ne pleura pas même la mort de l'enfant dont il avait demandé la guérison au Seigneur, prosterné à terre, versant un torrent de larmes et dans les sentiments de la plus profonde humilité ; qu'il voulait laisser en vie, et qu'il pleura après sa mort, un jeune fils entraîné par une fureur parricide, qui avait profané, par des actions honteuses, la couche paternelle et excité contre lui une guerre criminelle : prévoyant des supplices éternels pour cette âme souillée de tant de crimes, et désirant le voir vivre et se corriger par l'humiliation et la pénitence[^3]. On trouvera, dis-je, dans ce saint homme, ces choses et beaucoup d'autres dignes d'être louées et imitées, si on étudie avec une intention droite les passages de l'Ecriture qui parlent de lui, surtout si on accepte avec soumission d'esprit, avec piété et fidélité le jugement de Dieu, qui connaissait le fond de ce coeur, ne pouvait se tromper, et l'agréa tellement qu'il le proposait pour modèle à ses enfants.

  1. II Rois, XII, XXIV.

  2. I Rois, XXIV, XXVI.

  3. II Rois, XVI.

  4. Rom. IX, 14.

  5. II Rois, XVIII.

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Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres

66.

Sic itaque et regis David legimus peccata, sed legimus etiam recta facta. In quo autem praevaluerit, aut unde quid vicerit, satis in promptu est non malevolae caecitati, qua in sanctos libros et viros Faustus irruebat, sed religiosae prudentiae, qua et auctoritas divina et merita humana possunt cerni atque discerni. p. 661,17 Nam legant isti et videant in David plura deum redarguisse quam Faustum. Sed ibi est et paenitentiae sacrificium. Ibi est illa incomparabilis mansuetudo usque ad immanissimum et atrocissimum inimicum, qui, quotiens illi est in manus fortissimas datus, totiens ab illo est de manibus piissimis dimissus illaesus. Ibi memorabilis humilitas sub flagello dei et cervix regia dominico iugo ita subdita, ut armatus et comitatus armatis amara ex inimici ore convicia patientissime sustineret suumque comitem accensum iracundia, quod talia rex eius audiret et iam iamque in conviciatoris caput dextera ultrice pergentem modestissime refrenaret, regali suae iussioni divini timoris pondus adiciens et dicens meritis suis hoc redditum superno iudicio, quo ille iniuriosus missus esset, ut in eum talia iacularetur opprobria. p. 662,7 Ibi in gregem sibi commissum tanta dilectio pastoralis, ut pro eis ipse vellet mori, quando populo numerato peccatum elationis eius sic punire placuit deo, ut eundem numerum minueret morte multorum, cuius multitudine cor regis fuerat superbia pertemptatum, in quo occulto iudicio deus, apud quem non est iniquitas, et, quos noverat indignos hac vita, subtraxit huic vitae et in illo, qui de hominum copia se extulerat, tumorem animi humani eiusdem copiae diminutione sanavit. p. 662,15 Ibi tam religiosus dei timor sacramentum Christi in sancta unctione servabat, ut cor eius pia sollicitudine trepidaverit, quando exiguam particulam de veste ipsius Saulis latenter abscidit, ut haberet, unde illi fidem faceret, quam nollet eum, cum posset, occidere. Ibi tam prudens in filios et tanta clementia, ut cum innocentem puerum, pro quo aegrotante multis lacrimis et humilitatis sordibus sese abiciens dominum fuerat deprecatus, mortuum non luxerit, idem iuvenem filium parricidali furore praecipitem, qui et paternum cubile stupris nefariis maculaverat et contra patrem scelestum bellum gerebat, et vellet conservatum et fleret occisum, animae scilicet tantis criminibus involutae sempiternas praevidens poenas, quibus evadendis eum per paenitentiam corrigendum vivere cupiebat humiliatum. p. 663,3 Haec et alia multa laudanda et imitanda in illo sancto reperiuntur viro, si non perversus animus eam scripturam, quae de illo loquitur, perscrutetur, maxime si mente subdita et pia et plane fideli sequamur sententiam dei, qui eius noverat occulta cordis, ubi in conspectu eius, qui falli non potest, ita placuit, ut etiam filiis suis imitandus ab illo proponeretur.

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