Übersetzung
ausblenden
Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE XCII. QUEL ENSEIGNEMENT RENFERME LE MASSACRE DES FABRICATEURS DU VEAU D'OR.
Il serait trop long de traiter en détail de toutes les guerres faites par Moïse. C'est assez d'avoir parlé plus haut, dans cet ouvrage même où je réponds à Fauste, de la guerre faite contre Amalech[^1], et d'avoir, autant que le sujet me semblait l'exiger, exposé ce que ce fait contenait de prophétique et de mystérieux. Voyons, maintenant, sur quoi se fonde ce reproche de cruauté adressé à Moïse par des hommes, ou ennemis des anciennes Ecritures, ou étrangers à toute espèce de littérature : ce que Fauste n'a point dit expressément, quand il accusait Moïse d'avoir ordonné et commis bien des cruautés. Mais comme je sais que c'est là le thème habituel de leurs déclamations malveillantes, j'en ai moi-même fait mention plus haut, et justifié le fait pour que les Manichéens de bonne foi, ou les ignorants et les impies cessassent d'y voir un crime. Maintenant, il s'agit de chercher le sens prophétique de cette circonstance que Moïse fit mettre à mort, sans distinction, sans examen préalable, beaucoup de ceux qui avaient fabriqué l'idole en son absence[^2]. Or, il est facile de comprendre que le massacre de ces hommes, figure la guerre à déclarer aux vices, semblables à ceux qui ont entraîné ces Israélites au même acte d'idolâtrie. C'est à faire la guerre à ces vices que le Psalmiste nous excite, quand il dit : « Fâchez-vous et ne péchez point[^3] ». C'est encore l'ordre que nous donne l'Apôtre en ces termes : « Faites mourir vos membres qui sont sur la terre : la fornication, l'impureté, la luxure, les mauvais désirs, et l’avarice, qui est une idolâtrie[^4] ».
-
Ex. XVII, 8,16.
-
Id. XXXII.
-
Ps. IV, 5.
-
Col. III, 5.
Edition
ausblenden
Contra Faustum Manichaeum libri triginta tres
92.
Iam porro de bellis, quae per Moysen gesta sunt, nimis longum est omnia pertractare. p. 698,10 Satis ergo sit, quod de illo bello gesto cum Amalech iam superius in hoc ipso opere, quo Fausto respondeo, quantum satis pro suscepto negotio videbatur, quid prophetiae praemitteret, quid mysterii contineret, exposui. Nunc illud videamus, in quo crudelitatis vitium solent obicere Moysi vel inimici harum litterarum vel expertes omnium litterarum. Quod quidem Faustus non expresse posuit, cum diceret, quod crudelia multa et mandarit et fecerit, sed quia novi, quid maxime et invidiose iactare consueverint, ideo ipse hoc commemoravi superiusque defendi, ne quicquam in eo facto esse criminis vel ipsi Manichaei, qui corrigi vellent, vel quisquam alius imperitorum aut impiorum putaret. Nunc autem quid etiam propheticae significationis habuerit, requirendum est, quod ex eis multos, qui sibi absente ipso idolum fabricaverunt, sine ulla cuiusquam necessitudinis distinctione iussit interimi. p. 698,26 Facile est, ut intellegatur hominum illorum interemptionem significare vitiorum talium, qualibus illi ad eandem idolatriam defluxerunt. In talia quippe vitia saevire nos iubet psalmus, cum dicit: Irascimini et nolite peccare; in talia vitia saevire nos iubet apostolus, cum dicit: Mortificate membra vestra, quae sunt super terram, fornicationem, immunditiam, luxuriam, concupiscentiam malam et avaritiam, quae est idolorum servitus.