Übersetzung
ausblenden
Contre Fauste, le manichéen
CHAPITRE XXIV. SEM ET JAPHET REPRÉSENTENT L'ÉGLISE. APOSTROPHE AUX MANICHÉENS, ENFANTS DE CHAM.
Mais qui ne sera excité, ou même formé à la foi, ou confirmé en elle, en voyant la bénédiction accordée aux deux fils qui ont voilé par respect la nudité de leur père, quoi que en se détournant, comme des hommes mécontents de l'effet de la vigne maudite? « Béni soit le Seigneur, le Dieu de Sem ! » s’est-il dit. Car bien qu'il soit le Dieu de toutes les nations, cependant il a adopté pour ainsi dire comme nom propre, même chez les nations d'alors, le nom de Dieu d'Israël. Et d'où vient cela, sinon de la bénédiction accordée à Japhet? Car l'Eglise a rempli le monde entier par là multitude des nations ! C'était cela, certainement cela, que signifiaient ces paroles prophétiques : « Que Dieu étende les possessions de Japhet, et qu'il habite dans les tentes de Sem[^1] ». Voyez, Manichéens, voyez : voilà que l'univers entier est sous vos yeux : vous êtes frappés de stupeur, vous êtes affligés à la vue de nos peuples, parce que Dieu étend les possessions de Japhet. Voyez s'il n'habite pas dans les tentes de Sem, c'est-à-dire dans les églises construites par les Apôtres, enfants des Prophètes. Ecoutez ce que disait déjà Paul aux nations fidèles : « Vous qui étiez en ce temps-là sans Christ, séparés de la société d'Israël, étrangers aux Testaments, n'ayant point l'espérance de la promesse, et sans Dieu en ce monde». Ces paroles prouvent que Japhet n'habitait pas encore dans les tentes de Sem. Mais voyez ensuite comme l'Apôtre conclut peu après : « Vous n'êtes donc plus des hôtes et des étrangers, mais des concitoyens des saints, et de la maison de Dieu; bâtis sur le fondement des Apôtres et des Prophètes, le Christ Jésus étant lui-même la pierre principale de l'angle[^2] ». Voilà comment Japhet étend ses possessions et habite dans les tentes de Sem. Et cependant, vous avez en main les épîtres des Apôtres où sont consignés ces témoignages vous les lisez, vous les prêchez. Où vous placerai-je donc, sinon dans ce mur mitoyen maudit où le Christ n'est pas la pierre angulaire? Car nous ne vous reconnaissons pas pour être du mur qui est passé de la circoncision à la foi au Christ et dont étaient les Apôtres; ni de celui qui vient de l'incirconcision, dont font partie tous les gentils, qui se rencontrent dans l'unité d'une même foi, comme dans la paix de la pierre angulaire. Néanmoins, tous ceux qui admettent et lisent certains de nos livres canoniques, où l'on voit que le Christ est né et a souffert comme homme, et ne couvrent cependant point, par l'association et le sacrement de l'unité, cette même chair mortelle mise à nu dans la passion, mais proclament dans la science de la piété et de la charité, ce dont nous tirons tous notre origine : ceux-là, dis-je, quoique ils ne s'entendent point entre eux, que les Juifs soient séparés des hérétiques, et les hérétiques les uns des autres, sont cependant utiles à l'Eglise, ou comme témoins, ou comme preuves, et sont tous pour elle dans la même condition d'esclavage. Car c'est des hérétiques qu'il a été dit : « Il faut qu'il y ait même des hérésies, afin qu'on découvre ceux d'entre vous qui sont éprouvés[^3] ». Allez donc maintenant, et calomniez nos anciens livres sacrés; faites cela, fils de Cham, devenus esclaves; allez, vous qui avez méprisé dans sa nudité la chair dont vous êtes nés: car vous ne pourriez en aucune façon vous dire chrétiens, si le Christ n'avait été prédit par les Prophètes, n'était pas venu au monde, n'avait pas bu le fruit de sa vigne, ce calice qui ne put passer loin de lui; s'il n'eût dormi dans sa passion, comme dans l'ivresse d'une folie qui est plus sage que les hommes, et qu'ainsi l'infirmité de la chair mortelle n'eût été mise à nu par un secret dessein de Dieu : chair plus forte que les hommes, et sans laquelle (c'est-à-dire si le Verbe de Dieu ne s'en fût revêtu) le nom même de chrétien, dont vous êtes si fiers, n'existerait pas sur la terre. Mais faites, je vous le répète : montrez par dérision ce que nous honorons de nos respects; que l'Eglise se serve de vous comme d'esclaves, afin qu'on découvre ceux de ses enfants qui sont éprouvés. Les Prophètes lui ont si peu caché ce qu'elle devait avoir à souffrir, que nous vous retrouvons dans leurs pages, en vos lieux et place, bouffis d'une misérable vanité, fatale aux réprouvés qu'elle séduit, mais utile pour la n1anifestation des fidèles éprouvés.
-
Gen. IX, 26, 27.
-
Eph. II, 12, 19, 20.
-
I Cor. XI, 19.
Übersetzung
ausblenden
Gegen Faustus
24.
Wen aber würde es nicht zum Glauben herausfordern, wen würde es nicht im Glauben belehren, wen nicht darin bestärken, wenn da jene zwei Söhne gesegnet werden, die der Nacktheit ihres Vaters Ehre erwiesen, wenn auch mit abgewandtem Gesicht, um gleichsam zu zeigen, wie sehr ihnen die Tat des unseligen Weinstocks missfiel? Und Noe sagte (gen. 9,26): Gepriesen sei der Herr, der Gott Sems! Obwohl er nämlich der Gott aller Völker ist, wird er mit einer Art Individualbezeichnung Gott Israels genannt, und dies sogar schon bei den Heidenvölkern. Und woher rührt das, wenn nicht aus der Segnung Japheths? Es war ja die Masse der Heiden, mit deren Bekehrung die Kirche sich über den ganzen Erdkreis ausbreitete. Dies, genau dies wurde angekündigt, wenn es hiess (gen. 9,27): Raum schaffe Gott für Japheth, und in den Zelten Sems wohne er! Öffnet die Augen, ihr Manichäer, öffnet die Augen! Ihr überblickt den ganzen Erdkreis: darüber staunt ihr, das schmerzt euch, dass Gott Raum schafft für Japheth inmitten unserer Völker. Schaut, ob er nicht in den Zelten Sems wohnt, d.h. in den Kirchen, die von den Aposteln, den Söhnen der Propheten gebaut wurden! Hört euch an, was Paulus den schon zum Glauben gelangten Heiden sagt (Eph. 2,12): Die ihr in jener Zeit von Christus getrennt wart, von der Gemeinschaft Israels ausgeschlossen und Fremdlinge für die Bünde und Verheissungen, ohne Hoffnung und ohne Gott in dieser Welt! Mit diesen Worten wird gezeigt, dass Japheth noch nicht in den Zelten Sems wohnte. Doch achtet nun darauf, wie Paulus kurz nachher abschliesst (Eph. 2,19 f.): Also seid ihr schon nicht mehr Fremde und ohne Bürgerrecht, sondern Mitbürger der Heiligen und Hausgenossen Gottes. Ihr seid auf das Fundament der Apostel und der Propheten gebaut, und den obersten Eckstein bildet Christus Jesus. Da seht ihr, wie für Japheth Raum geschaffen wird, wie er nun in den Zelten Sems wohnt! Und an den Briefen der Apostel, durch die all dies bezeugt wird, hält ihr ja fest, ihr lest sie, ihr verkündet sie! Wo anders könnte ich nun euch einordnen, wenn nicht an jener Stelle in der Mitte, die verflucht ist, für die Christus nicht der Eckstein ist? Denn wir erkennen euch weder in jener Wand, die von der Beschneidung her den Glauben zu Christus fand, woher auch die Apostel kamen, noch in der andern von der Vorhaut her, woher all jene Menschen aus sämtlichen Völkern kommen, die zur Einheit des Glaubens, gleichsam zum Frieden, der in jenem Eckstein liegt, hinstreben. Aber auch all jene, die zwar die Bücher unseres Kanons, in denen gezeigt wird, dass Christus als sterblicher Mensch geboren wurde und gelitten hat, allesamt anerkennen und lesen, doch seine sterbliche Natur, die im Leiden entblösst wurde, nicht – im Mysterium der Einheit mit uns verbunden – ehrerbietig verhüllen, sondern, ohne zu wissen, was Ehrfurcht und Liebe bedeutet, öffentlich preisgeben, woher wir alle stammen: auch diese also sind, mögen sie untereinander noch so uneins sein, etwa die Juden und die Häretiker, oder die Häretiker unter sich, für die Kirche von Nutzen, allerdings nur in der einen Funktion als dienstbare Geister, etwa um für irgendetwas Zeugnis abzulegen, oder für irgendetwas einen Nachweis zu liefern. Wurde nicht über die Häretiker auch folgendes gesagt (I Kor. 11,19): Es muss aber auch Häresien geben, damit die Erprobten unter euch sichtbar werden. Wohlan denn, schleudert eure Verleumdungen gegen die Heiligen Schriften des Alten Testaments, tut dies, ihr Sklaven Chams! Wohlan also, nachdem euch das Fleisch, aus dem ihr geboren seid, durch seine Entblössung verächtlich geworden ist! Denn ihr könntet euch ja in keiner Weise Christen nennen, wenn nicht Christus, so wie es von den Propheten angekündigt war, in die Welt gekommen wäre, wenn er nicht von seinem Weinstock jenen Becher getrunken hätte, der nicht an ihm vorübergehen konnte (cf. Mt. 26,42), wenn er nicht entschlafen wäre in seinem Leiden, gleichsam in der Trunkenheit seiner Torheit, die weiser ist als die Menschen (cf. I Kor. 1,25), und wenn so nicht die Schwäche seines sterblichen Fleisches, die stärker ist als die Menschen (cf. I Kor. 1,25) durch den verborgenen Ratschluss Gottes entblösst worden wäre; und wenn das Wort Gottes diese nicht angenommen hätte, gäbe es ja die Bezeichnung Christ, deren auch ihr euch rühmt, überhaupt nicht auf der Erde. Wohlan denn, tut dies, wie ich euch sagte (353,10); gebt voller Hohn preis, was wir voller Hochachtung verehren: so kann die Kirche gleichsam eure Hilfsdienste benutzen, damit die Erprobten in ihr sichtbar werden (cf. I Kor. 11,19)! Jene Propheten haben so lückenlos all das angekündigt, was diese Kirche einmal erfahren oder erdulden wird, dass wir auch euch dort an eurem Platz finden mit eurer Grosstuerei, die sowohl gefährlich ist, weil sie die Wankelmütigen anzieht, als auch nützlich, weil sie die Erprobten sichtbar macht.