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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Reply to Faustus the Manichaean

9.

But besides your errors regarding these conspicuous and familiar luminaries, which you worship not for what they are, but for what your wild fancy makes them to be, your other absurdities are still worse than this. Your illustrious World-bearer, and Atlas who helps to hold him up, are unreal beings. Like innumerable other creatures of your fancy, they have no existence, and yet you worship them. For this reason we say that you are worse than Pagans, while you resemble them in worshipping many gods. You are worse, because, while they worship things which exist though they are not gods, you worship things which are neither gods nor anything else, for they have no existence. The Pagans, too, have fables, but they know them to be fables; and either look upon them as amusing poetical fancies, or try to explain them as representing the nature of things, or the life of man. Thus they say that Vulcan is lame, because flame in common fire has an irregular motion: that Fortune is blind, because of the uncertainty of what are called fortuitous occurrences: that there are three Fates, with distaff, and spindle, and fingers spinning wool into thread, because there are three times,--the past, already spun and wound on the spindle; the present, which is passing through the fingers of the spinner; and the future, still in wool bound to the distaff, and soon to pass through the fingers to the spindle, that is, through the present into the future: and that Venus is the wife of Vulcan, because pleasure has a natural connection with heat; and that she is the mistress of Mars, because pleasure is not properly the companion of warriors: and that Cupid is a boy with wings and a bow, from the wounds inflicted by thoughtless, inconstant passion in the hearts of unhappy beings: and so with many other fables. The great absurdity is in their continuing to worship these beings, after giving such explanations; for the worship without the explanations, though criminal, would be a less heinous crime. The very explanations prove that they do not worship that God, the enjoyment of whom can alone give happiness, but things which He has created. And even in the creature they worship not only the virtues, as in Minerva, who sprang from the head of Jupiter, and who represents prudence,--a quality of reason which, according to Plato, has its seat in the head,--but their vices, too, as in Cupid. Thus one of their dramatic poets says, "Sinful passion, in favor of vice, made Love a god." 1 Even bodily evils had temples in Rome, as in the case of pallor and fever. Not to dwell on the sin of the worshippers of these idols, who are in a way affected by the bodily forms, so that they pay homage to them as deities, when they see them set up in some lofty place, and treated with great honor and reverence, there is greater sin in the very explanations which are intended as apologies for these dumb, and deaf, and blind, and lifeless objects. Still, though, as I have said, these things are nothing in the way of salvation or of usefulness, both they and the things they are said to represent are real existences. But your First Man, warring with the five elements; and your Mighty Spirit, who constructs the world from the captive bodies of the race of darkness, or rather from the members of your god in subjection and bondage; and your World-holder, who has in his hand the remains of these members, and who bewails the capture and bondage and pollution of the rest; and your giant Atlas, who keeps up the World-holder on his shoulders, lest he should from weariness throw away his burden, and so prevent the completion of the final imitation of the mass of darkness, which is to be the last scene in your drama;--these and countless other absurdities are not represented in painting or sculpture, or in any explanation; and yet you believe and worship things which have no existence, while you taunt the Christians with being credulous for believing in realities with a faith which pacifies the mind under its influence. The objects of your worship can be shown to have no existence by many proofs, which I do not bring forward here, because, though I could without difficulty discourse philosophically on the construction of the world, it would take too long to do so here. One proof suffices. If these things are real, God must be subject to change, and corruption, and contamination; a supposition as blasphemous as it is irrational. All these things, therefore, are vain, and false, and unreal. Thus you are much worse than those Pagans, with whom all are familiar, and who still preserve traces of their old customs, of which they themselves are ashamed; for while they worship things which are not gods, you worship things which do not exist.


  1. Sen. Hipp. vv. 194, 195. ↩

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE IX. CE QUE LES PAÏENS ADORENT, EXISTE : CE QUE LES MANICHÉENS ADORENT, EST PUR NÉANT.

Mais quand vous vous trompez si grossièrement à propos de ces astres si distingués et si connus, au point d'adorer en eux, non ce qu'ils sont, mais ce qu'y suppose votre extrême folie, que dirai-je de vos autres fables ? Qu'est-ce, en effet, que ce Porte-lumière qui tient le monde suspendu et cet Atlas qui le supporte avec lui ? Ces êtres et une foule d'autres, produits de votre imagination en délire, n'existent en aucune façon; et vous les adorez. Voilà pourquoi nous vous `disons au-dessous des païens; vous leur ressemblez en ce point que vous adorez beaucoup de dieux ; vous en différez et vous descendez au-dessous d'eux en ce sens qu'ils adorent comme dieux ce qui n'est pas dieu mais qui existe, tandis que vous adorez non-seulement ce qui n'est pas Dieu, mais ce qui n'est rien, ce qui n'existe en aucune façon. Sans doute ils ont aussi des inventions fabuleuses, mais ils savent que ce sont des fables : ils affirment que les poètes les ont imaginées pour amuser, ou ils tâchent d'y trouver un sens conforme à la nature des choses ou aux moeurs de l'humanité. Ainsi ils nous peignent Vulcain boiteux, parce que telle est la nature des tremblements de terre, causés par le feu; la fortune aveugle, à cause de l'incertitude des événements appelés fortuits ; les trois Parques filant les destinées humaines avec de la laine et tenant, l'une la quenouille, l'autre le fuseau et la troisième le fil, emblème des trois divisions du temps (le passé, qui est déjà filé et enroulé autour du fuseau, le pré. sent qui passe actuellement entre les doigts de la fileuse, l'avenir encore attaché à la quenouille et qui doit passer par les doigts, c'est-à-dire glisser du présent dans le passé) : ils nous parlent de Vénus, épouse de Vulcain,, parce que la chaleur produit naturellement la volupté, et adultère de Mars, parce que les guerriers s'accommodent peu de l'amour; de Cupidon, enfant ailé et armé de flèches, parce que l'amour déraisonnable et inconstant blesse le coeur de ses malheureuses victimes, et ainsi de beaucoup d'autres. Et voilà pourquoi nous nous moquons d'eux: parce qu'ils adorent en connaissance de cause ce qu'ils seraient encore coupables, quoique excusables, d'adorer, s'ils ne le comprenaient pas. Leurs propres interprétations leur démontrent qu'ils n'adorent pas le Dieu dont la jouissance fait seule le bonheur, mais une créature, oeuvre de ses mains; et qu'ils ne se bornent pas à adorer les vertus de cette créature (comme ils le font pour Minerve, par exemple, que la fable représente sortie de la tête de Jupiter et qui est pour eux le symbole de la prudence, attribut propre de la raison, dont Platon place le siège dans la tête) ; mais qu'ils adorent même ses vices, comme nous l'avons remarqué de Cupidon. Ce qui a fait dire à un de leurs auteurs tragiques :

Une passion honteuse et amie du vice a fait un Dieu de l'amour, (Sénèque, Hippolyte, act. I, sc. II, vers. 194,195,)

Les Romains ont même consacré des statues aux infirmités du corps, comme à la Pâleur et à la Fièvre. Ainsi, pour ne pas parler des sentiments que les adorateurs d'idoles éprouvent pour ces statues mêmes, au point de les redouter comme des dieux, en les voyant élevées dans des places d'honneur et objet de tant d'hommages; nous avons de plus justes motifs d'accuser les interprétations mêmes, à l'aide desquelles on cherche à défendre ces signes muets, sourds, aveugles, inanimés. Néanmoins ils existent d'une manière quelconque, bien qu'inutiles au salut ou à quoi que ce soit, comme je l'ai déjà dit, et le sens qu'on y attache se retrouve dans les réalités de la vie. Mais votre premier homme luttant avec cinq éléments ; votre esprit puissant fabriquant le monde avec les corps captifs du peuple des ténèbres, ou plutôt avec les membres de votre dieu, subjugués et vaincus; votre Porte-lumière tenant en sa main les restes de ces mêmes membres de votre dieu, et frappant tous les autres qui ont été pris, écrasés, souillés; votre gigantesque Atlas en soutenant avec lui le poids sur ses épaules, de peur que la fatigue ne l'oblige à tout lâcher, et que votre fable ne puisse se prolonger jusqu'au jour où le manteau, comme une toile de théâtre, doit couvrir les restes du globe : ces absurdités, ces folies et une multitude d'autres, vous ne les peignez pas, vous ne.les sculptez pas, vous ne les interprétez pas : elles n'existent en aucune façon, et vous y croyez et vous les adorez ; et, de plus, vous insultez les chrétiens en traitant de folle crédulité la foi non feinte avec laquelle ils purifient les pieuses affections de leurs cœurs. Pour passer sous silence une foule d'arguments qui démontrent que tout cela est pur néant (car un traité détaillé et digne sur la création du monde ne me serait pas difficile mais m'entraînerait trop loin), je me contente de dire que, si tout cela est vrai, la substance de Dieu est sujette au changement, à la corruption, à la souillure. Or, c'est l'excès d'une folie sacrilège que de le croire. Donc tout cela est vain, faux, nul. Par conséquent vous êtes pires que les païens, tels qu'ils sont connus, tels qu'ils l'ont été dans l'antiquité et qui aujourd'hui rougissent, dans leurs restes; vous êtes au-dessous d'eux, parce qu'ils adorent des choses qui ne sont pas dieux, et que vous adorez des choses qui ne sont pas.

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