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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra Faustum Manichaeum

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Reply to Faustus the Manichaean

6.

If you will not eat flesh why should you not slay animals in sacrifice to your God, in order that their souls, which you hold to be not only human, but so divine as to be members of God Himself, may be released from the confinement of flesh, and be saved from returning by the efficacy of your prayers? Perhaps, however, your stomach gives more effectual aid than your intellect, and that part of divinity which has had the advantage of passing through your bowels is more likely to be saved than that which has only the benefit of your prayers. Your objection to eating flesh will be that you cannot eat animals alive, and so the operation of your stomach will not avail for the liberation of their souls. Happy vegetables, that, torn up with the hand, cut with knives, tortured in fire, ground by teeth, yet reach alive the altars of your intestines! Unhappy sheep and oxen, that are not so tenacious of life, and therefore are refused entrance into your bodies! Such is the absurdity of your notions. And you persist in making out an opposition in us to the Old Testament, because we consider no flesh unclean: according to the opinion of the apostle, "To the pure all things are pure;" 1 and according to the saying of our Lord Himself, "Not that which goeth into your mouth defileth you, but that which cometh out." 2 This was not said to the crowd only, as your Adimantus, whom Faustus, in his attack on the Old Testament, praises as second only to Manichaeus, wishes us to understand; but when retired from the crowd, the Lord repeated this still more plainly and pointedly to His disciples. Adimantus quotes this saying of our Lord in opposition to the Old Testament, where the people are prohibited from eating some animals which are pronounced unclean; and doubtless he was afraid that he should be asked why, since he quotes a passage from the Gospel about man not being defiled by what enters into his mouth and passes into his belly, and out into the draft, he yet considers not some only, but all flesh unclean, and abstains from eating it. It is in order to escape from this strait, when the plain truth is too much for his error, that he makes the Lord say this to the crowd; as if the Lord were in the habit of speaking the truth only in small companies, while He blurted out falsehoods in public. To speak of the Lord in this way is blasphemy. And all who read the passage can see that the Lord said the same thing more plainly to His disciples in private. Since Faustus praises Adimantus so much at the beginning of this book of his, placing him next to Manichaeus, let him say in a word whether it is true or false that a man is not defiled by what enters into his mouth. If it is false, why does this great teacher Adimantus quote it against the Old Testament? If it is true, why, in spite of this, do you believe that eating any flesh will defile you? It is true, if you choose this explanation, that the apostle does not say that all things are pure to heretics, but, "to the pure all things are pure." The apostle also goes on to explain why all things are not pure to heretics: "To the impure and unbelieving nothing is pure, but both their mind and conscience are defiled." 3 So to the Manichaeans there is absolutely nothing pure; for they hold that the very substance or nature of God not only may be, but has actually been defiled, and so defiled that it can never be wholly restored and purified. What do they mean when they call animals unclean, and refrain from eating them, when it is impossible for them to think anything, whether food or whatever it may be, clean? According to them, vegetables too, fruits, all kinds of crops, the earth and sky, are defiled by mixture with the race of darkness. Why do they not act up to their opinions about other things as well as about animals? Why do they not abstain altogether, and starve themselves to death, instead of persisting in their blasphemies? If they will not repent and reform, this is evidently the best thing that they could do.


  1. Tit. i. 15. ↩

  2. Matt. xvi. 11. ↩

  3. Tit. i. 15. ↩

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Contre Fauste, le manichéen

CHAPITRE VI. ANIMAUX PURS ET ANIMAUX IMPURS.

Si vous ne voulez pas vous nourrir de chair, pourquoi n'immolez-vous pas les animaux offerts à votre Dieu, afin que ces âmes, que vous regardez non-seulement comme des âmes humaines, mais des âmes divines, véritables membres de la Divinité, sortent de la prison de la chair, et obtiennent, par vos prières, de n'y plus rentrer ?

Pour elles, vos voeux sont-ils moins efficaces que votre ventre, et la délivrance est-elle plutôt- le partage de cette portion de la nature divine qui a mérité de passer par vos entrailles, que de celle qui avait le suffrage de vos prières? Vous n'immolez donc pas les animaux à votre ventre, parce que vous ne pouvez les absorber tout vivants, et délivrer ainsi leurs âmes par le pieux office de votre estomac. O bienheureux légumes, à qui après avoir été arrachés par la main, coupés par le fer, rôtis par le feu, broyés par les dents, il est donné cependant d'arriver tout vivants jusqu'à l'autel de vos entrailles ! Et combien sont à plaindre les animaux qui, sortant plus tôt de leurs corps, ne peuvent entrer dans les vôtres! Livrés à de pareilles extravagances, vous pensez encore que nous sommes les ennemis de l'Ancien Testament, parce que nous ne regardons aucune chair comme impure, selon cet oracle de l'Apôtre : « Tout est pur pour ceux qui sont purs[^1] », et cette parole du Seigneur : « Ce n'est pas ce qui entre dans votre bouche qui vous souille, mais ce qui en sort[^2]». Le Seigneur ne s'adressait pas ici seulement au simple peuple, commua prétendu l'expliquer, dans ses attaques contre l'Ancien Testament, votre célèbre Adimantus, que Fauste place au premier rang après Manès; loin de la foule il exprimait la même pensée à ses disciples, d'une manière encore plus claire et plus expressive. Adimantus ayant opposé cette sentence du Seigneur à l'autorité de l'Ancien Testament, qui désigne comme impure la chair de certains animaux, dont l'usage était interdit au peuple, il craignit cette objection Pourquoi donc regardez-vous comme impure toute chair, et non pas celle de quelques animaux? pourquoi vous en abstenir absolument, puisque vous apportez vous-même le témoignage de l'Evangile, que l'homme n'est pas souillé par ce qui entre dans la bouche, descend dans les intestins et est jeté au lieu secret?

Pour se tirer d'une position où sa mauvaise foi, vivement pressée, ne pouvait tenir contre l'évidence de la vérité, il prétend que le Seigneur n'a tenu ce langage qu'à la foule, comme s'il ne confiait la vérité qu'à un petit nombre et en secret, tandis qu'il abusait le peuple par des mensonges. Une telle imputation n'est-elle pas un sacrilège, et ne suffit-il pas de lire l'Evangile, pour se convaincre que le Seigneur, loin de la foule, a inculqué de la manière la plus explicite la même doctrine à ses disciples? Puisque Fauste, dès le début de son livre, témoigne de son admiration pour Adimantus, au point de ne le croire inférieur qu'à Manès seul, qu'il me suffise de demander si cet oracle par lequel le Seigneur enseigne que l'homme n'est pas souillé par ce qui entre dans la bouche, est vrai ou faux. Si les Manichéens disent qu'il est faux, pourquoi leur célèbre docteur Adimantus, le regardant comme émané de la bouche du Christ, s'en sert-il pour attaquer l'Ancien Testament ? Si, au contraire, il est vrai, pourquoi le contredire et se croire souillé en mangeant d'une chair quelconque ? A moins que rendant hommage à la vérité, ils reconnaissent que l'Apôtre n'a pas dit : Tout est pur pour les hérétiques; mais : « Tout est pur pour ceux qui sont purs ». L'Apôtre, en effet, montre immédiatement après, comment rien n'est pur pour les hérétiques : « Rien n'est pur, dit-il, pour les impurs et les infidèles; ils ont la raison et la conscience souillées[^3]». Il faut conclure de là, que véritablement rien n'est pur pour les Manichéens, eux qui enseignent que la substance ou la nature même de Dieu, non-seulement a pu être souillée, mais l'a été en partie, et non-seulement souillée, mais incapable d'être entièrement délivrée et purifiée. Il est étrange de les entendre réputer toute chair impure, et dire qu'ils s'en abstiennent pour cette raison, comme si pour eux il y avait quelque chose de pur, et dans les aliments, et dans toutes les créatures. Car ils nous représentent également les légumes, les fruits et toutes les productions de la terre, la terre entière et le ciel comme souillés par le mélange de la race des ténèbres. Que ne suivent-ils donc leurs principes erronés relativement aux aliments dont ils usent ! et que, s'abstenant de tout ce qui est impur à leurs yeux, ne meurent-ils pas de faim, plutôt que de s'obstiner à proférer de pareils blasphèmes ! Evidemment, un tel sort serait préférable pour des esprits qui repoussent toute réforme et tout amendement.

  1. Tit. I, 15.

  2. Matt. XV, 11.

  3. Tit. I, 15.

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