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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra adversarium Legis et Prophetarum Contre un adversaire de la loi et des prophètes
LIVRE SECOND.

XXXI.

Tel est le Dieu dont Moïse et les Prophètes furent les adorateurs, et le Seigneur lui-même a hautement proclamé leur justice et leur sainteté. Les Juifs leur construisaient des tombeaux et ornaient leurs monuments; « Vous bâtissez des tombeaux aux Prophètes, et vous ornez les monuments des justes1 ». Dans l'ordre naturel des temps, ces Prophètes appartenaient à l'Ancien Testament et en servaient les figures; cependant, en réalité, ils appartenaient par la grâce de Dieu au Nouveau Testament, quoique alors il ne fût point encore révélé. Nous savons qu'Abraham jouit de ce glorieux privilège. Que nos adversaires déchirent donc le voile qui les aveugle et ils comprendront que l'Evangile n'est pas plus l'ennemi de la loi donnée par Moïse, qu'Abraham n'est l'ennemi de Moïse ; ils seront forcés de convenir que Moïse et Abraham ont adoré et servi le même Dieu véritable, qui de leur part est l'objet d'une négation blasphématoire et sacrilège. Et cependant il n'est pas douteux que l'Apôtre met en opposition l'une avec l'autre, la promesse faite à Abraham et la loi donnée par Moïse. N'écrit-il pas aux Romains : « Ce n'est point par la loi que doit s'accomplir la promesse faite à Abraham ou à sa race, de lui donner le monde tout enlier pour héritage, mais par la justice de la foi. Car si ceux qui appartiennent à la loi sont les héritiers, la foi devient inutile et les promesses de Dieu sans effet. Car la loi produit la colère ; en effet, lorsqu'il n'y a point de loi, il n'y a pas de prévarication de la loi2 » . Cette promesse faite à Abraham ne prouve-t-elle pas avec la dernière évidence que ce n'est pas par la loi que les hommes deviennent les héritiers de Dieu, mais par la promesse? Qu'importe du reste que ceci ne soit pas en faveur de la loi ? Nous lisons également dans l'épître aux Galates : « Mes frères, je me servirai de l'exemple d'une chose humaine et ordinaire : Lorsqu'un homme a dûment fait un contrat, personne ne peut ni le casser ni y ajouter. Or, les promesses de Dieu ont été faites à Abraham et à sa race; l’Ecriture ne dit pas : A ceux de sa race, comme si elle en eût voulu marquer plusieurs, mais : A sa race, c'est-à-dire à l'un de sa race, qui est Jésus-Christ. Je veux dire que du moment que Dieu a fait une alliance et l'a confirmée, la loi qui n'a été donnée que quatre cent trente ans après, n'a pu la rendre nulle ni anéantir la promesse. Car si c'est par la loi que l'héritage nous est donné, ce n'est donc plus par la promesse; or, c'est par la promesse que Dieu l'a donné à Abraham. Pourquoi donc la loi? Elle a été établie pour faire reconnaître les transgressions jusqu'à l'avènement de ce Fils d'Abraham, auquel la promesse avait été faite3 ». Je ne sais si ces ennemis déclarés de la loi qu'ils ne connaissent pas, peuvent trouver dans l'Évangile ou dans les écrits apostoliques, un passage aussi contraire à la loi, que celui que nous venons de citer au sujet des promesses faites à Abraham. Si donc ils haïssent la loi, du moins qu'ils aiment Abraham.


  1. Matt. XXIII, 29. ↩

  2. Rom. IV, 13-15.  ↩

  3. Gal. III, 15-19. ↩

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Contre un adversaire de la loi et des prophètes

Inhaltsangabe

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