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De la trinité
PROLOGUE.
RÉSUMÉ DE CE QUI A ÉTÉ DIT PLUS HAUT. RÈGLE A SUIVRE DANS LES QUESTIONS DE FOI TROP DIFFICILES.
- Nous avons dit ailleurs que les attributs qui déterminent les rapports des personnes entre elles, sont ceux qui distinguent ces personnes dans la Trinité et leur appartiennent en propre, comme la qualité de Père, de Fils et de présent des deux, qui est le Saint-Esprit car le Père n’est pas la Trinité, ni le Fils la Trinité, ni le Don la Trinité. Quant à ce qu’ils sont en eux-mêmes, on ne l’exprime point au pluriel, mais ils sont une seule chose, la Trinité elle-même. Ainsi comme le Père est Dieu, comme le Fils est Dieu, comme le Saint-Esprit est Dieu, de même le Père est bon, le Fils est bon, le Saint-Esprit est bon; le Père est tout-Puissant, le Fils est tout-puissant le Saint-Esprit est tout-puissant, et pourtant il n’y a pas trois dieux, trois bons, trois tout-puissants, mais un Dieu unique, bon, tout-puissant, la Trinité même; qui est tout ce que l’on peut dire de chaque personne en elle-même, et en dehors du sens relatif. Car tous ses attributs se rapportent à l’essence, puisque, là, c’est la même chose d’être et d’être grand, d’être bon, d’être sage, et que tout ce qu’on peut dire de chaque personne en elle-même, on peut le dire de la Trinité. Si donc on parle de trois personnes ou de trois substances, ce n’est pas pour introduire la moindre diversité dans l’essence, mais pour répondre d’un seul mot à cette question.
Qu’est-ce que les trois , tres vel tria? Du reste l’égalité est telle dans cette Trinité que non-seulement le Père, au point de vue de la divinité, n’est pas plus grand que le Fils, mais que le Père et le Fils ensemble ne sont pas plus grands que le Saint-Esprit et qu’aucune des personnes prises en particulier n’est en rien moindre que la Trinité elle-même.
Nous avons dit cela, et si nous le répétons si souvent, c’est pour en rendre la connaissance plus familière. Cependant il faut savoir se borner et prier Dieu, avec la plus grande ferveur, qu’il nous ouvre l’intelligence et éloigne de nous l’esprit de contention, afin de pouvoir saisir par la pensée l’essence de la vérité immatérielle et immuable. Maintenant donc, avec l’aide du Créateur, si merveilleux dans ses miséricordes , étudions ce même sujet, que nous approfondirons un peu plus que ci-dessus , sans nous départir de cette règle, que notre foi retiendra fermement ce que notre intelligence n’aura encore pu pénétrer.
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The Fifteen Books of Aurelius Augustinus, Bishop of Hippo, on the Trinity
Preface.--The Conclusion of What Has Been Said Above. The Rule to Be Observed in the More Difficult Questions of the Faith.
We have said elsewhere that those things are predicated specially in the Trinity as belonging severally to each person, which are predicated relatively the one to the other, as Father and Son, and the gift of both, the Holy Spirit; for the Father is not the Trinity, nor the Son the Trinity, nor the gift the Trinity: but what whenever each is singly spoken of in respect to themselves, then they are not spoken of as three in the plural number, but one, the Trinity itself, as the Father God, the Son God, and the Holy Spirit God; the Father good, the Son good, and the Holy Spirit good; and the Father omnipotent, the Son omnipotent, and the Holy Spirit omnipotent: yet neither three Gods, nor three goods, nor three omnipotents, but one God, good, omnipotent, the Trinity itself; and whatsoever else is said of them not relatively in respect to each other, but individually in respect to themselves. For they are thus spoken of according to essence, since in them to be is the same as to be great, as to be good, as to be wise, and whatever else is said of each person individually therein, or of the Trinity itself, in respect to themselves. And that therefore they are called three persons, or three substances, not in order that any difference of essence may be understood, but that we may be able to answer by some one word, should any one ask what three, or what three things? And that there is so great an equality in that Trinity, that not only the Father is not greater than the Son, as regards divinity, but neither are the Father and Son together greater than the Holy Spirit; nor is each individual person, whichever it be of the three, less than the Trinity itself. This is what we have said; and if it is handled and repeated frequently, it becomes, no doubt, more familiarly known: yet some limit, too, must be put to the discussion, and we must supplicate God with most devout piety, that He will open our understanding, and take away the inclination of disputing, in order that our minds may discern the essence of the truth, that has neither bulk nor moveableness. Now, therefore, so far as the Creator Himself aids us in His marvellous mercy, let us consider these subjects, into which we will enter more deeply than we entered into those which preceded, although they are in truth the same; preserving the while this rule, that what has not yet been made clear to our intellect, be nevertheless not loosened from the firmness of our faith.