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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Trinitate

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De la trinité

CHAPITRE XI.

DANS LA MÉMOIRE, L’INTELLIGENCE ET LA VOLONTÉ ON TROUVE L’ESPRIT, LA SCIENCE ET L’ACTION. LA MÉMOIRE, L’INTELLIGENCE ET LA VOLONTÉ SONT UNE SEULE CHOSE QUANT À L’ESSENCE, ET TROIS CHOSES RELATIVEMENT L’UNE À L’AUTRE.

  1. Laissons donc un moment de côté les autres facultés que l’âme se reconnaît avec certitude, attachons-nous surtout à étudier ces trois choses : la mémoire, l’intelligence, la volonté. C’est par ces trois facultés en effet qu’on discerne le naturel, même chez les enfants. Plus la mémoire est facile et tenace chez un enfant, plus il a de perspicacité dans l’intelligence et d’ardeur à l’étude, plus aussi son génie promet. Mais quand il s’agit de l’instruction de quelqu’un, on ne demande plus si sa mémoire est facile et solide, ni s’il a de la pénétration dans l’esprit; mais de quoi il se souvient et ce qu’il comprend. Et comme l’estime ne se fonde pas seulement sur la science, mais aussi sur la vertu, on ne se contente pas de savoir de quoi il se souvient et ce qu’il comprend, mais aussi ce qu’il veut, et non encore avec quelle ardeur il veut, mais ce qu’il veut d’abord et jusqu’à quel point il le veut. Car on ne doit louer dans l’âme un amour ardent que quand l’objet qu’elle aime est digne d’être ardemment aimé. Quand donc on parle de ces trois choses : génie, science, usage, le premier point à examiner dans les trois, c’est ce que peut chaque homme par la mémoire, l’intelligence et la volonté. Le second, c’est ce qu’il possède. dans sa mémoire et dans son intelligence, et jusqu’où il est arrivé par l’ardeur de la volonté. En troisième lieu vient l’usage que fait la volonté, quand elle repasse ce qui est renfermé dans sa mémoire et son intelligence, soit qu’elle le rapporte à un but, soit qu’elle s’y borne et y trouve son plaisir et son repos. En effet user, c’est mettre quelque chose à la disposition de la volonté; et jouir, c’est goûter la satisfaction, non plus de l’espérance, muais de la réalité. Par conséquent quiconque jouit, use : car il met quelque chose au service de la volonté, avec la jouissance pour but; mais quiconque use, ne jouit pas, si ce qu’il met ainsi à la disposition de la volonté, n’est pas la fin qu’il se propose, mais un moyen pour atteindre un autre but.

  2. Comme ces trois choses, la mémoire, (482) l’intelligence, la volonté ne sont pas trois vies, mais une seule vie, ni trois âmes, mais une seule âme; elles ne sont donc pas trois substances, mais une seule substance. En effet, la mémoire, en tant qu’elle est appelée vie, âme, substance, se prend dans le sens absolu; elle n’est proprement mémoire qu’autant qu’elle se rapporte à quelque chose. Il en faut dire autant de l’intelligence et de la volonté, qui ne s’appellent ainsi que dans un sens relatif. Mais chacune d’elle est vie, âme, essence, considérée en elle-même et dans le sens absolu. Ces trois choses sont donc une seule chose par le fait, qu’elles sont une seule vie, une seule âme, une seule essence; et chaque fois qu’on nomme l’une d’elles en la prenant en elle-même, on lui donne un nom singulier et non pluriel, même quand elle est réunie aux autres. Mais elles sont trois choses, quand on les considère dans leurs rapports mutuels; et si elles n’étaient pas égales, non-seulement l’une vis-à-vis de l’autre, mais chacune vis-à-vis de toutes, elles ne se contiendraient évidemment pas mutuellement. Or, non-seulement, une contient l’autre, mais une les contient toutes. En effet, je me souviens que j’ai la mémoire, l’intelligence et la volonté; je comprends que je comprends, que je veux et que je me souviens; je veux vouloir, me souvenir et comprendre; et je me souviens à la fois de toute ma mémoire, de toute mon intelligence et de toute ma volonté. Car les souvenirs que je ne me rappelle pas, ne sont plus dans ma mémoire. Or, rien n’est autant dans ma mémoire que ma mémoire même. Je me souviens donc de toute ma mémoire. De même je sais que je comprends tout ce que je comprends, et je sais que je veux tout ce que je veux. Or je me souviens de tout ce que je sais. Je me souviens donc de toute mon intelligence et de toute ma volonté. Egalement quand je comprends ces trois choses, je les comprends tout entières. Car si je ne comprends pas quelque chose d’intelligible, c’est que je l’ignore. Or, ce que j’ignore et ne me rappelle pas, je ne le veux pas. Donc s’il est quelque chose d’intelligible que je ne comprenne pas, je ne puis m’en souvenir ni le vouloir. Donc je comprends tout objet intelligible, dont je me souviens et que je veux. Car ma volonté embrasse toute mon intelligence et toute ma mémoire, puisque j’use de tout ce que je comprends et de tout ce que je me rappelle. Donc puisque chacune de ces facultés comprend toutes les autres, chacune d’elles est égale à chacune en particulier et à toutes ensemble; et par conséquent les trois sont une seule vie, une seule âme et une seule essence.

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De Trinitate

XI.

[XI 17] Remotis igitur paulisper ceteris quorum mens de se ipsa certa est, tria haec potissimum considerata tractemus, memoriam, intellegentiam, voluntatem. In his enim tribus inspici solent etiam ingenia parvulorum cuiusmodi praeferant indolem. Quanto quippe tenacius et facilius puer meminit quantoque acrius intellegit et studet ardentius, tanto est laudabilioris ingenii. Cum vero de cuiusque doctrina quaeritur, non quanta firmitate ac facilitate meminerit vel quanto acumine intellegat, sed quid meminerit et quid intellegat quaeritur. Et quia non tantum quam doctus sit consideratur laudabilis animus sed etiam quam bonus, non tantum quid meminerit et quid intellegat, verum etiam quid velit attenditur; non quanta flagrantia velit, sed quid velit prius, deinde quantum velit. Tunc enim laudandus est animus vehementer amans cum id quod amat vehementer amandum est. Cum ergo dicuntur haec tria, ingenium, doctrina, usus, primum horum consideratur in illis tribus quid possit quisque memoria, intellegentia, voluntate. Secundum eorum consideratur quid habeat quisque in memoria et intellegentia, quo studiosa voluntate pervenerit. Iam vero usus tertius in voluntate est pertractante illa quae memoria et intellegentia continentur, sive ad aliquid ea referat sive eorum fine delectata conquiescat. Uti est enim assumere aliquid in facultatem voluntatis; frui est autem uti cum gaudio non adhuc spei sed iam rei. Proinde omnis qui fruitur utitur; assumit enim aliquid in facultatem voluntatis cum fine delectationis. Non autem omnis qui utitur fruitur si id quod in facultatem voluntatis assumit non propter illud ipsum sed propter aliud appetivit

[18] Haec igitur tria, memoria, intellegentia, voluntas, quoniam non sunt tres vitae sed una vita, nec tres mentes sed una mens, consequenter utique nec tres substantiae sunt sed una substantia. Memoria quippe quod vita et mens et substantia dicitur ad se ipsam dicitur; quod vero memoria dicitur ad aliquid relative dicitur. Hoc de intellegentia quoque et de voluntate dixerim, et intellegentia quippe et voluntas ad aliquid dicitur. Vita est autem unaquaeque ad se ipsam et mens et essentia. Quocirca tria haec eo sunt unum quo una vita, una mens, una essentia; et quidquid aliud ad se ipsa singula dicuntur etiam simul, non pluraliter sed singulariter dicuntur. Eo vero tria quo ad se invicem referuntur. Quae si aequalia non essent non solum singula singulis sed etiam omnibus singula, non utique se invicem caperent. Neque enim tantum a singulis singula, verum etiam a singulis omnia capiuntur. Memini enim me habere memoriam et intellegentiam et voluntatem, et intellego me intellegere et velle atque meminisse, et volo me velle et meminisse et intellegere, totamque meam memoriam et intellegentiam et voluntatem simul memini. Quod enim memoriae meae non memini non est in memoria mea. Nihil autem tam in memoria quam ipsa memoria est. Totam igitur memini. Item quidquid intellego intellegere me scio, et scio me velle quidquid volo; quidquid autem scio memini. Totam igitur intellegentiam totamque voluntatem meam memini. Similiter cum haec tria intellego tota simul intellego. Neque enim quidquam intellegibilium non intellego nisi quod ignoro. Quod autem ignoro nec memini nec volo. Quidquid itaque intellegibilium non intellego consequenter etiam nec memini nec volo. Quidquid ergo intellegibilium memini et volo consequenter intellego. Voluntas etiam mea totam intellegentiam totamque memoriam meam capit dum toto utor quod intellego et memini. Quapropter quando invicem a singulis et tota et omnia capiuntur, aequalia sunt tota singula totis singulis et tota singula simul omnibus totis, et haec tria unum, una vita, una mens, una essentia.

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