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De la trinité
CHAPITRE XXVI.
LE SAINT-ESPRIT PROCÈDE DU PÈRE ET DU FILS, ET NE PEUT ÊTRE APPELÉ LEUR FILS.
Au surplus, dans cette souveraine Trinité qui est Dieu, il n’y a aucun intervalle de temps, qui permette de croire ou au moins de demander, si le Fils est d’abord né du Père, et si c’est postérieurement que le Saint-Esprit a procédé des deux. Car celui dont l’Apôtre a dit : « Parce que vous êtes enfants, Dieu a envoyé dans vos coeurs l’Esprit de son Fils (Gal., IV, 6 ). » est le même que celui dont le Fils a dit: « Car ce n’est pas vous qui parlez, mais l’Esprit de votre Père qui parle en vous (Matt., 20 ) ». Beaucoup d’autres témoignages des divines (568) Ecritures prouvent que celui qu’on appelle proprement Esprit-Saint dans la Trinité , est l’Esprit du Père et du Fils; celui dont le Fils lui-même a dit : « Celui que je vous enverrai du Père (Jean, XV, 26 )» ; et ailleurs: « Celui que mon Père enverra en mon nom (Id., XIV, 26 )». Ce qui prouve qu’il procède des deux, c’est que le Fils lui-même a dit : « Il procède du Père »; puis après sa résurrection d’entre les morts, apparaissant à ses disciples, il souffla sur eux et leur dit: « Recevez le Saint-Esprit (Jean, XX, 22 )», pour faire voir qu’il procède aussi de lui. Et c’est là cette « vertu » qui « sortait de lui », comme on le voit dans l’Evangile, « et les guérissait tous (Luc, VI, 19 ) ».
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Mais pourquoi a-t-il d’abord donné le Saint-Esprit sur la terre après sa résurrection (Jean, XX, 22), puis l’a-t-il ensuite envoyé du ciel (Act., II, 4 )? C’est, je pense, parce que la charité, qui nous fait aimer Dieu et le prochain, est répandue en nos coeurs par ce Don même (Rom., V, 5 ), pour accomplissement des deux commandements auxquels se rattachent toute la loi et les prophètes (Matt., XXII, 37-40 ). C’est ce que le Seigneur Jésus a voulu faire entendre en donnant deux fois le Saint-Esprit: une fois sur la terre, pour indiquer l’amour du prochain, et une seconde fois du haut du ciel en vue de l’amour de Dieu. Que si on peut expliquer autrement ce double envoi de l’Esprit-Saint, tout au moins nous ne pouvons douter que c’est bien le même Esprit que Jésus a donné après avoir soufflé et dont il a dit aussitôt : « Allez, baptisez toutes les nations au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit (Id., XIII, 19 )»; paroles où la souveraine Trinité est si formellement indiquée. C’est donc le même Esprit qui a été donné du ciel le jour de la Pentecôte, c’est-à-dire dix jours après que le Seigneur fut monté au ciel. Comment donc ne serait-il pas Dieu, celui qui donne l’Esprit- Saint? Ou plutôt quel grand Dieu que celui qui donne un Dieu! Car aucun de ses disciples n’a jamais donné l’Esprit-Saint. ils priaient pour le faire descendre sur ceux à qui ils imposaient les mains, mais ils ne le donnaient pas. Et cet usage, l’Eglise le maintient encore par ses pontifes. Simon le magicien lui-même, en offrant de l’argent aux Apôtres, ne dit pas : « Donnez-moi aussi ce pouvoir », afin que je donne le Saint-Esprit, mais « afin que tous ceux à qui j’imposerai les mains, reçoivent l’Esprit-Saint ». Et plus haut, l’Ecriture n”avait pas dit: Simon voyant que les Apôtres donnaient l’Esprit-Saint, mais bien: « Or, Simon voyant que, par l’imposition des mains des Apôtres, l’Esprit-Saint était donné (Act., VIII, 19, 18 ) ». Aussi le Seigneur Jésus n’a pas seulement donné le Saint-Esprit comme Dieu, mais il l’a encore reçu comme homme; c’est pourquoi on le dit plein de grâce (Jean, I, XIV ), et de l’Esprit-Saint (Luc., XI ; 52, IV, 1 ). On écrit encore de lui en termes plus clairs : « Parce que Dieu l’a oint de l’Esprit-Saint (Act., X, 38 ) »; non certes avec de l’huile visible, mais par le don de la grâce, symbolisé par le parfum dont l’Eglise oint les baptisés. Mais le Christ n’a pas été oint par le Saint-Esprit au moment de son baptême, quand le Saint-Esprit descendit sur lui en forme de colombe (Matt. III, 16 ) — circonstance où il a daigné figurer d’avance son corps, c’est-à-dire l’Eglise dont les membres reçoivent le Saint-Esprit principalement dans le baptême — mais il faut entendre qu’il a reçu l’onction mystérieuse et invisible, quand le Verbe de Dieu a été fait chair (Jean I, 14 ), c’est-à-dire quand la nature humaine, sans l’avoir mérité par aucunes bonnes oeuvres précédentes, a été unie au Verbe-Dieu dans le sein d’une Vierge, de manière à ne former avec lui qu’une personne. Voilà pourquoi nous confessons qu’il est né du Saint-Esprit et de la Vierge Marie. Car ce serait le comble de l’absurdité de croire qu’il n’a reçu le Saint-Esprit qu’à trente ans — âge auquel il a été baptisé par Jean (Luc, III, 21-23 ). Nous devons croire, au contraire, que, s’il est venu au baptême sans aucune espèce de péché, il n’y est certainement pas venu sans l’Esprit-Saint. En effet, s’il est écrit de son serviteur et précurseur Jean : « Il sera rempli du Saint-Esprit dès le sein de sa mère (Id., I, 15 ) », parce que, quoique engendré d’un homme, il a cependant reçu le Saint-Esprit dès sa formation dans le sein maternel; que faudra-t-il penser, que faudra-t-il croire de l’Homme-Christ, dont la chair n’a point été conçue charnellement, mais spirituellement? Et quand on écrit qu’il a reçu de son Père la promesse du Saint-Esprit et qu’il l’a répandu (Act., II, 33 ), on nous montre par là même qu’il a les deux natures, la nature humaine et la nature divine, puisqu’il a reçu (569) le Saint-Esprit comme homme et l’a répandu comme Dieu. Quant à nous, nous pouvons recevoir ce don dans la mesure de notre faiblesse, mais nous ne pouvons le répandre sur les autres; seulement nous prions Dieu, l’auteur du don, de le répandre lui-même.
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Pouvons-nous donc demander si, quand le Fils est né, le Saint-Esprit avait déjà procédé du Père, ou non, et s’il a procédé des deux, après la naissance du Fils, là où il n’y a pas de temps; absolument comme nous avons pu, là où le temps existe, examiner si la volonté procède en premier lieu de l’âme humaine, pour chercher ensuite l’objet qui, une fois découvert, prendra le nom de fils; lequel fils étant enfanté ou engendré, la volonté se complète, et trouve le repos en atteignant sa fin, en sorte que ce qui était désir quand elle cherchait, devienne amour quand elle jouit : amour procédant de deux choses, c’est-à-dire de l’âme qui joue le rôle de père en enfantant, et de la connaissance qui joue le rôle de fils comme étant enfantée? Non assurément, on ne peut poser de telles questions là où rien ne commence avec le temps pour s’achever dans le temps. Ainsi donc, que celui qui peut comprendre que le Fils est éternellement engendré du Père, comprenne que le Saint-Esprit procède aussi éternellement des deux. Que celui encore qui peut comprendre, d’après ces paroles du Fils : « Comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d’avoir en lui-même la vie (Jean, V, 28 )», comprendre, dis-je, que le Père n’a pas donné la vie à un Fils jusque-là sans vie, mais qu’il l’a engendré en dehors du temps, en sorte que la vie que le Père a donnée au Fils en l’engendrant est coéternelle à la vie même du Père qui l’a donnée; que celui-là comprenne aussi que, comme il est dans la nature du Père que le Saint-Esprit procède de lui, de même il a donné à son Fils que le même Saint-Esprit procède aussi de lui, double procession également éternelle; et que, quand on dit que le Saint-Esprit procède du Père, on l’entend en ce sens que le Père a aussi donné au Fils que le Saint-Esprit procède du Fils. En effet, si le Fils tient du Père tout ce qu’il a, il en tient aussi que le Saint-Esprit procède de lui. Mais, qu’on exclue ici toute idée du temps, qui renferme celle d’antériorité et de postériorité; car il n’y en a pas l’ombre.
Comment donc ne serait-il pas souverainement absurde d’appeler le Saint-Esprit fils des deux, puisque, comme, par sa génération du Père, le Fils possède une essence éternelle et immuable, de même, par sa procession des deux, le Saint-Esprit possède une nature éternelle et immuable? Voilà pourquoi, si nous ne disons pas que le Saint-Esprit est engendré, nous n’osons cependant le dire non engendré: évitant d’employer cette expression pour ne pas laisser croire ou qu’il y a deux pères dans la Trinité, ou qu’il y a deux personnes qui ne sont pas d’une autre. Car le Père seul n’est pas d’un autre; voilà pourquoi seul il est appelé non engendré, sinon dans les Ecritures, au moins dans le langage usuel de ceux qui discutent un si haut mystère et s’en expliquent comme ils peuvent. Le Fils est né du Père; et le Saint-Esprit procède principalement du Père, et, sans aucun intervalle de temps, tout à la fois du Père et du Fils. Or, on l’appellerait fils du Père et du Fils, si — ce que tout homme de bon sens rejette avec horreur — tous les deux l’avaient engendré. L’Esprit des deux n’a donc pas été engendré par les deux, mais il procède des deux.
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Fünfzehn Bücher über die Dreieinigkeit
26. Kapitel. Der Ausgang des Heiligen Geistes von Vater und Sohn ist nicht zeithaft. Der Heilige Geist ist nicht Sohn.
S. 321 In jener höchsten Dreieinigkeit hingegen, die Gott ist, gibt es keinerlei zeitliches Auseinander, so daß man zeigen oder wenigstens untersuchen könnte, ob zuerst der Sohn vom Vater geboren sei und dann von beiden der Heilige Geist hervorgehe. Die Heilige Schrift nennt ihn ja den Geist der beiden. Er ist es ja, von dem der Apostel sagt: „Weil ihr aber Söhne seid, sandte Gott den Geist seines Sohnes in eure Herzen.“1 Er ist es auch, von dem derselbe Sohn sagt: „Denn nicht ihr seid es, die reden, sondern der Geist eures Vaters, der wird in euch reden.“2 Durch viele andere Zeugnisse der göttlichen Worte wird erhärtet, daß er der Geist des Vaters und Sohnes ist, er, der in der Dreieinigkeit den Eigennamen Heiliger Geist hat. Von ihm sagt wiederum der Sohn selbst: „Den ich euch vom Vater senden werde“,3 und an einer anderen Stelle: „Den der Vater in meinem Namen senden wird.“4 Daß er aber von beiden hervorgeht, wird so gelehrt: Der Sohn selbst sagt: „Er geht vom Vater hervor.“5 Als er von den Toten auferstanden und seinen Jüngern erschienen war, hauchte er sie an und sprach: „Empfanget den Heiligen Geist!“6 So wollte er zeigen, daß der Geist auch von ihm hervorgehe. Dieser ist auch „die Kraft“, die „von ihm ausging“, wie man im Evangelium liest, „und alle heilte“.7
46. Was aber die Ursache dafür betrifft, daß er nach seiner Auferstehung den Heiligen Geist zunächst auf der Erde gab8 und hernach vom Himmel her sandte,9 so sehe ich sie darin, daß durch das Geschenk die Liebe in unsere Herzen ausgegossen wird,10 in der wir Gott und den Nächsten lieben, gemäß jenen zwei Geboten, an denen S. 322 das ganze Gesetz und die Propheten hängt.11 Um dies auszudrücken, hat der Herr Jesus den Heiligen Geist zweimal gegeben, einmal auf der Erde, um die Nächstenliebe, einmal vom Himmel her, um die Gottesliebe zu versinnbilden. Und wenn vielleicht auch ein anderer Grund dafür angegeben werden kann, daß der Heilige Geist zweimal gegeben wurde, so dürfen wir doch nicht zweifeln, daß es derselbe Heilige Geist war, der gegeben wurde, als Jesus sie anhauchte, und von dem er später sagte: „Gehet hin und taufet alle Völker im Namen des Vaters und des Sohnes und des Heiligen Geistes“,12 — diese Stelle bildet den Haupterweis für die Dreieinigkeit. Er ist es also, der auch am Pfingsttag, das heißt zehn Tage, nachdem der Herr in den Himmel aufgefahren war, vom Himmel her gegeben wurde. Wie soll also der nicht Gott sein, der den Heiligen Geist gibt? Ja, wie groß ist der Gott, der Gott gibt? Nicht konnte ja einer seiner Jünger den Heiligen Geist geben. Sie beteten zwar, daß er auf jene herabkomme, denen sie die Hand auflegten, aber sie gaben ihn nicht. Dieses Gebaren wahrt die Kirche heute noch in ihren Vorstehern. Auch als Simon, der Zauberer, den Aposteln Geld anbot, sagte er nicht: „Gebt auch mir die Gewalt“, den Heiligen Geist zu verleihen, sondern: „daß jeder, dem ich die Hände auflege, den Heiligen Geist empfange“.13 Auch die Schrift hatte ja vorher nicht gesagt: Als Simon sah, daß die Apostel den Heiligen Geist gaben, sondern sie hatte gesagt: „Als Simon sah, daß durch die Handauflegung der Apostel der Heilige Geist gegeben wurde.“14 Deshalb hat auch unser Herr Jesus selbst den Heiligen Geist nicht nur als Gott gegeben, sondern auch als Mensch empfangen. Deshalb heißt er ja voll der Gnade15 und des Heiligen Geistes,16 Offenkundiger noch steht von ihm in der Apostelgeschichte geschrieben: „Es salbte ihn Gott mit S. 323 dem Heiligen Geiste.“17 Nicht mit sichtbarem Öle, sondern mit dem Geschenke der Gnade, das durch die sichtbare Salbung versinnbildet wird, mit der die Kirche die Getauften salbt. Nicht freilich wurde Christus damals mit dem Heiligen Geiste gesalbt, als er auf ihn bei der Taufe in Gestalt einer Taube herabstieg.18 Damals nämlich würdigte er sich, seinen Leib, das heißt seine Kirche, im voraus darzustellen, in welcher vorzüglich die Getauften den Heiligen Geist empfangen. Man muß vielmehr verstehen, daß er damals mit dieser geheimnisvollen und unsichtbaren Salbung gesalbt wurde, als das Wort Fleisch geworden ist,19 das heißt, als die menschliche Natur ohne vorangehende Verdienste guter Werke mit Gott dem Worte im Schoße der Jungfrau verbunden wurde, so daß es mit diesem zu einer Person wurde. Deshalb bekennen wir von ihm, daß er geboren ist vom Heiligen Geiste und von Maria der Jungfrau. Ganz dumm wäre es, zu glauben, er habe, als er dreißig Jahre alt war — in diesem Alter wurde er nämlich von Johannes getauft20 —, den Heiligen Geist empfangen, er sei aber zur Taufe wie ohne jede Sünde so auch ohne den Heiligen Geist gekommen. Wenn nämlich selbst von seinem Diener und Vorläufer Johannes geschrieben steht: „Er wird mit dem Heiligen Geiste erfüllt werden schon vom Mutterleibe an“,21 weil er, wenngleich von einem Vater gezeugt, doch den Heiligen Geist empfing, sobald er im Mutterleibe gebildet war, was soll man da vom Menschen Christus annehmen oder glauben, wo doch die Empfängnis seines Fleisches nicht auf fleischliche, sondern auf geistige Weise erfolgte? Wenn von ihm geschrieben steht, daß er vom Vater den verheißenen Heiligen Geist empfing und daß er ihn ausgoß,22 wird auf seine zwei Naturen hingewiesen, auf seine menschliche und auf seine göttliche. Er empfing ihn nämlich als Mensch, er goß ihn aus als Gott. Wir aber S. 324 können dieses Geschenk zwar nach unserem bescheidenen Maße empfangen, über andere es ausgießen aber können wir nicht. Damit dies geschieht, rufen wir vielmehr Gott über sie an, von dem es bewirkt wird.
47. Können wir also fragen, ob der Heilige Geist vom Vater schon ausgegangen war, als der Sohn geboren wurde, oder ob er noch nicht ausgegangen war und ob er nach der Geburt des Sohnes von beiden hervorging — dort gibt es ja keine Zeiten —, wie wir dort, wo wir Zeiten fanden, feststellen konnten, daß der Wille vorher vom menschlichen Geiste hervorgeht, so daß man sucht, was, wenn es gefunden ist, Sprößling genannt wird? Wenn dieser geboren oder gezeugt ist, dann kommt jener Wille zur Vollendung, indem er in seinem Ziele ausruht; wie er daher vorher das Streben des Suchenden war, so ist er nunmehr die Liebe des Genießenden, er, der nun von beiden, das ist vom zeugenden Geiste und von der gezeugten Erkenntnis wie von Ursprung und Sproß hervorging. Nicht wahrhaftig kann Derartiges hier gefragt werden, wo nichts in der Zeit beginnt, so daß es in der Folgezeit vollendet würde. Wer sonach die Zeugung des Sohnes vom Vater zeitlos verstehen kann, verstehe zeitlos den Hervorgang des Heiligen Geistes von beiden. Und wer das Wort des Sohnes: „Wie der Vater das Leben in sich selbst hat, so gab er dem Sohne, das Leben in sich selbst zu haben“,23 im wahren Sinne zu verstehen vermag, daß nämlich der Vater nicht dem ohne Leben schon existierenden Sohne das Leben gab, sondern daß er ihn zeitlos so zeugte, daß das Leben, welches der Vater dem Sohne durch die Zeugung gab, so ewig ist wie das Leben des Vaters, der es gab: der möge einsehen, daß der Vater, wie er in sich den Grund hat, daß der Heilige Geist von ihm hervorgeht, so es auch dem Sohn verlieh, daß der gleiche Heilige Geist von ihm hervorgeht, und daß beides zeitlos geschieht, daß es ebenso vom Heiligen Geiste deshalb S. 325 heißt, er gehe vom Vater hervor, weil es der Sohn vom Vater empfing, daß auch vom Sohne der Heilige Geist hervorgeht. Man soll aber dabei an keine Zeit denken, die sich im Vorher und Nachher verwirklicht. Denn es gibt dort keinerlei Zeit. Wie wäre es daher nicht die größte Torheit, ihn den Sohn der beiden zu nennen, da wie dem Sohne die ohne irgendeine Wandelbarkeit der Natur vom Vater erfolgende Zeugung das Wesen verleiht, so dem Heiligen Geist, der ohne irgendeine Wandelbarkeit der Natur erfolgende Hervorgang von beiden ohne irgendeinen zeitlichen Beginn das Wesen verleiht? Wenn wir sonach den Heiligen Geist auch nicht gezeugt nennen, so wagen wir es doch nicht, ihn ungezeugt zu heißen, damit niemand durch dies Wort auf die Vermutung komme, es gebe in dieser Dreieinigkeit zwei Väter oder zwei, die nicht von einem anderen sind. Es ist ja nur der Vater nicht von einem anderen. Deshalb wird er allein ungezeugt genannt, nicht zwar in der Schrift, wohl aber in der Gewohnheit der darüber Redenden und derer, die über einen so bedeutungsvollen Gegenstand ein ihrer Fähigkeit entsprechendes Wort vorbringen. Der Sohn aber ist vom Vater geboren, und der Heilige Geist geht urgrundhaft vom Vater und, da dieser es ohne irgendeinen zeitlichen Abstand verleiht, von beiden gemeinsam hervor. Er würde aber der Sohn des Vaters und Sohnes heißen, wenn ihn — jeder gesunde Sinn erschrickt vor einer solchen Aussage — beide gezeugt hätten. Nicht also ist beider Geist von beiden gezeugt, sondern er geht von beiden hervor.
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Gal. 4, 6. ↩
-
Matth. 10, 20. ↩
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Joh. 15, 26. ↩
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Joh. 14, 26. ↩
-
Joh. 15, 26. ↩
-
Joh. 20, 22. ↩
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Luk. 6, 19. ↩
-
Joh. 20, 22. ↩
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Apg. 2, 4. ↩
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Röm. 5, 5. ↩
-
Matth. 22, 37―40. ↩
-
Matth. 28, 19. ↩
-
Apg. 8, 19. ↩
-
Apg. 8, 18. ↩
-
Joh. 1, 14. ↩
-
Luk. 2, 52; 4, 1. ↩
-
Apg. 10, 38. ↩
-
Matth. 3, 16. ↩
-
Joh. 1, 14. ↩
-
Luk. 3, 21―23. ↩
-
Luk. 1, 15. ↩
-
Apg. 2, 33. ↩
-
Joh. 5, 26. ↩