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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Trinitate

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De la trinité

CHAPITRE III.

L’UNITÉ D’ESSENCE DU PÈRE ET DU FILS.

  1. Je ne sais si on trouverait nulle part dans l’Ecriture ces expressions «être un» appliquées à des objets de différente nature. Si plusieurs (436) êtres sont de même nature et pensent diversement, ils ne sont pas un par le seul fait qu’ils ne pensent pas l’un comme l’autre. Par exemple, s’il suffisait aux hommes d’être hommes pour être un, le Christ, en recommandant ses disciples à son Père, n’aurait pas exprimé ce voeu: «Afin qu’ils soient un, comme nous (Jean, XVII, 11 ) ». Mais comme Paul et Apollo étaient deux hommes et pensaient de la même manière, l’apôtre a pu dire: « Celui qui plante et celui qui arrose sont une seule chose (I Cor., III, 8 )». Quand donc on parle d’une seule chose sans spécifier quelle est cette seule chose et qu’il s’agit de plusieurs êtres, cela signifie identité de nature, identité d’essence sans diversité d’opinions ni de sentiments. Mais quand on désigne cette unité, cela peut s’entendre de plusieurs substances diverses ne formant qu’un tout. Ainsi l’âme et le corps ne sont certainement pas une seule chose: — qu’y a-t-il même de plus différent? — à moins qu’on n’ajoute ou ne sous-entende l’espèce d’unité, c’est-à-dire un homme, ou un animal.

Voilà pourquoi l’Apôtre dit : « Celui qui s’unit à une prostituée, devient un même corps avec elle ». Il ne dit pas ils sont une même chose, ou : c’est une même chose; mais il ajoute le mot « corps », pour indiquer l’unité formée par l’union de deux objets différents, un corps d’homme et un corps de femme. Et quand il dit: « Celui qui s’unit au Seigneur est un seul esprit avec lui ( Id., VI, 16, 17 ) », il ne dit pas : celui qui s’attache au Seigneur est un, ou: ils sont une seule chose; mais il ajoute : « esprit ». Car l’esprit de Dieu et l’esprit de l’homme sont de nature différente; mais, en s’unissant, ils forment un esprit de deux éléments divers, sauf que l’esprit de Dieu est heureux et parfait sans l’esprit de l’homme, tandis que l’esprit de l’homme n’est heureux qu’avec l’esprit de Dieu. Ce n’est pas sans raison, je pense, que dans 1’Evangile selon saint Jean, le Seigneur disant de si grandes choses et parlant si souvent de l’unité, soit de celle qui existe entre lui et son Père, soit de celle qui existe entre nous, n’a jamais dit nulle part : afin que nous et eux soyions une seule chose, mais bien : « Afin qu’ils soient un, comme nous sommes un ( Jean, XVII, 11 ). » Donc le Père et le Fils sont un selon l’unité de substance, et il n’y a qu’un seul Dieu, un seul Grand, un seul Sage, comme nous l’avons dit.

  1. Comment donc le Père serait-il plus grand? S’il était plus grand, ce ne pourrait être que par la grandeur. Or, le Fils étant la grandeur du Père, et ne pouvant évidemment être plus grand que celui qui l’a engendré; d’autre part, le Père ne pouvant être plus grand que la grandeur qui le fait grand, le Fils lui est donc égal. Et comment le Fils est-il égal, sinon par celui qui le fait être, et en qui l’être et la grandeur sont la même chose? Que si le Père était plus grand par l’éternité, le Fils ne lui serait donc point égal en toute chose. Comment, en effet, lui serait-il égal? Si vous dites que c’est par la grandeur, une grandeur à qui l’éternité manque, n’est plus égale. Sera-t-il égal en vertu et non en sagesse? Mais comment la vertu qui est moins sage sera-t-elle égale? Ou bien sera-t-il égal en sagesse, et non en puissance? Mais comment une sagesse moins puissante sera-t-elle égale? Il reste donc à dire que si l’égalité manque en quelque chose, elle manque en tout. Or, 1’Ecriture nous crie: « Il n’a pas cru que ce fût une usurpation de se faire égal à Dieu (Phil., II, 6. ) ». Donc tout ennemi de la vérité, pourvu qu’il n’ait pas rejeté l’autorité de l’Apôtre, est forcé de reconnaître que le Fils est égal à Dieu, au moins sur un point quelconque. Qu’il choisisse donc quel attribut il voudra; il suffira d’un pour lui prouver que le Fils est égal en tout ce qui tient à sa substance.

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The Fifteen Books of Aurelius Augustinus, Bishop of Hippo, on the Trinity

Chapter 3.--That the Unity of the Essence of the Father and the Son is to Be Gathered from the Words, "We are One." The Son is Equal to the Father Both in Wisdom and in All Other Things.

4. And I know not whether the words, "They are one," are ever found in Scripture as spoken of things of which the nature is different. But if there are more things than one of the same nature, and they differ in sentiment, they are not one, and that so far as they differ in sentiment. For if the disciples were already one by the fact of being men, He would not say, "That they may be one, as we are one," 1 when commending them to the Father. But because Paul and Apollos were both alike men, and also of like sentiments, "He that planteth," he says, "and he that watereth are one." 2 When, therefore, anything is so called one, that it is not added in what it is one, and yet more things than one are called one, then the same essence and nature is signified, not differing nor disagreeing. But when it is added in what it is one, it may be meant that something is made one out of things more than one, though they are different in nature. As soul and body are assuredly not one; for, what are so different? unless there be added, or understood in what they are one, that is, one man, or one animal [person]. Thence the apostle says, "He who is joined to a harlot, is one body;" he does not say, they are one or he is one; but he has added "body," as though it were one body composed by being joined together of two different bodies, masculine and feminine. 3 And, "He that is joined unto the Lord," he says," is one spirit:" he did not say, he that is joined unto the Lord is one, or they are one; but he added, "spirit." For the spirit of man and the Spirit of God are different in nature; but by being joined they become one spirit of two different spirits, so that the Spirit of God is blessed and perfect without the human spirit, but the spirit of man cannot be blessed without God. Nor is it without cause, I think, that when the Lord said so much in the Gospel according to John, and so often, of unity itself, whether of His own with the Father, or of ours interchangeably with ourselves; He has nowhere said, that we are also one with Himself, but, "that they maybe one as we also are one." 4 Therefore the Father and the Son are one, undoubtedly according to unity of substance; and there is one God, and one great, and one wise, as we have argued.

5. Whence then is the Father greater? For if greater, He is greater by greatness; but whereas the Son is His greatness, neither assuredly is the Son greater than He who begat Him, nor is the Father greater than that greatness, whereby He is great; therefore they are equal. For whence is He equal, if not in that which He is, to whom it is not one thing to be, and another to be great? Or if the Father is greater in eternity, the Son is not equal in anything whatsoever. For whence equal? If you say in greatness, that greatness is not equal which is less eternal, and so of all things else. Or is He perhaps equal in power, but not equal in wisdom? But how is that power which is less wise, equal? Or is He equal in wisdom, but not equal in power? But how is that wisdom equal which is less powerful? It remains, therefore, that if He is not equal in anything, He is not equal in all. But Scripture proclaims, that "He thought it not robbery to be equal with God." 5 Therefore any adversary of the truth whatever, provided he feels bound by apostolical authority, must needs confess that the Son is equal with God in each one thing whatsoever. Let him choose that which he will; from it he will be shown, that He is equal in all things which are said of His substance.


  1. John xvii. 11 ↩

  2. 1 Cor. iii. 8 ↩

  3. 1 Cor. vi. 16, 17 ↩

  4. John xvii. 11 ↩

  5. Phil. ii. 6 ↩

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