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The Fifteen Books of Aurelius Augustinus, Bishop of Hippo, on the Trinity
Chapter 1.--In What Way We Must Inquire Concerning the Trinity.
1. We certainly seek a trinity,--not any trinity, but that Trinity which is God, and the true and supreme and only God. Let my hearers then wait, for we are still seeking. And no one justly finds fault with such a search, if at least he who seeks that which either to know or to utter is most difficult, is steadfast in the faith. But whosoever either sees or teaches better, finds fault quickly and justly with any one who confidently affirms concerning it. "Seek God," he says, "and your heart shall live;" 1 and lest any one should rashly rejoice that he has, as it were, apprehended it, "Seek," he says, "His face evermore." 2 And the apostle: "If any man," he says, "think that he knoweth anything, he knoweth nothing yet as he ought to know. But if any man love God, the same is known of Him." 3 He has not said, has known Him, which is dangerous presumption, but "is known of Him." So also in another place, when he had said, "But now after that ye have known God:" immediately correcting himself, he says, "or rather are known of God." 4 And above all in that other place, "Brethren," he says, "I count not myself to have apprehended: but this one thing I do, forgetting those things which are behind, and reaching forth unto those things which are before, I press in purpose 5 toward the mark, for the prize of the high calling of God in Christ Jesus. Let us therefore, as many as be perfect, be thus minded." 6 Perfection in this life, he tells us, is nothing else than to forget those things which are behind, and to reach forth and press in purpose toward those things which are before. For he that seeks has the safest purpose, [who seeks] until that is taken hold of whither we are tending, and for which we are reaching forth. But that is the right purpose which starts from faith. For a certain faith is in some way the starting-point of knowledge; but a certain knowledge will not be made perfect, except after this life, when we shall see face to face. 7 Let us therefore be thus minded, so as to know that the disposition to seek the truth is more safe than that which presumes things unknown to be known. Let us therefore so seek as if we should find, and so find as if we were about to seek. For "when a man hath done, then he beginneth." 8 Let us doubt without unbelief of things to be believed; let us affirm without rashness of things to be understood: authority must be held fast in the former, truth sought out in the latter. As regards this question, then, let us believe that the Father, and the Son, and the Holy Spirit is one God, the Creator and Ruler of the whole creature; and that the Father is not the Son, nor the Holy Spirit either the Father or the Son, but a trinity of persons mutually interrelated, and a unity of an equal essence. And let us seek to understand this, praying for help from Himself, whom we wish to understand; and as much as He grants, desiring to explain what we understand with so much pious care and anxiety, that even if in any case we say one thing for another, we may at least say nothing unworthy. As, for the sake of example, if we say anything concerning the Father that does not properly belong to the Father, or does belong to the Son, or to the Holy Spirit, or to the Trinity itself; and if anything of the Son which does not properly suit with the Son, or at all events which does suit with the Father, or with the Holy Spirit, or with the Trinity; or if, again, anything concerning the Holy Spirit, which is not fitly a property of the Holy Spirit, yet is not alien from the Father, or from the Son, or from the one God the Trinity itself. Even as now our wish is to see whether the Holy Spirit is properly that love which is most excellent which if He is not, either the Father is love, or the Son, or the Trinity itself; since we cannot withstand the most certain faith and weighty authority of Scripture, saying, "God is love." 9 And yet we ought not to deviate into profane error, so as to say anything of the Trinity which does not suit the Creator, but rather the creature, or which is feigned outright by mere empty thought.
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De la trinité
CHAPITRE PREMIER.
COMMENT IL FAUT CHERCHER A CONNAITRE LA TRINITÉ.
- Nous cherchons évidemment la Trinité non une trinité quelconque, mais celle qu est Dieu, le vrai, le souverain et le seul Dieu Patience donc, qui que tu sois qui m’écoutes car nous cherchons encore, et personne m peut raisonnablement blâmer celui qui se livre à cette recherche, pourvu qu’il s’y livre avec une foi inébranlable, dans un sujet si difficile à pénétrer ou à exprimer. Celui qui voit le mieux ou s’explique le mieux, s’empresse, et avec raison, de blâmer celui qui affirme. « Cherchez Dieu », est-il écrit, « et votre âme vivra (Ps., LXVIII, 8 ). Mais, pour réprimer la joie du téméraire qui croirait avoir atteint le Psalmiste ajoute : « Cherchez sans cesse sa face (Ps., CIV, 4 ) ». Et l’Apôtre : « Si quelqu’un se persuade savoir quelque chose, il ne sait pas encore comment il faut savoir. Mais si quelqu’un aime Dieu, celui-là est connu de lui (I Cor., VIII, 2, 3.) ». Il ne dit pas : celui-là le connaît, ce qui serait une dangereuse présomption mais « est connu de lui ». Ailleurs encore. après avoir dit: « Maintenant que vous connaissez Dieu », il se reprend aussitôt et dit : « Ou plutôt que vous êtes connus de Dieu (Gal., IV, 9 ). Il est exprès encore en ce passage: « Non, mes frères, je ne pense pas l’avoir atteint. Mais seulement, oubliant ce qui est en arrière, et m’avançant vers ce qui est devant, je tends au terme, au prix de la vocation céleste de Dieu dans le Christ Jésus. Ainsi, nous tous qui tant que nous sommes parfaits, ayons ce sentiment (Phil., III, 13-15 ) ». Selon lui, la perfection en cette vie consiste uniquement à oublier ce qui est en arrière cl à s’avancer par l’intention vers ce qui est devant : l’intention de celui qui cherche offre une sécurité parfaite, jusqu’à ce que le but vers lequel nous tendons et nous avançons soit atteint. Mais cette intention , pour être droite, doit partir de la foi. En effet, une foi solide est un commencement de connaissance; mais la connaissance ne sera certaine et parfaite qu’après cette vie, quand nous verrons face à face( Cor., XIII, 12 ). Ayons donc ces sentiments, pour bien comprendre qu’il y a plus de sécurité à désirer et à chercher la vérité qu’à prendre présomptueusement l’inconnu pour le connu.
Cherchons donc comme si nous devions trouver, et trouvons dans l’intention de toujours chercher. En effet, « quand l’homme a achevé, il commence seulement (Eccli., XVIII, 6 ). Evitons l’infidélité qui doute de ce qu’il faut croire, et la témérité qui affirme ce qu’il faut chercher; là il faut s’en tenir à l’autorité, et ici chercher la vérité. Pour ce qui regarde la question présente, croyons que le Père, le Fils et le Saint-Esprit sont un seul Dieu qui a créé et gouverne l’univers; que le Père n’est pas le Fils, que le Saint-Esprit n’est ni le Père ni le Fils; mais que la Trinité consiste dans les rapports mutuels des personnes, et l’unité dans l’égalité d’essence. Demandons l’intelligence de ce mystère à Celui même que nous voulons comprendre; implorons son secours, dans le désir d’expliquer, autant qu’il le voudra bien, ce que nous comprenons, pleins d’attention et de pieuse sollicitude pour ne rien dire qui soit indigne de lui, dans le cas où nous commettrions une méprise. Ainsi, par exemple, si nous disons du Père quelque chose qui ne convienne pas au Père, que cela convienne au Fils ou au Saint-Esprit ou à la Trinité elle-même; que si nous disons du Fils quelque chose qui ne puisse proprement s’appliquer au Fils, cela s’applique du moins au Père, ou au Saint-Esprit ou à la Trinité; et qu’enfin, si nous avançons, en parlant du Saint-Esprit, quelque chose qui ne se rapporte pas à sa personne, on puisse du moins le rapporter au Père, ou au Fils ou à la (464) Trinité, le Dieu unique. Ainsi nous désirons maintenant savoir si le Saint-Esprit est vraiment la souveraine charité; eh bien! s’il ne l’est pas, c’est le Père qui l’est, ou le Fils, ou la Trinité elle-même : car nous ne pouvons échapper à l’absolue certitude de la foi et à l’infaillible autorité de l’Ecriture qui nous dit: « Dieu est charité (I Jean, IV, 16 ) ». Mais nous ne pouvons commettre la sacrilège erreur d’attribuer à la Trinité ce qui ne conviendrait qu’à la créature et non au Créateur, ni lui appliquer les vains rêves de l’imagination.