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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De Trinitate De la trinité
Livre IV

CHAPITRE II.

L’INCARNATION NOUS DISPOSE A CONNAÎTRE LA VÉRITÉ.

  1. Il est cependant des esprits qui ne reçoivent pas cette lumière, parce qu’ils sont aveuglés par l’erreur ou la passion, et c’est pour les guérir et les sauver que le Verbe, « par qui toutes choses ont été faites, s’est fait chair, et qu’il a habité parmi nous (Jean, I, 14 ) ». Nous ne pouvons en effet venir à la lumière qu’autant que nous entrerons en participation de cette vie du Verbe qui est la lumière des hommes. Or, la tache du péché nous rendait impropres et inhabiles à cette participation. Il fallait donc tout d’abord effacer cette tache. Mais le sang du juste et l’humiliation d’un Dieu pouvaient seuls purifier l’homme pécheur et orgueilleux. C’est pourquoi le Verbe s’est fait homme comme nous, à l’exception du péché, afin de nous mériter la vision intuitive de Dieu dont notre nature nous distingue. Car l’homme n’est point un Dieu par sa nature, mais seulement un homme; et parce qu’il a péché, il n’est point juste. Mais en se faisant homme , le Verbe demeure le juste par excellence; aussi intercède-t-il auprès de Dieu pour l’homme pécheur. Et en effet, si le pécheur ne peut s’approcher du juste, l’homme peut s’approcher de l’homme. Ainsi, le Verbe en prenant la ressemblance de notre nature, a effacé la dissemblance de notre péché , et en se faisant participant de notre mortalité, il nous a faits participants de sa divinité.

La mort que méritait le pécheur et qu’il devait nécessairement subir, a donc été remplacée par la mort du juste qui s’y est volontairement offert, et qui par ce seul acte a payé la double dette de l’homme. Et en effet, quel n’est pas en toutes choses le prix de la convenance, du rapport, de la consonance et de la jonction qui unit deux objets entre eux? C’est ce que les Grecs, si je rends bien ma pensée, nomment harmonie. Au reste, ce n’est pas ici le lieu de prouver combien est agréable cette relation de l’unité à la dualité. Il suffit de dire que le sentiment de cette harmonie est essentiellement inné en nous, et qu’il ne peut nous venir que du Dieu qui nous a créés. Aussi ceux-mêmes qui sont étrangers à toute science musicale, ne laissent pas que d’y être sensibles, soit qu’ils entendent chanter, soit qu’ils chantent eux-mêmes. C’est en effet l’harmonie qui fait concorder entre eux les divers tons de la musique, en sorte que notre oreille, bien plus que l’art que plusieurs ignorent, est soudain grièvement offensée lorsque ses règles sont violées. Mais cette démonstration m’entraînerait trop loin, et d’ailleurs j’en abandonne le développement à quiconque possède la théorie et la pratique du diapason..

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