Übersetzung
ausblenden
The Seven Books of Augustin, Bishop of Hippo On Baptism, Against the Donatists
29.
With regard to the objection brought against Cyprian, that the catechumens who were seized in martyrdom, and slain for Christ's name's sake, received a crown even without baptism, I do not quite see what it has to do with the matter, unless, indeed, they urged that heretics could much more be admitted with baptism to Christ's kingdom, to which catechumens were admitted without it, since He Himself has said, "Except a man be born of water and of the Spirit, he cannot enter into the kingdom of God." 1 Now, in this matter I do not hesitate for a moment to place the Catholic catechumen, who is burning with love for God, before the baptized heretic; nor yet do we thereby do dishonor to the sacrament of baptism which the latter has already received, the former not as yet; nor do we consider that the sacrament of the catechumen 2 is to be preferred to the sacrament of baptism, when we acknowledge that some catechumens are better and more faithful than some baptized persons. For the centurion Cornelius, before baptism, was better than Simon, who had been baptized. For Cornelius, even before his baptism, was filled with the Holy Spirit; 3 Simon, even after baptism, was puffed up with an unclean spirit. 4 Cornelius, however, would have been convicted of contempt for so holy a sacrament, if, even after he had received the Holy Ghost, he had refused to be baptized. But when he was baptized, he received in no wise a better sacrament than Simon; but the different merits of the men were made manifest under the equal holiness of the same sacrament--so true is it that the good or ill deserving of the recipient does not increase or diminish the holiness of baptism. But as baptism is wanting to a good catechumen to his receiving the kingdom of heaven, so true conversion is wanting to a bad man though baptized. For He who said, "Except a man be born of water and of the Spirit, he cannot enter into the kingdom of God," said also Himself, "except your righteousness shall exceed the righteousness of the scribes and Pharisees, ye shall in no case enter into the kingdom of heaven." 5 For that the righteousness of the catechumens might not feel secure, it is written, "Except a man be born again of water and of the Spirit, he cannot enter into the kingdom of God." And again, that the unrighteousness of the baptized might not feel secure because they had received baptism, it is written, "Except your righteousness shall exceed the righteousness of the scribes and Pharisees, ye shall in no case enter into the kingdom of heaven." The one were too little without the other; the two make perfect the heir of that inheritance. As, then, we ought not to depreciate a man's righteousness, which begins to exist before he is joined to the Church, as the righteousness of Cornelius began to exist before he was in the body of Christian men,--which righteousness was not thought worthless, or the angel would not have said to him, "Thy prayers and thine alms are come up as a memorial before God;" nor did it yet suffice for his obtaining the kingdom of heaven, or he would not have been told to send to Peter, 6 --so neither ought we to depreciate the sacrament of baptism, even though it has been received outside the Church. But since it is of no avail for salvation unless he who has baptism indeed in full perfection be incorporated into the Church, correcting also his own depravity, let us therefore correct the error of the heretics, that we may recognize what in them is not their own but Christ's.
-
John iii. 5. ↩
-
Another reading, of less authority, is, "Aut catechumeno sacramentum baptismi praeferendum putamus." This does not suit the sense of the passage, and probably sprung from want of knowledge of the meaning of the "catechumen's sacrament." It is mentioned in the Council of Carthage, A.D. 397, as "the sacrament of salt" (cap. 5). Augustin (de Peccat. Meritis, ii. c. 26), says that "what the catechumens receive, though it be not the body of Christ, yet is holy, more holy than the food whereby our bodies are sustained, because it is a sacrament."--Cp. de Catech. Rudibus, c. 26 [Bened.]. It appears to have been only a taste of salt, given them as the emblem of purity and incorruption. See Bingham, Orig. Eccles. Book x. c. ii. 16. ↩
-
Acts x. 44. ↩
-
Acts viii. 13, 18, 19. ↩
-
Matt. v. 20. ↩
-
Acts x. 4, 5. ↩
Übersetzung
ausblenden
Du baptême contre les Donatistes
28.
Parlant des catéchumènes, Cyprien nous affirme « que le privilége de souffrir le martyre et de mourir pour le nom de Jésus-Christ leur méritait le bonheur du ciel avant même d’avoir reçu le baptême». Je ne comprends pas suffisamment la portée de cette objection, Voulait-il répondre à ceux qui soutenaient que si les catéchumènes martyrs étaient admis au ciel, à plus forte raison devait-on dire que les hérétiques pouvaient y entrer après avoir été régénérés une seule fois par le baptême? n’a-t-il pas été dit: « Si quelqu’un ne renaît de l’eau et du Saint-Esprit, il n’entrera pas dans le royaume des cieux (Jean, III, 5) ? » Assurément je n’hésite pas à préférer à un hérétique baptisé un catéchumène catholique animé de la divine charité; je préfère même dans l’unité catholique un bon catéchumène à un mauvais baptisé. Et cependant je ne crois faire par là aucune injure au sacrement de baptême que l’un appelle de ses voeux et que l’autre a déjà reçu; je ne pense pas non plus préférer par là le sacrement du catéchuménat au sacrement de baptême, quoique j’admette parfaitement qu’un catéchumène peut être plus fidèle et meilleur qu’un chrétien baptisé. Le centurion Corneille, avant son baptême, n’était-il pas meilleur que Simon le Magicien déjà baptisé? Le premier, dès avant son baptême, fut rempli-du Saint-Esprit (Act., X.), tandis que le second, après son baptême, obéissait à l’inspiration de l’esprit immonde (Id., VIII, 13, 18, 19). Toutefois, supposé que Corneille, après avoir reçu le Saint-Esprit, eût refusé le baptême, le mépris seul de ce grand sacrement aurait suffi pour le rendre gravement coupable. A son baptême, le sacrement qu’il reçut ne fut pas meilleur que celui qui avait été conféré à Simon, mais la diversité de leurs mérites personnels établit entre eux une immense différence, quoique ayant reçu tous deux le même sacrement; par conséquent la sainteté essentielle du baptême ne dépend nullement des dispositions bonnes ou mauvaises du sujet. De même que le baptême manque à un bon catéchumène pour entrer au ciel, de même pour y entrer, un mauvais chrétien a besoin d’une bonne et sincère conversion. En effet, celui qui a dit: « Si quelqu’un ne renaît de l’eau et du Saint-Esprit, il n’entrera pas dans le royaume des cieux», a dit également: « Si votre justice n’est pas plus grande que celle des Scribes et des Pharisiens , vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux (Matt., V, 20) ».
Ainsi donc, pour faire comprendre à un catéchumène que sa propre justice ne lui suffisait pas, le Sauveur lui adresse cette sentence : «Si quelqu’un ne renaît de l’eau et du Saint-Esprit, il n’entrera pas dans le royaume des cieux»; de même, pour faire sentir au chrétien que, même après le baptême, il doit trembler sur son iniquité, Jésus-Christ a dit également : «Si votre justice n’est plus grande que celle des Scribes et des Pharisiens, vous n’entrerez pas dans le royaume des cieux ». Il y a donc égalité de part et d’autre; la justice sans le baptême et le baptême sans la justice ne suffisent pas; il faut l’un et l’autre pour assurer la possession du royaume des cieux. Ne repoussons pas la justice que nous rencontrons dans un homme, avant même qu’il soit uni à l’Eglise, comme nous la trouvons dans Corneille avant qu’il fût chrétien; et c’est ce que prouvent ces paroles : « Vos aumônes ont été tenues pour agréables et vos prières sont exaucées »; d’un autre côté, si cette justice eût été suffisante pour posséder le royaume des cieux, il n’eût pas reçu l’ordre de s’adresser à Pierre (Act., X, 4, 31, 5). De même nous ne devons pas repousser le baptême, eût-il été conféré hors de l’Eglise; sans doute ce baptême n’est d’aucune utilité pour le salut, tant que celui qui l’a reçu n’a point mérité d’être incorporé à 1’Eglise, après avoir corrigé sa perversité précédente. Par conséquent, corrigeons les hérétiques de leur erreur et reconnaissons la validité du sacrement qu’ils tiennent, non pas d’eux-mêmes, mais de Jésus-Christ.