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The Seven Books of Augustin, Bishop of Hippo On Baptism, Against the Donatists

24.

Whence Cyprian himself ¹ again admonishes us with the greatest fullness, that many who were dead in their trespasses and sins, although they did not belong to the body of Christ, and the members of that innocent and guileless dove (so that if she alone baptized, they certainly could not baptize), yet to all appearance seemed both to be baptized and to baptize within the Church. And among them, however dead they are, their baptism nevertheless lives, which is not dead, and death shall have no more dominion over it. Since, therefore, there be dead men within the Church, nor are they concealed, for else Cyprian would not have spoken of them so much, who either do not belong at all to that living dove, or at least do not as yet belong to her; and since there be dead men without, who yet more clearly do not belong to her at all, or not as yet; and since it is true that "another man cannot be quickened by one who himself liveth not,"--it is therefore clear that those who within are baptized by such persons, if they approach the sacrament with true conversion of heart, are quickened by Him whose baptism it is. But if they renounce the world in word and not in deed, as Cyprian declares to be the case with some who are within, it is then manifest that they are not themselves quickened unless they be converted, and yet that they have true baptism even though they be not converted. Whence also it is likewise clear that those who are dead without, although they neither "live themselves, nor quicken others," yet have the living baptism, which would profit them unto life so soon as they should be converted unto peace.

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Du baptême contre les Donatistes

24.

Le saint martyr nous enseigne donc clairement que beaucoup d’hommes morts au péché, et par là même exclus de la société de Jésus-Christ et n’étant plus membres de la colombe unique, innocente et simple, paraissent cependant appartenir à l’unité, reçoivent le baptême et le confèrent, ce qu’ils ne feraient pas si la colombe seule avait le pouvoir de baptiser. Quoiqu’en eux la grâce soit morte, le baptême y vit, car il est le baptême de Celui qui ne meurt plus et sur qui la mort a perdu tout empire. De tels ministres sont réellement morts à l’unité, ou à l’âme de l’Eglise, et cette mort n’est point secrète, car autrement Cyprien ne formulerait pas contre eux des accusations aussi précises; par conséquent ils n’appartiennent pas ou ils n’appartiennent plus à cette colombe toujours vivante et pure. D’un autre côté, on doit regarder commue morts extérieurement, c’est-à-dire au corps même de l’Eglise, tous ceux qui par des crimes manifestes ont montré qu’ils n’appartiennent pas ou qu’ils n’appartiennent plus à l’Eglise. Or, il est admis en principe que « personne ne peut être vivifié « que par celui qui a la vie »; et cependant il est certain que tous ceux qui apportent au baptême une véritable conversion du coeur et l’amour de l’unité, fussent-ils baptisés; dans cette même unité, par des ministres indignes, sont réellement vivifiés, ce qui prouve que celui qui les vivifie, c’est Celui-là même qui a institué le baptême. Au contraire, s’ils ne renoncent au siècle que du bout des lèvres et non point par leurs oeuvres, comme font, selon saint Cyprien, un trop grand nombre de ceux qui appartiennent à l’unité, il n’y a de vivification possible pour eux qu’autant qu’ils se convertiront sincèrement, et cependant, dussent-ils ne pas se convertir, ils ne laissent pas d’avoir le baptême véritable. Par la même raison, ceux qui sont morts extérieurement à l’unité, « quoiqu’ils ne puissent ni vivre ni vivifier», possèdent cependant le baptême vivant, qui sera pour eux le principe de la vie véritable dès qu’ils se convertiront et rentreront dans la paix de l’unité.