5.
Supposé que des hérétiques, renonçant sincèrement à leur erreur, prennent la résolution de revenir à l’Eglise, parce qu’ils sont persuadés qu’il n’y a de baptême possible pour eux que dans l’Eglise catholique; nous n’aurions nullement le droit de consentir à la réitération de ce sacrement. Tout ce que nous devrions faire, ce serait de leur rappeler que l’intégrité du baptême ne peut être d’aucune utilité à leur perversité, s’ils refusent de se convertir; que d’ailleurs l’intégrité de ce sacrement n’a subi aucune atteinte de leur perversité, tant qu’ils n’ont pas voulu se corriger; et enfin que ce n’est point parce qu’ils veulent se corriger qu’ils peuvent recevoir un meilleur baptême. Qu’ils s’empressent donc de renoncer à leur situation criminelle, et aussitôt ce qui n’était pour eux qu’un titre de plus à l’éternelle damnation, deviendra le principe efficace de leur salut. En présence d’une semblable doctrine, ils désireront le salut dans l’unité catholique; ils cesseront de s’attribuer un sacrement qu’ils ne tiennent que de Jésus-Christ et cesseront de confondre avec leur erreur personnelle le sacrement de vérité qu’ils portent en eux-mêmes.