VI.
Assurément ce serait une arrogance intolérable de se flatter de terminer seul une question qui n'a pu être résolue par un si grand nombre d'hommes instruits. Mais je vous en prie, ne vous figurez pas que je sois seul: nous sommes nombreux de notre côté, et tous nous travaillons à clore ce débat, ou plutôt à montrer qu'il est parfaitement résolu. Ceux qui disent qu'il n'est point résolu, ce sont ceux qui ne veulent point accepter la solution, ceux qui vous cachent cette solution, afin que, trompés par eux, vous restiez convaincu qu'il n'est intervenu, en effet, aucune solution. De notre côté, au contraire, depuis la fin du débat nous n'avons rien négligé pour faire connaître ce résultat, nous lui donnons toute la publicité possible, afin que personne ne reste dans l'erreur sur ce point et ne puisse, au jugement de Dieu, accuser les évêques de négligence ou de paresse. Assurément nous nous gardons bien de reprendre à nouveau une cause depuis longtemps terminée ; nous voulons seulement apprendre à ceux qui l'ignorent comment elle a reçu sa solution. De cette manière nous espérons faire entrer la lumière dans l'esprit des partisans de l'erreur, les convertir et leur rendre la liberté ; si malgré l'évidence ils persévèrent dans leur obstination, nous voulons du moins que ceux qui préfèrent la vérité à la chicane, puissent voir clairement à quel parti ils doivent s'attacher.