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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra Gaudentium l. ii Réfutation de la doctrine de Gaudentius
LIVRE SECOND. Réfutation de la réponse faite par Gaudentius au livre précédent.

V.

Que puis-je vous souhaiter autre chose, sinon qu'il nous soit donné de vous trouver, afin de vous ôter tout désir de vous détruire? En effet, quelle espérance peut-il nous rester, à nous qui, d'accord avec le Sauveur, avec les Prophètes, avec les Apôtres, avec saint Cyprien, croyons fermement que le lien de l'unité exige que nous supportions patiemment parmi nous la présence même des pécheurs publics, quand nous ne pouvons ni les corriger ni les punir; à vous aussi qui exigez la séparation corporelle d'avec les méchants, dès avant l'époque de la moisson, l'époque de la purification du grain et de l'examen dès poissons sur le rivage; quelle espérance, dis-je, peut-il nous rester à tous, si vous êtes dans la vérité, quand vous dites que « chacun peut périr et par les propres péchés qu'il commet, et par les péchés que d'autres commettent à son insu? » S'il en est ainsi, c'est en vain que vos ancêtres se sont séparés des pécheurs qu'ils connaissaient, puisqu'ils ont dû périr pour les péchés des autres qu'ils ne connaissaient pas? D'un côté, vous soutenez que l'homme périt pour les crimes de ses frères, soit qu'il les connaisse, soit qu'il ne les connaisse pas, d'où l'on peut conclure sans hésiter que personne ne peut être innocent; d'un autre côté, Emérite, dont les opinions sont assurément moins condamnables, admet que dans la communion des sacrements les hommes sont responsables des péchés connus de leurs frères, tandis qu'ils né le sont point de leurs péchés inconnus. Or, saint Cyprien vous réfute catégoriquement tous les deux, quand il affirme que le froment ne périt pas, quoiqu'il soit condamné à croître avec la zizanie, quand cette zizanie se trouve, non pas hors de l'Eglise, mais dans l'Eglise, peu importe du reste qu'elle soit occulte ou connue, cachée ou publique. Rien de ce qui se voit n'est caché ; soutenir le contraire, ce serait faire preuve d'aveuglement sinon corporel, du moins intellectuel. Eh bien ! quand saint Cyprien nous défend de quitter l'Eglise à cause de la zizanie qui s'y trouve, il ne parle certainement pas de la zizanie occulte, mais de celle que l'on voit. Ne faut-il pas qu'elle soit visible, puisqu'on suppose qu'elle pourrait ébranler la foi de ceux qui la regardent, si la sagesse divine ne leur inspirait la patience ? A quoi bon nous dire que nous ne devons pas nous retirer à cause de la zizanie occulte, puisque du moment qu'elle est occulte, nous ignorons absolument son existence? « Quoique la zizanie apparaisse dans l'Eglise » , dit-il. Elle apparaît, donc elle n'est pas uniquement l'objet d'un simple soupçon. Et pour mieux vous fixer sur le sens de cette expression « apparaisse », écoutez ce qui suit : « Rien ne doit être un obstacle pour notre foi ou notre charité ; et surtout ne quittons pas l'Eglise, parce que nous apercevons la zizanie dans l'Eglise ». Il ne s'agit ici ni d'un soupçon, ni d'une opinion, ni d'une certaine croyance, mais de la vue proprement dite. Au lieu d'un simple soupçon, n'avaient-ils pas parfaitement vu, ces serviteurs qui disaient au père de famille : « Voulez-vous, nous irons et nous la recueillerons ? » Il venait d'être dit : « Lorsque l'herbe fut grande et qu'elle eut fructifié, on aperçut aussi la zizanie ». Le maître leur répondit : « Non, de crainte qu'en voulant recueillir la zizanie, vous n'arrachiez en même temps le bon grain ; laissez-les croître l'un et l'autre jusqu'à la moisson1 ». Et cependant, sans aucune crainte de vous mettre en contradiction avec le Sauveur, vous osez dire : « La zizanie seule a crû par le monde, et presque dans le monde tout entier le, froment a péri ». Oubliez-vous donc que certaines nations n'ont encore reçu ni l'enseignement de l'Eglise, ni la parole évangélique ? Or, il est nécessaire que l'Evangile soit prêché à l'univers tout entier, et alors ce sera la fin des temps. La promesse la plus formelle en a été faite par Jésus-Christ, et elle s'accomplira.


  1. Matt. XIII, 26-30. ↩

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Réfutation de la doctrine de Gaudentius

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