33.
«Après cette digression que vous inspira» non pas « la douleur1», ne vous en déplaise, mais la honte la plus audacieuse, vous reprenez le cours de cette discussion délirante que vous avez entreprise, et vous y apportez en preuve ce passage de l'Apôtre 'sur lequel vous vous appuyez pour prouver la sénilité d'Abraham et de Sara. Ce point me semble avoir été suffisamment éclairci dans ce qui précède. Est-il un seul chrétien pour ignorer que « Celui qui a tiré le premier homme de la poussière tire aujourd'hui tous les hommes de la semence humaine ? » Oui, sans doute, mais d'une semence viciée et condamnée, et subissant cette double alternative, ou de subir le châtiment justement mérité pansa souillure, ou d'en être purifié par l'infinie miséricorde de Dieu. C'est donc à tort que vous concluez que « l'existence du péché de nature disparaît devant les piéges que vous tendez pour la détruire». Nous disons, nous, que la nature humaine a été primitivement dépravée par la volonté du premier transgresseur, et que cette nature est purifiée, non point par vos vaines déclamations et la nouveauté de vos dogmes, mais uniquement par la grâce de Dieu en Jésus-Christ Notre-Seigneur.
Rom. IV, 19. ↩
