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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra Iulianum l. vi Contre Julien
LIVRE CINQUIÈME. LE TROISIÈME LIVRE DE JULIEN.

59.

J'avais dit dans mon livre: «L'acte conjugal, accompli en vue de se créer une postérité, n'est point un péché, parce qu'il a pour principe la bonne volonté de l'âme, et non point la volupté du corps1 ». Vous tentez de réfuter ce langage en disant : «Le péché ne saurait naître de ce qui est exempt de péché » ; et cette proposition vous paraît suffisante pour rendre impossible l'existence même de ce péché originel, dont nous ne sommes délivrés que par le Sauveur, si tant est que vous admettiez un Sauveur pour les enfants. Nous disons, nous, que Jésus-Christ détruit dans tous les chrétiens le péché originel en l'effaçant par sa grâce, et non pas en niant son existence. Si donc l'acte conjugal, accompli en vue de se créer une postérité, n'est pas un péché, c'est parce qu'alors les époux savent faire un bon usage de cette loi du péché, c'est-à-dire de cette concupiscence qui dans nos membres répugne à la loi de notre esprit. Si cette loi ne rend pas les parents coupables, par la raison qu'ils ont été régénérés, qu'y a-t-il d'étonnant qu'elle vicie l'enfant dont la génération s'est faite au sein même de cette concupiscence? Voilà pourquoi cet enfant doit être régénéré, sous peine de rester coupable. Quant à cette proposition formulée par vous en ces termes : «Le péché ne saurait naître de ce qui est exempt de péchés, pesez-la sérieusement, et bientôt elle vous paraîtra tellement favorable au Manichéisme, que vous voudrez la faire disparaître de votre livre et du coeur de tous ceux qui auront lu notre ouvrage. En effet, si le péché ne saurait naître de ce qui est exempt de péché, les Manichéens out raison de soutenir l'éternité d'une nature mauvaise. Du reste, dans le premier livre de cet ouvrage, je vous ai suffisamment prouvé que les Manichéens trouvent en vous l'un de leurs plus puissants défenseurs2 . Sur le point qui nous occupe ils n'auraient pas davantage à vous désavouer. Coin. prenez-vous dès lors que, si nous voulons triompher des Manichéens, il nous faut nécessairement réfuter, non-seulement votre erreur pélagienne en général, mais encore certaines opinions particulières, entre autres celle qui nous occupe en ce moment: «Le péché ne saurait naître de ce qui est exempt de péché». Mais le contraire nous est affirmé par la vérité, et cette vérité vous condamne, vous et les Manichéens avec lesquels vous faites cause commune. L'ange, créé par Dieu, était exempt de péché; l'homme, créé par Dieu, était également exempt de péché. Par conséquent, soutenir que le péché ne saurait naître de ce qui est exempt de péché, c'est être un Manichéen déclaré, ou bien c'est prêter imprudemment l'appui de sa parole à la cause manichéenne.


  1. Du Mariage et de la Conc., liv. I, n. 13.  ↩

  2. Plus haut, liv. I, n. 36-44. ↩

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Contre Julien

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