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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra Iulianum l. vi Contre Julien
LIVRE DEUXIÈME. CINQ OBJECTIONS CONTRE LE PÉCHÉ MORTEL.

24.

Combien nous sommes plus heureux d'entendre saint Ambroise proclamant l'absolue nécessité de la grâce de Dieu, avouant qu'il ne se confie aucunement dans sa propre vertu, et ajoutant aussitôt : «Quel est l'homme assez heureux pour monter toujours dans son propre coeur? Qui peut en arriver là sans le secours de la grâce ? «Personne ». Puis revenant encore sur ces mêmes paroles de l'Écriture : «Bienheureux l'homme qui reçoit de vous, Seigneur, son secours; son coeur tend toujours à monter1 », il se les applique et en proclame la vérité. Dans son livre sur le sacrement de la régénération, il dit également : «Quel est celui qui se sert de son corps pour agir? «N'est-ce pas notre âme? Naturellement donc notre âme est le chef et la maîtresse du corps; c'est elle qui doit le dompter et le conduire. Voilà pourquoi, s'appuyant sur le secours du Saint-Esprit, elle s'écrie dans le psaume : Quoi que me fasse la chair, je ne craindrai pas2. Elle dit également par la bouche de Paul : Je châtie mon corps et le réduis en servitude3. Paul châtie donc ce qui lui appartient, et non pas ce qu'il est lui-même. Car autre chose ce qui est à lui, autre chose ce qu'il est. Il châtie ce qui est à lui, afin qu'étant juste, il opère en lui-même la mort de la concupiscence charnelle ». Quand saint Ambroise tenait ce langage, est-ce qu'il ne combattait pas contre ses vices? est-ce qu'il n'en triomphait pas? est-ce que, en sa qualité de courageux soldat de Jésus-Christ, il ne soutenait pas en lui-même la lutte chrétienne contre cette armée de cupidités de tout genre et de toute espèce ? Est-ce qu'il ne châtiait pas son propre corps? Et après avoir vaincu et dompté les œuvres du démon, est-ce qu'il ne cherchait pas à concilier l'oeuvre de Dieu avec l'oeuvre de Dieu? ou plutôt est-ce que son âme ne recherchait pas la paix de la justice avec son corps, non point pour se donner le plaisir de se confier en sa propre vertu, mais afin qu'appuyée sur le secours de l'Esprit-Saint elle pût s'écrier : «Quoi que me fasse la chair, je ne craindrai pas? » Voilà donc comment il est prouvé que la nature humaine est capable de perfection ; voilà comment la vertu se perfectionne dans la faiblesse4.


  1. Ps. LXXXIII, 6. ↩

  2. Id. LV, 5. ↩

  3. I Cor. IX, 27. ↩

  4. II Cor. XII, 9. ↩

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Contre Julien

Inhaltsangabe

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