26.
Ecoutez saint Hilaire ; il vous dira d'où il attend la perfection de l'homme. Parlant de la paix évangélique1, à l'occasion de ces paroles du Sauveur : «Je vous donne ma paix2 », voici comment il s'exprime: «La loi n'était que l'ombre des biens futurs; voilà pourquoi, dans sa signification préfigurée, elle nous apprend que dans ce corps terrestre et mortel, nous ne pouvons être purs, à moins que par l'absolution de la miséricorde céleste, nous n'obtenions une entière purification, ce qui ne pourra se faire qu'après la transformation de notre corps terrestre, c'est-à-dire après notre glorieuse résurrection ». Il ajoute : «Les Apôtres avaient été purifiés et sanctifiés par la parole de la foi, et cependant ils n'étaient pas absolument sans souillure, grâce à la condition qui leur était faite par notre commune origine; c'est ce que prouvent ces paroles : Quoique vous soyez méchants, vous savez faire du bien à vos enfants3». — Vous voyez que ce glorieux athlète du catholicisme, sans nier qu'il y eut une purification particulière à cette vie, en espère une autre beaucoup plus parfaite encore, à l'époque de notre résurrection suprême.