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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De gratia et libero arbitrio De la grâce et du libre arbitre
CHAPITRE XVII. ÉLOGE ET IMPORTANCE DE LA CHARITÉ.

33.

Celui donc qui veut accomplir le commandement de Dieu et ne le peut pas, a déjà une volonté bonne, mais petite et impuissante ; mais pour agir, il lui en faut une grande et robuste. Quand les martyrs accomplirent leur haute mission, ils firent preuve d'une grande volonté, c'est-à-dire d'une grande charité. C'est de cette charité que le Seigneur disait : « La plus grande charité que l'on puisse avoir, c'est de donner sa vie pour ses amis1 ». L'Apôtre nous dit également : « Celui qui aime son prochain a accompli la loi : car vous ne commettrez pas l'adultère, vous ne tuerez point, vous ne volerez point, vous ne convoiterez point; et s'il est encore d'autres commandements, ils se résument dans celui-ci : Vous aimerez votre prochain comme vous-même. L'amour du prochain ne commet pas le mal ; la plénitude de la loi, c'est la charité2 ». L'apôtre saint Pierre n'avait pas la charité quand, cédant à la crainte, il renia trois fois son Maître3. Car « la crainte n'est pas dans la charité », dit l'évangéliste saint Jean dans son épître ; « et la charité parfaite jette dehors la crainte4 ». Toutefois, si petite et si imparfaite. qu'elle eût été, c'est la charité qui inspirait au chef des Apôtres cette belle parole: « Je donnerai ma vie pour vous5 », car il pensait pouvoir ce qu'il se sentait vouloir. Et qui donc lui avait donné cette petite charité, si ce n'est celui qui prépare la volonté, et qui perfectionne, en coopérant avec nous,ce qu'il a commencé en agissant en nous?

En effet, c'est lui qui commence en faisant que nous voulions, et c'est lui qui perfectionne en coopérant avec nous quand nous voulons. De là cette parole de l'Apôtre . « Je suis certain que celui qui a commencé le bien en vous, le perfectionnera jusqu’au jour de Jésus-Christ6. ». Ainsi donc, pour nous amener à vouloir, Dieu agit sans nous, et lorsque nous voulons, et que nous voulons pour. agir, il coopère avec nous. Sous son action, soit pour nous amener à vouloir, soit pour coopérer avec nous, lorsque nous voulons, nous restons dans aine impuissance absolue par rapport aux bonnes œuvres de la piété. Quant à son action pour nous amener à vouloir, il a été dit : « C'est Dieu qui opère en nous le vouloir ». Quant à sa coopération lorsque nous voulons, et lorsqu'en le voulant nous agissons, il a été dit également : « Nous savons que toutes choses coopèrent au bien de ceux qui aiment Dieu7 ». « Toutes choses», c'est-à-dire même les souffrances les plus terribles et les plus cruelles. Ce joug de Jésus-Christ, si lourd à la faiblesse, est rendu léger à la charité. Car c'est pour ceux qui aiment que Jésus-Christ a dit que son fardeau est léger8 ; tel fut Pierre lorsqu'il souffrit pour Jésus-Christ, et non pas lorsqu'il le renia par trois fois.


  1. Jean, XV, 13.  ↩

  2. Rom. XIII, 8-10.  ↩

  3. Matt. XXVI, 69-75.  ↩

  4. I Jean, IV, 38.  ↩

  5. Jean, XIII, 37.  ↩

  6. Philipp. I, 6. ↩

  7. Rom. VIII, 28.  ↩

  8. Matt. XI, 30.  ↩

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