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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De dono perseuerantiae Du don de la persévérance
CHAPITRE VIII. DIEU DONNE AUX UNS LA GRACE PARCE QU'IL EST MISÉRICORDIEUX, IL LA REFUSE AUX AUTRES SANS ÊTRE INJUSTE.

19.

Vous poursuivrez encore en disant : « Pourquoi n'a-t-il pas donné la persévérance finale à certains hommes qui l'adoraient sincèrement?» Pourquoi, dites-moi, sinon parce qu'il ne ment point, celui qui a dit: « Ils sont sortis d'avec nous, mais ils n'étaient pas des nôtres; car s'ils avaient été des nôtres ils seraient certainement demeurés avec nous1 ? » Est-ce à dire pour cela qu'il y a deux natures humaines différentes ? A Dieu ne plaise ! Si ces deux natures existaient, il n'y aurait aucune grâce, par la raison que la délivrance ne serait donnée gratuitement à personne, dès lors qu'elle serait payée comme une dette à l'une de ces deux natures. Il semble aux hommes que tous ceux qui paraissent être de véritables fidèles, auraient dû recevoir la persévérance finale. Mais Dieu a jugé qu'il serait mieux de mêler au nombre.déterminé de ses saints quelques hommes qui ne doivent pas persévérer, afin de rendre toute sécurité impossible à ceux à qui il n'est pas utile de vivre exempts de crainte au milieu des épreuves de cette vie. Car cette parole de l'Apôtre réprime dans beaucoup de coeurs un funeste penchant à l'orgueil : « C'est pourquoi », dit-il, « que celui qui paraît être ferme, prenne garde de tomber2 ». Celui au contraire qui tombe ne doit imputer sa chute qu'à sa propre volonté ; tandis que celui qui reste debout, est redevable de sa fermeté à la volonté de Dieu. « Car Dieu a le pouvoir de l'affermir3 ». Ce n'est donc pas à lui-même, mais à Dieu, qu'il est redevable de sa fermeté. Aussi il est avantageux de ne pas chercher à s'élever, mais de craindre4. Nos propres pensées sont la cause immédiate de nos chutes ou de notre fermeté. Mais,suivant une parole de saint Paul que j'ai rappelée dans le livre précédent : « Nous ne sommes pas capables de former aucune pensée comme de nous-mêmes : c'est Dieu qui nous donne ce pouvoir5 ». Le bienheureux Ambroise ne craint pas de dire, en s'appuyant sur l'autorité de l'Apôtre : « Notre coeur et nos pensées ne sont pas en notre pouvoir ». Et quiconque a une piété humble et sincère, doit sentis que cela est parfaitement vrai.


  1. Jean, II,19.  ↩

  2. I Cor. X, 12.  ↩

  3. Rom. XIV, 4.  ↩

  4. Id. XI, 20. ↩

  5. II Cor. III, 5. ↩

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