• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE PREMIER. LES TROIS PREMIERS ARGUMENTS DE JULIEN.

22.

Jul. Ecoutons donc, non sans une profonde stupéfaction, ce qu'il a écrit contre moi. a Il a cité u, dit-il, a le passage suivant a comme extrait de mon livre que je t'ai envoyé, et que tu connais parfaitement, et il a s'est efforcé ensuite de le réfuter : Ils crient dans les termes les plus odieux que nous condamnons les noces et l'œuvre divine par laquelle Dieu produit de l'homme et de la femme d'autres hommes ; et cela, parce que nous disons que ceux qui naissent de cette union contractent le péché originel ; parce que nous reconnaissons que les enfants, de quelques parents qu'ils soient nés, sont sous la puissance du démon, jusqu'à ce qu'ils reçoivent une naissance nouvelle en Jésus-Christ. Quand j'écrivis ces paroles, je citai à l'appui un témoignage de l'Apôtre; mais il a omis de rappeler ce témoignage, parce qu'il a senti qu'il en était accablé comme d'un poids énorme. En effet, après avoir dit que les hommes contractent le péché originel, j'ajoutai aussitôt : Dont l’apôtre parle en ces termes : Le péché est centré dans le monde par un seul homme, et par le péché, la mort ; et ainsi la mort a passé dans tous les hommes par celui en qui tous ont péché[^3] : ce témoignage , comme nous l'avons dit, une fois passé sous silence, il a ajouté ce que je viens de dire. Il sait en effet dans quel sens les fidèles catholiques ont coutume d'entendre ces paroles de l'Apôtre, omises dans son livre : paroles d'une simplicité et d'une lucidité parfaites, mais que des hérétiques nouveaux s'acharnent à obscurcir et à dénaturer par des interprétations ténébreuses cet forcées. Il a ajouté ensuite ces autres paroles qui sont de moi : Ils ne remarquent pas que le mal originel, quoiqu'il découle des noces, ne peut pas être un sujet l'accusation contre les noces, bonnes dans leur essence, de même que le bien naturel qui résulte de l'adultère et de la fornication, ne peut pas servir d'excuse à l'adultère et à la fornication, mauvais en eux-mêmes. Car, si le péché, qu'il soit contracté par les enfants d'une manière ou d'une autre, est en toute hypothèse l'œuvre du démon ; de même aussi l'homme, qu'il soit né d'une manière ou d'une autre, est toujours l'œuvre de Dieu. Ici encore il a omis un passage où il a craint que les oreilles catholiques ne trouvassent un sujet d'accusation contre lui. Car avant ces paroles nous avions écrit celles-ci : Parce que nous proclamons une vérité qui a est contenue dans la règle de foi catholique la plus ancienne et la plus inébranlable, ces partisans d'un dogme nouveau et pernicieux, qui prétendent qu'il n'y a dans les enfants aucune trace de péché dont ils doivent être purifiés dans les eaux du sacrement de la régénération; ces adversaires, dis-je, soit par mauvaise foi, soit par ignorance, nous accusent de condamner les noces et de dire que l'œuvre de Dieu, c'est-à-dire l'homme qui naît de ces noces, est l'oeuvre du démon. Omettant donc ces paroles écrites par nous, il a cité immédiatement celles que nous venons de rapporter[^1] ». Jusques à quand insulteras-tu opiniâtrement, ô toi qui tiens ce langage, à la simplicité des âmes religieuses et à l'ignorance de tes auditeurs? A quelles bornes s'arrêtera ton impudence sans frein ? Quand tu écrivais ces choses, ni la censure des hommes instruits, ni l'appréhension du jugement à venir, ni les monuments écrits eux-mêmes, rien n'a pu t'émouvoir? Tu ne vois pas que ta fourberie est dévoilée maintenant, et qu'elle n'est plus douteuse pour personne? Crois-tu que quelqu'un parmi nous ignore les choses que tu as écrites dans ton premier et dans ton second ouvrage ? Car il m'a été tout à fait agréable, et ç'a été pour moi un devoir de t'adresser ces reproches en des termes semblables à ceux dont un consul éloquent se servit pour foudroyer un parricide public[^2].

Aug. Tu fais bien de nous apprendre, de peur que peut-être nous ne soyons incapables de le voir par nous-mêmes, que tu as emprunté ces paroles aux invectives de Cicéron, en les appropriant à ton sujet ; mais nous ne craignons plus Julien quand nous le voyons devenu Cicéronien ; ou plutôt, nous te plaignons comme un insensé, quand nous voyons que tu as perdu le sens chrétien. Quelle folie plus grande, en effet, que d'empêcher les enfants de recevoir les remèdes du Christ; en disant qu'il n'y a en eux aucun des maux que celui-ci est venu guérir? Cicéron, invectivant contre un homme coupable de parricide envers sa patrie, défendait une cité qui avait été fondée par son roi Romulus avec des pécheurs réunis et venus de tous côtés : toi, au contraire, quand il s'agit de cette multitude d'enfants qui meurent sans avoir reçu le saint baptême, tu proclames qu'ils n'ont aucun péché, et néanmoins tu ne leur permets pas d'entrer dans la cité du Roi à l'image duquel ils ont été créés.

  1. Ro. V, 12.

  2. Des Noces et de la Conc., liv. II , n, 3, 4.

  3. Cicéron, Premier discours contre Catilina,

pattern
  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Download
  • docxDOCX (807.81 kB)
  • epubEPUB (782.29 kB)
  • pdfPDF (3.06 MB)
  • rtfRTF (2.97 MB)
Übersetzungen dieses Werks
Contre la seconde réponse de Julien

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung