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Jul. Je crains que, mêlant tes cris à ceux des femmes, à ceux de tous les plus vils esclaves, à ceux des tribuns auxquels ton collègue Alype a amené récemment quatre-vingts chevaux, ou même un plus grand nombre. engraissés dans toute l'Afrique......
Aug. Ou bien tu fais acte de calomniateur, ou bien tu ne sais ce que tu dis : et par là même, en tenant ce langage, ou bien tu es un menteur, ou bien tu es un homme léger et irréfléchi. Quoi de plus méchant que toi, si c'est toi-même qui as inventé ces choses? Quoi de plus stupide que- toi, si tu as cru à ceux qui les ont inventées ? Et cependant tu as osé mettre cela par écrit ; tu n'as pas craint que tes livres fussent portés dans ces lieux où mon collègue Alype, quand il voyageait sur terre et sur mer, s'est arrêté soit comme devant continuer sa course, soit comme étant parvenu au terme de son voyage ; dans ces lieux, dis-je, où tes récits mensongers ne sauraient être lus sans exciter contre toi le rire ou plutôt la haine publique : je ne dis pas quelle audace, mais quelle folie comparable à celle-là ?