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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE PREMIER. LES TROIS PREMIERS ARGUMENTS DE JULIEN.

50.

Jul. Retire-toi donc avec ton Dieu injuste du milieu des Eglises; ce n'est point en ce Dieu que les patriarches, les Prophètes et les Apôtres ont cru; ce n‘est point en lui qu'elle a espéré et qu'elle espère, cette Eglise des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les cieux[^6] ; ce n'est point lui que la créature raisonnable croit avoir pour juge, et que le Saint-Esprit annonce comme devant juger avec justice. Jamais aucun homme sage n'eût répandu son sang pour un tel Seigneur; ce Dieu ne mériterait pas qu'on l'aillât jusqu'à endurer, pour lui plaire, les souffrances du martyre. Enfin, ce Dieu que tu nous présentes, s'il existait quelque part, serait convaincu d'être coupable, et non pas d'être Dieu; il devrait être jugé par mon Dieu véritable, bien loin d'avoir lui-même à juger comme Dieu. Ainsi, afin de t'apprendre à connaître les premiers fondements de la foi, notre Dieu, le Dieu de l'Eglise catholique, est d'une nature qui échappe à notre intelligence, et il est pareillement inaccessible à nos regards ; aucun homme ne l'a vu ni ne peut le voir[^1] ; éternel sans commencement, il est saint et juste sans défaut; tout-puissant, d'une équité et d'une miséricorde infinies, il brille uniquement de l'éclat de ses vertus; il a créé toutes les choses qui n'existaient pas; il gouverne par sa Providence celles qui existent; il jugera au dernier jour tous les hommes qui vivent aujourd'hui, ceux qui vivront et ceux qui ont vécu ; il ébranlera la terre, le ciel et tous les éléments ensemble; il animera les cendres et rendra la vie aux corps, mais il fera tout cela uniquement pour accomplir les lois de la justice.

Aug. Si tu adores le Dieu des patriarches, pourquoi ne crois-tu pas que la circoncision faite le huitième jour, et dont le précepte fut donné à Abraham, figurait d'avance la régénération qui se fait en Jésus-Christ? Si tu croyais cette vérité , tu comprendrais que l'âme d'un enfant, à moins qu'elle ne fût souillée de quelque péché, ne pouvait être avec justice bannie du milieu de son peuple, quand cet enfant n'avait. pas été circoncis le huitième jour[^2]. Si tu adores le Dieu des patriarches, pourquoi ne crois-tu pas ce que ce Dieu a dit si souvent par leur bouche : « Je vengerai sur les enfants les péchés de leurs pères[^3]? » Si tu adores le Dieu des Apôtres, pourquoi ne crois-tu pas que le corps est mort à cause du péché[^4] ? Si tu adores le Dieu en qui a espéré et en qui espère l'Eglise des premiers-nés dont les noms sont inscrits dans les cieux, pourquoi ne crois-tu pas que les enfants, sur le point d'être baptisés, sont arrachés à la puissance des ténèbres[^5], puisque l'Eglise fait sur eux des insufflations et des exorcismes, afin précisément d'expulser de leurs âmes la puissance des ténèbres? Quant à ce Dieu que la créature raisonnable, c'est-à-dire les saints et les justes qui sont à lui, espèrent avoir pour juge, montre-nous dans l'Ecriture, outre le royaume préparé aux bons et le supplice réservé aux méchants, le nom du troisième lieu promis à tes innocents non régénérés ? Comment peux-tu dire que nul homme sage ne saurait répandre son sang pour le Seigneur que nous adorons, après que ce même Seigneur a reçu les adorations et vu couler en son honneur le sang du très-glorieux Cyprien, qui vous confond ici sans réplique, puisqu'il dit qu'un enfant né d'Adam suivant la chair, contracte dans cette naissance première la souillure de la mort antique[^7]? Vois-tu combien tu es plutôt coupable toi-même, quand tu blasphèmes ainsi contre ce Dieu des saints martyrs? Tu dis que tu adores le Dieu dont la puissance, l'équité et la miséricorde sont infinies; mais la toute-puissance appartient précisément à celui qui pourrait sans aucun doute briser le joug accablant qui pèse sur les enfants d'Adam dès le jour de leur naissance, à celui qui pourrait même les préserver complètement d'un tel joug; l'équité souveraine appartient à celui qui ne leur imposerait point ce joug ou qui ne permettrait pas qu'il leur fût imposé, s'il ne découvrait en eux des péchés avec lesquels ils sont nés et dont sa miséricorde infinie effacera en eux la souillure dès qu'ils recevront une naissance nouvelle. Si donc tu avais un amour sincère de la justice divine, tu verrais certainement qu'elle est elle-même la source d'où naissent, en frappant d'abord et sans aucune injustice les petits enfants, ces malheurs connus de tous, qui affligent l'humanité durant tout le cours de cette vie, depuis les premiers pleurs de l'enfant qui vient au monde jusqu'au dernier souffle du vieillard qui meurt, le bonheur étant promis aux saints seulement et aux fidèles, mais dans une autre vie.

  1. Hébr. XII, 23.

  2. I Tim. VI, 16.

  3. Gen. XVII, 12-14.

  4. Exod. XXXIV, 7 ; Jér. XXXII, 18.

  5. Rom. VIII, 10.

  6. Coloss. I, 13.

  7. Lettre LXIV à Fidus.

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Contre la seconde réponse de Julien

Inhaltsangabe

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