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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE PREMIER. LES TROIS PREMIERS ARGUMENTS DE JULIEN.

52.

Jul. Pour obéir donc à leur désir, j'examinerai ici quels sont les témoignages par lesquels tu t'efforces de prouver ce que contredit la foi des hommes religieux. Mais, comme j'ai commencé à réfuter d'avance ton second livre, apporté par Alype, je dois, afin qu'il n'y ait pas de confusion dans l'ordre de mes réponses , je dois répondre encore à quelques difficultés, jusqu'à ce que la suite du discours nous amène au témoignage de l'Apôtre où tu crois trouver un argument solide en faveur de ta cause. Après les paroles que j'ai citées plus haut, tu ajoutes immédiatement celles-ci : « Nous avons dit que, suivant nos adversaires, les enfants n'ont aucun péché dont ils doivent être purifiés dans les a eaux de la régénération ; ces paroles sont parvenues aux oreilles de tous les membres de l'Eglise catholique ; elles ont alarmé la foi qui a été établie dans l'antiquité et que nos pères nous ont transmise; elles ont excité dans le coeur des fidèles une indignation profonde contre ces adversaires; voilà le sujet de la crainte de Julien et ce qui lui a a fait passer sous silence les passages qu'il a omis. Car, si tous les fidèles accourent à a l'Eglise avec les petits enfants, c'est uniquement afin que le péché originel, contracté par ceux-ci dans la génération de leur naissance première, soit effacé par la régénération de leur seconde naissance. Il revient a ensuite à nos paroles précédentes que, je ne sais pourquoi, il cite encore ici : Nous disons que ceux qui naissent de ce mélange contractent le péché originel ; et, quels que soient les parents dont ils reçoivent la vie, nous reconnaissons qu'ils sont sous la puissance du démon jusqu'à ce qu'ils naissent de nouveau en Jésus-Christ. Il avait déjà cité un peu auparavant ces paroles écrites par nous. Il rapporte ensuite ce que nous avons dit de Jésus-Christ : Il n'a point voulu a naître de cette même union de l'un et de l'autre sexe. Mais ici encore il a omis de citer mes paroles telles que je les ai écrites; Afin qu'étant arrachés par sa grâce à la puissance des ténèbres, ils soient transférés a dans le royaume de celui qui n'a point a voulu naître de cette même union de l'un et de l'autre sexe. Considère, je te prie, a quelles sont les paroles de notre texte omises par lui, c'est-à-dire par un ennemi juré de la grâce de Dieu, qui nous a été donnée par a Jésus-Christ Notre-Seigneur. Il sait qu'il y a autant d'injustice que d'impiété à exclure les enfants de cette maxime que l'Apôtre, parlant de Dieu le Père, a exprimée en ces termes : Il nous a arrachés à la puissance des ténèbres et nous a transférés dans le royaume du Fils de son amour[^8]; voilà pourquoi, sans aucun doute, il a mieux aimé omettre ces paroles que de les citer[^9] ». O homme le plus impudent de tous, suis-je un ennemi de la grâce de Dieu, moi qui, dans mon livre premier d'où tu as extrait violera. ment ces paroles séparées de leur contexte,et cela uniquement pour satisfaire ton désir de parler; moi, dis-je, qui, dans une profession de foi claire et tout à fait explicite, ai ton. damné ta langue et celles des tiens comme abreuvées aux sources impures du manichéisme?

Aug. Est-ce que tu espères pouvoir, à force d'injures, parvenir à rendre ta cause bonne? Déclare quels sont les miens dont tu te vanta d'avoir condamné la langue aussi bien qui la mienne. Ce sont les Manichéens, diras-tu; mais en parlant ainsi, tu obéis au désir d'insulter, non pas a l'amour de la vérité, car moi j'ai en horreur et les Manichéens et la fauteurs du manichéisme, dont tu ambitionnes d'être le chef, et, avec l'aide et le secours du Seigneur notre Dieu, je réfute les uns et les autres par les principes de la vérité catholique. Mais je dirai quels sont les miens, que tu accuses sous mon nom d'une manière d'autant plus odieuse que tu agis en cela avec une fourberie plus habile. Il s'agit ici du péché originel, un sujet duquel tu estimes que je mérite, avec la qualification de Manichéen, les injures les plus atroces; or, dans cette question, j'ai pour moi Cyprien qui, après avoir dit que l'enfant n'a commis aucun péché, déclare cependant que ce même enfant a contracté la souillure du péché dans naissance première qu'il a reçue d'Adam[^1]. J'ai pour moi Hilaire qui, expliquant ces paroles du Psalmiste : « Mon âme vivra et elle vous louera », dit: « Il ne croit pas vivre lui-même dans la vie présente, conformément à ce qu'il avait dit ailleurs : Voici que j'ai été conçu dans l'iniquité, et ma mère m'a enfanté dans le péché[^2]. Il sait qu'il est né d'une origine coupable et qu'à sa naissance il était sous la loi du péché[^3] ». J'ai pour moi Ambroise, loué par ton docteur dans les termes les plus magnifiques : « Nous naissons tous » , dit-il, « dans l'état du péché, nous hommes dont l'origine est souillée, conformément à ce que tu as lu dans un psaume de David : Voici que j'ai été conçu dans l'iniquité, et ma mère m'a enfanté dans le péché. C'est pourquoi la chair de Paul était un corps de mort[^4] ». J'ai pour moi Grégoire, qui disait en parlant du baptême : « Vénère la naissance par laquelle tu as été délivré des liens de la naissance terrestre[^5] ». J'ai pour moi Basile qui, traitant du jeûne, disait : « Pour n'avoir pas jeûné, nous avons perdu le paradis; jeûnons afin d'y rentrer[^6] ». J'ai pour moi Jean de Constantinople, qui dit: « Adam a commis ce péché énorme, et il a enveloppé dans une condamnation commune tout le genre humain[^7] ». Tous ces auteurs, et les autres qui pensent absolument comme eux à cet égard, mais dont il serait trop long de citer ici le nom et les paroles, sont pour moi ; si tu veux bien les reconnaître, ils t'appartiennent aussi; mais ils m'appartiennent comme mes docteurs, ils t'appartiennent comme tes contradicteurs. Comment donc as-tu pu condamner ma langue et celle des miens, puisque tu es bien plutôt condamné toi-même par le langage parfaitement unanime et tout à fait véridique de ces auteurs que tu vois être de mon parti? Toi dont l'esprit est enveloppé des plus épaisses ténèbres, dont le front ne sait point rougir, oses-tu bien porter l'insolence de tes paroles jusqu'à accuser de manichéisme ces flambeaux de la cité de Dieu ? Si tu n'oses pas le faire, pourquoi as-tu cette hardiesse à mon égard, précisément quand j'enseigne la doctrine de ceux contre lesquels tu n'oses porter cette accusation ?

  1. Coloss. I, 13.

  2. Des Noces et de la Conc., liv. II, n. 4, 5.

  3. Lettre LXIV à Fidus.

  4. Ps. L, 7.

  5. Sur le Ps. CXVIII,175.

  6. De la Pénitence, liv. I , chap. II.

  7. Sermon pour le jour de la Nativité de Jésus-Christ.

  8. Premier sermon sur le Jeûne.

  9. Homélie sur Lazare ressuscité.

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Übersetzungen dieses Werks
Contre la seconde réponse de Julien

Inhaltsangabe

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