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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE QUATRIÈME. LE QUATRIÈME LIVRE DE JULIEN.

76.

Jul. Pour nous, nous ne croyons pas avoir fait preuve d'un esprit transcendant, patte que nous avons compris que le péché ne peut exister sans le concours de la volonté, que les corps ne peuvent pas davantage exister sans avoir été créés par Dieu, et que l'on ne peut séparer ni les sens corporels de la substance même des corps, ni le mariage de l'union charnelle, ni la naissance des enfants de la puissance créatrice de Dieu; nous ne croyons pas être doué d'une pénétration d'esprit merveilleuse parce que nous tenons pour indubitable que rien de ce qui est manifestement injuste ne saurait être l'oeuvre de Dieu, et que rien de ce qui est l'oeuvre de Dieu ne saurait être démontré injuste. Or, une chose non moins évidemment contraire à l'équité que celles dont nous avons déjà parlé, c'est l'imputation des péchés de tel ou tel homme à tel ou tel autre homme qui, bien loin d'avoir donné un consentement quelconque à ces péchés, n'existait pas encore au moment où ils furent commis. C'est pour. quoi, marchant à la lumière de ces principes, nous repoussons avec un sentiment de mépris aussi profond que légitime, ces maximes ténébreuses des Manichéens qui prétendent, ou bien que l'on peut être coupable de péché sans avoir fait aucun acte de volonté, ou que les hommes ne sont point créés par Dieu, ou que les sens corporels et la substance même des corps n'appartiennent point à un seul et unique auteur, ou que l'on peut considérer comme Dieu un être chargé d'iniquités et de crimes, ou que l'on peut accuser d'injustice celui que l'on révère comme le créateur éternel e toutes choses, ou que l'on ne foule pas absolument aux pieds les lois de la jus. lice quand on rend un homme responsable dès sa naissance des fautes commises parla volonté d'un autre homme. Nous estimons le mérite de chacun d'après ses oeuvres personnelles, non point d'après les qualités qu'il a reçues de la nature.

Aug. J'ai déjà répondu à tous ces arguments : ne crois pas qu'ils acquièrent une force nouvelle contre moi par cela seul que tu les répètes d'une manière également fatigante et odieuse. Dis-nous plutôt, si tu le peux, quelle est l'origine de ces défauts et de ces vices naturels auxquels la plupart des hommes sont assujettis en naissant, puisque nous reconnaissons de part et d'autre que l'homme tout entier a été créé par un Dieu juste, et que vous niez cependant l'existence et la transmission d'un péché originel quelconque ? Tu ne dirais pas que nous imputons les péchés de certains hommes à d'autres hommes qui n'existaient pas encore au moment où ces péchés étaient commis, si tu te rappelais que, suivant l’Ecriture, Lévi existait déjà dans Abraham quand celui-ci paya la dîme à Melchisédech, pontife du Dieu très-haut[^1]. Tu verrais par là, si ton opiniâtreté ne te rendait pas complètement aveugle, que le genre humain existait déjà en Adam quand ce même Adam commit ce péché énorme.

  1. Hébr. VII, 9, 10.
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Übersetzungen dieses Werks
Contre la seconde réponse de Julien

Inhaltsangabe

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