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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE CINQUIÈME. LE CINQUIÈME LIVRE DE JULIEN.

7.

Julien. Au lieu donc de rapporter ces paroles, il me reproche de n'avoir point dit avec passion a ; puis il ajoute dans un langage dont la profondeur égale la sublimité de sa doctrine : « C'est pour les justes un bienfait précieux de pouvoir procréer des enfants, non pas de pouvoir accomplir l'union honteuse des organes de la chair : cette union qui préside à la procréation des enfants n'aurait rien de honteux si la nature était saine; mais parce que la nature est aujourd'hui viciée et flétrie, cette même union est une chose dont on doit rougir, et a quiconque est né de cette manière a besoin d'être régénéré[^1] ». Quel enchaînement merveilleux dans tout ce discours ! Suivant lui l'existence des enfants est un bienfait accordé aux parents; mais il assujettit à la puissance du démon ce qu'il affirme être donné par Dieu, c'est-à-dire les enfants. Il qualifie de diaboliques les mouvements qui sont inséparables de l'union honteuse des organes charnels; et tout en admettant l'existence de ces mouvements chez les parents, il déclare néanmoins ceux-ci exempts de toute faute. Dites-vous que tel homme a été engendré de tel autre homme ? L'oeuvre des parents, répondit aussitôt, est une oeuvre diabolique, mais les parents ne sont point coupables pour cela ; la naissance des enfants, au contraire, est une oeuvre divine, et cependant les enfants sont coupables. Et il estime encore qu'il lutte, non pas contre Dieu, mais contre le démon ? Ils ne méritent que trop d'être en proie à une telle fureur, ceux qui croient à l'existence d'un péché naturel.

Augustin. C'est toi-même qui es en proie à un sentiment de fureur contre Dieu, puisque tu ne crains pas de l'accuser d'une injustice manifeste, quand tu déclares que, malgré le joug accablant qui pèse sur eux dès le jour où ils sortent du sein de leur mère et dont il ne t'est pas possible de contester la triste réalité, les enfants d'Adam n'ont cependant contracté aucune souillure originelle.

Tu espères donc aussi que tes livres et les miens seront lus exclusivement par des niais, puisque tu m'attribues un langage qui n'a rien de commun avec le mien. Comment aurais-je pu dire que l'oeuvre des parents. « est une oeuvre diabolique », moi qui n'ai cessé de déclarer que les parents, s'unissant chastement dans l'intention de procréer des enfants, accomplissent une oeuvre bonne en soi ; mais que cette union n'aurait jamais rien eu de honteux.si l'homme était demeuré innocent et que la nature humaine n'eût point été flétrie par le péché? car, par suite de ce péché et de cette flétrissure, la concupiscence de la chair est devenue tellement mauvaise qu'il n'est plus possible d'en faire un bon usage à moins que l'esprit convoitant contre elle à son tour ne résiste aux sollicitations par lesquelles elle cherche à nous entraîner à des actions coupables. Nous ne disons donc point que « l'oeuvre des parents est une oeuvre diabolique »; car la preuve que l'on peut, sans faire une oeuvre diabolique, user honnêtement d'une chose mauvaise, c'est que Dieu lui-même fait un bon usage du démon. Mais nous avons dit (et nous ne répudions point nos paroles) que la naissance des enfants est l'oeuvre de Dieu, et que cependant les enfants naissent coupables »: non pas en tant qu'ils sont l'ouvrage de Dieu et qu'ils ont reçu de lui l'existence et la vie, mais en tant qu'ils ont contracté une souillure originelle dont ils ne peuvent être délivrés qu'en recevant une naissance nouvelle.

  1. Du Mariage et de la Concupiscence, liv. II, n. 25.
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Contre la seconde réponse de Julien

Inhaltsangabe

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