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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE CINQUIÈME. LE CINQUIÈME LIVRE DE JULIEN.

19.

Julien. Mais que devient aussi cette accusation diabolique infligée par toi à la concupiscence, accusation que ton amour passionné de la pudeur avait pu seul te déterminer à porter, je n'en doute pas ? Si tu reconnais que les flammes de la concupiscence s'allument naturellement et nécessairement dans les actes permis aussi bien que dans les actes défendus, il est manifeste que ton accusation n'est pas portée en réalité contre cette concupiscence elle-même, mais seulement contre la dépravation qu'elle a subie en nous et par suite de laquelle elle nous entraîne à des actions défendues.

Augustin. Je n'accuse pas seulement la « dépravation que la concupiscence a subie en nous et par suite de laquelle elle nous entraîne à des actions défendues », mais toi-même tu fais preuve d'une dépravation profonde, quand tu refuses de flétrir et de condamner une inclination qui nous porte sans cesse à des actions défendues. Car toutes les fois qu'elle nous porte à une action de ce genre, elle nous y entraîne par là même, à moins que nous ne résistions à sa perversité. Or, cette inclination, c'est précisément la concupiscence par suite de laquelle la chair convoite contre l'esprit, et contre laquelle l'esprit doit convoiter à son tour, s'il ne veut point se rendre coupable de ce à quoi elle le sollicite. Toute inclination donc est mauvaise, qui nous porte à commettre des actions mauvaises. Si, grâce aux résistances de notre esprit, nous ne sommes point entraînés effectivement à ces actions, on dira alors que nous n'avons pas été vaincus par le mal. Mais nous serons à l'abri de tout mal seulement lorsque nous ne ressentirons plus aucune inclination à laquelle il soit nécessaire de résister. Et quand cet heureux moment sera venu, nous n'aurons pas été dépouillés d'une nature étrangère, ainsi que Manès a eu la folie de le prétendre, mais notre nature aura recouvré sa force et sa beauté premières. Aujourd'hui même, si cette nature était guérie de toute infirmité, comme elle est purifiée de toute souillure au moment où elle est régénérée et où ses péchés lui sont remis, non-seulement notre esprit n'aurait plus besoin de convoiter contre la chair pour nous empêcher de commettre effectivement des actions coupables, mais la chair serait tellement soumise à l'esprit, que l'on ne verrait plus s'élever en elle aucun désir mauvais et en opposition avec lui.

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Übersetzungen dieses Werks
Contre la seconde réponse de Julien

Inhaltsangabe

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