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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Contra secundam Iuliani responsionem imperfectum Contre la seconde réponse de Julien
LIVRE CINQUIÈME. LE CINQUIÈME LIVRE DE JULIEN.

40.

Julien. Après avoir fait ces grandes découvertes, qui t'a persuadé de croire que 1a violence du vide antique a été la cause de la volonté perverse ? C'est afin de nous faire comprendre que, pour ta part, tu crois coupable tout ce qui est fait de rien, et que tu fais du monde entier l'apanage du diable. Comme donc j'ai vu clairement l'ancien accord se maintenir entre vos dogmes, j'ai fait une même réponse pour toi et pour le manichéen. Vous demandez, sans aucun doute, comment moi, qui nie la nature du mal, je puis répondre à cette question : D'où a pu venir dans le premier homme la volonté du mal? Mais moi je réponds que vous ne comprenez point ce que vous dites. Car la volonté n'est autre qu'un mouvement de l'âme, sans pression aucune.

Augustin. Qu'est-ce qu'un mouvement de l'âme, sinon un mouvement de la nature ? Car l'âme c'est la nature sans aucun doute: dès lors la volonté est un mouvement de la nature parce qu'elle est un mouvement de l'âme. Mais toi , en nous donnant tout à l'heure la nature comme un genre, et en donnant à ce genre toutes ses espèces, tu tenais assurément ce langage : « La nature humaine dans sa généralité est un genre pour toutes les classes placées au-dessous d'elle: elle a ses espèces dans les positions, dans les membres, dans les arrangements, dans les mouvements, ou tout ce qui est de la nature ». Donc, dans cette énumération, tu as avancé que les mouvements de la nature sont l'espèce quant à la nature; d'où suit la conséquence, que tu repousses, que tout mouvement de la nature c'est la nature, puisque la nature est le genre, et tout mouvement de la nature l'espèce; de même que tout cheval est un animal, puisque animal c'est le genre, et que cheval est une espèce de ce genre. D'où il suit que la volonté est un mouvement de l'âme, et dès lors un mouvement de la nature, puisque telle est la nature selon toi, et que tu as subordonné à la nature prise pour genre, des espèces de cette sorte. Pourquoi blâmer cette assertion, que le péché est naturel quand il est l'effet d'une volonté mauvaise, et que de cette volonté tu as fait la nature elle-même, comme on peut t'en convaincre? Mais que la volonté ne soit point la nature, il n'en est pas moins vrai qu'elle ne saurait exister que dans la nature; car, autant qu'on peut le voir chez l'homme, c'est un mouvement de l'âme, et l'âme c'est la nature. Permettez-nous dès-lors de dire dans le même sens que le péché est naturel, puisque si l'homme pèche, c'est la nature qui pèche; car l'homme c'est la nature sans aucun doute : de même encore on pourrait dire que le péché est spirituel, puisque c'est l'esprit qui pèche. L'Apôtre n'a pu errer, quand il nomme les esprits de malice; or ces esprits sont des natures, sans aucun doute ; car, n'équivoquons pas, un esprit est une nature, qu'il soit créateur ou qu'il soit créé. Et toutefois, quand nous disons que la nature a péché, soit par la volonté de l'homme ou par celle de l'ange (car l'ange et l'homme sont bien des natures), nous ne disons point que le péché soit naturel de telle sorte que nous rapportions à la nécessité ce qui est l'effet d'une volonté libre. Car celui qui a péché parce qu'il l'a voulu, a pu ne vouloir point pécher : et l'homme a été créé de telle manière qu'il pouvait vouloir ou ne pas vouloir, que l'un et l'autre étaient en son pouvoir. Mais autre est le péché d'origine, et s'il naît avec nous sans notre propre volonté, néanmoins la volonté du premier homme a vicié notre origine : autre encore est le péché de l'homme plus avancé en âge, et qui lui fait dire: « Je ne fais pas le bien que je veux, mais je fais le mal que je ne veux point[^1] »; et toutefois cette contrainte n'est pas inguérissable pour celui à qui l'on dit: « Délivrez-moi de mes contraintes[^2] ».

  1. Ephés. VI, 12.

  2. Ps. XXIV, 17.

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Contre la seconde réponse de Julien

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