Übersetzung
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OCTAVIUS
OCTAVIUS
VERS l'AN 200 DE J.-C.
NOTICE
Tout ce qu’on sait sur Marcus Minucius Félix, c’est qu’il était né en Afrique, sur la fin du deuxième ou au commencement du troisième siècle, qu’il vint s’établir à Rome, où il acquit la réputation d’un des premiers orateurs de son siècle, et qu’il a écrit d’un style fort élégant le dialogue d’Octavius, que l’on trouve ci-dessous. Cet agréable petit traité est plutôt sans doute la production d’un homme d’esprit et d’un homme du monde, que celle d’un théologien de profession; mais tel qu’il est, on le lit avec beaucoup de plaisir, et il donne des idées fort justes sur l’état du paganisme déclinant et du christianisme croissant. On avait longtemps regardé ce traité comme le huitième livre du traité d’Arnobe, Adversus gentes; mais Adrien de Jonghe, célèbre philologue hollandais, s’aperçut le premier de cette bévue, et depuis ce temps le traité d’Octavius a été plusieurs fois réimprimé séparément et sous le nom du véritable auteur, Minucius Félin, dont Lactance et saint Jérôme ont parlé avec beaucoup d’éloges.
La première édition séparée du traité de Minucius Félix est celle donnée à Heidelberg, in-8°, 1560.
Il a été traduit plusieurs fois en français. J’ai revu l’ancienne traduction française sur te texte, et je l’ai corrigée.
Edition
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Marci Minucii Felicis Octavius
Marci Minucii Felicis Octavius
Prooemium
In hoc Dialogo Caecilius inducitur ethnicis superstitionibus addictus, qui patrium et avitum deorum cultum a nemine deserendum, variis rationibus probare conatur: neque ulli esse anxie de religione inquirendum, sed antiquam retinendam, novam repudiandam. Contra vero Octavius, qui, impio illo cultu rejecto, christianae professioni nomen eum Minucio Felice dederat, omnia Caecilii argumenta sic funditus evertit, tantisque rationum momentis christianae religionis veritatem demonstrat, ut Caecilius, gravissima disputatione fractus ac plane convictus, veram religionem laeto gratantique animo fuerit amplexatus. Ac primum quidem Caecilii sermonem pro deorum cultu exponit auctor. Deinde vero Octavii responsionem ad singula orationis Caecilianae membra subinfert.