XIII.
Aussi l’apôtre saint Paul, après tous ses naufrages, après ses flagellations, après tous les tourments infligés à. son corps, ne voit dans ces adversités qu’une épreuve d’où sa vertu doit sortir plus pure et plus vraie. Pour réprimer mon orgueil, dit-il, je porte en moi un aiguillon charnel, un ange de Satan qui me donne des soufflets. Trois fois j’ai prié le Seigneur de m’en délivrer, et il m’a répondu ma grâce te suffit, car la vertu se perfectionne dans l’infirmité (II Corinth., XII.). Ainsi, lorsque nous sommes en face de l’infirmité, de la maladie ou d’un fléau quelconque, notre vertu reçoit son perfectionnement, et notre foi, ferme dans l’épreuve, mérite la couronne. La fournaise, dit l’Esprit-Saint, éprouve (295) les vases du potier et la tribulation éprouve les hommes justes (Eccl., XXVII.).
Il y a une grande différence entre rions et ceux qui ignorent le Dieu véritable. Ceux-ci, dans l’adversité, s’abandonnent à. la plainte et au murmure; pour nous, les malheurs d’ici-bas, loin de nous détourner de la vertu et de la foi, ne font que nous fortifier davantage.