17.
L'Écriture nous montre que chacun de nous a deux anges, l'un bon, l'autre mauvais. Le Sauveur parle des bons lorsqu'il dit: « Ne méprisez pas un de ces petits; car, je vous le dis, leurs anges voient toujours dans le ciel la face de mon Père céleste. » (S. Matth., XVIII, 10.) Il est dit encore: « L'ange du Seigneur veillera autour de ceux qui craignent Dieu et les délivrera. » (Ps. XXVIII, 8.) N'est-il pas dit de saint Pierre dans les Actes des Apôtres ( XII, 7) : « Ce n'est pas lui, c'est son ange?» Le livre du Pasteur nous parle d'une manière très-précise des deux anges1. Si nous considérons celui qui tourmentait Job, nous verrons qu'il était chargé de le tenter et de le faire pécher; mais il était obligé de demander à Dieu le pouvoir sur lui, car il savait que sans cela, il serait toujours vaincu par la vertu qui le protégeait. Il est dit également de Judas: « Et le démon se tenait toujours à sa droite. » (Ps. CVIII, 6.)
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Ce livre du Pasteur est attribué à Hermas, qu'on croit avoir été disciple de saint Paul. Son autorité est contestée par saint Jérôme. (Voir Baronius, tom. II, Annal.— a. 159.—) L'Église enseigne que chaque homme a un ange gardien, mais elle ne dit pas qu'il a un démon spécial pour le tenter. ↩