19.
Il y a uni autre sorte de tristesse coupable dont je ne parlerais pas, si je ne savais qu'il y a des religieux qui s'y abandonnent, quand ils sont irrités, Ils s'obstinent à se priver de nourriture; et, j'ai honte de le dire , tandis qu'ils ne peuvent attendre l’heure de sexte ou de none pour prendre leur repas, lorsqu'ils sont en paix, ils jeûnent très-bien pendant deux jours lorsqu'ils sont irrités, comme s'ils se rassasiaient de leur colère. Il y a là un véritable sacrilège; car ces jeûnes qu'on doit offrir à Dieu pour en obtenir l'humilité de coeur et le pardon de ses fautes, ils les pratiquent seulement par un coupable orgueil. Ce n'est donc pas à Dieu, mais au démon qu'ils offrent leurs prières et leurs sacrifices; et ils encourent le reproche de Moïse : « Ils sacrifient aux démons; non pas à Dieu, mais à des dieux qu'ils ignorent. » (Deut., XXXII, 17.)